27 février 1997

Anniversaire (encore!)

Comment! Déjà vendredi demain? C'est bien vrai alors qu'à 10 ans la vie roule à 10 km/h et qu'à 70 ans elle roule à 70 km/h... Tout va trop vite. Déjà la fin de semaine qui arrive, et avec elle, la fête de Laurent. Eh! oui, sitôt la fête de Camille passée, nous voici à préparer celle de Laurent. Laurent qui aura 4 ans, le 5 mars, mais que nous fêtons samedi, encore une fois pour une question de commodité. C'est le papa qui s'est chargé de dénicher les cadeaux. Pas évident croyez moi! Deux autres garçons le précèdent et ont eux mêmes déjà reçu bien des cadeaux. Nous devons donc arpenter la section des jouets des grands magasins. Et Laurent n'est pas encore d'un âge pour nous aider avec quelques suggestions réalistes. En fait, ce qu'il voudrait commence à la page 1 de la section "jouets" du catalogue Sears, et se termine à la dernière page de ladite section... Vaste choix! On a tout de même réussi à trouver...

25 février 1997

bulletin

J'arrive tout juste de la remise des bulletins pour mon fils Simon. Heureusement que vous ne me voyez pas en ce moment...Il n'y a pas plus fier je crois, qu'un parent fier de son enfant! C'est mon cas présentement. Qu'ils sont bienvenus les mots d'appréciation du professeur à l'égard de notre progéniture. La remise du bulletin c'est non seulement l'évaluation des efforts scolaires de nos enfants, mais aussi un peu la nôtre, par ricochet. Et bien croyez moi j'ai eu un beau bulletin ce soir!

23 février 1997

Anniversaire

Hier nous avons fêté les deux ans de Camille. Sa fête est le 24 février, mais pour les rassemblements de famille, c'est toujours plus simple de se réunir la fin de semaine. A deux ans, Camille commence à mieux saisir le concept de son anniversaire. Elle était belle à voir, les yeux tout grand ouverts devant les cadeaux à déballer. Elle a fait ça comme une grande, un à la fois, s'attardant encore de temps à autre, à l'emballage plus qu'au contenu...Bien sur, elle a eu l'aide de ses trois grands frères qui se sont portés volontaires pour l'aider durant toute la manoeuvre, pendant que les adultes dégustaient le gâteau. Ce fut en somme une très belle journée!

21 février 1997

Vendredi

Ouf! Enfin je peux m'asseoir un peu. Le vendredi est une grosse journée pour bien des parents. Enfin ici ca l'est. Journée habituellement plus chargée au travail, journée où l'on doit aller faire un saut à la Caisse Populaire, déposer le pécule durement amassé au fil de la semaine, et finalement, journée où l'on fait l'épicerie... J'avoue que je pourrais me passer de la course folle de l'épicerie du vendredi soir, mais une fois que tout est terminé, une fois tout rangé, je suis contente que tout soit fait. J'imagine que c'est pareil pour tout le monde, on se réserve le samedi pour ... le ménage et le lavage! Et le septième jour ils se reposèrent...ouais et pelletèrent...!

19 février 1997

Déjà?

Je suis encore sous le choc moi, et ce, depuis deux jours. Rien de grave, juste la vie qui se prend pour Jacques Villeneuve on dirait. Comment je vais parvenir à la ralentir? Est-ce que c'est seulement possible d'y arriver? Dites moi comment... A mon arrivée du travail hier soir, Simon, l'aîné, avait pour moi, 3 fiches d'inscriptions. La première était la sienne pour son inscription à la troisième année, oui oui la troisième année déjà! La seconde, celle de Samuel, qui sera en première année l'an prochain. Comment? Samuel en première? Et finalement la fiche d'inscription de Laurent pour la maternelle 4 ans. Laurent, que je vois encore comme un bébé tout rond et joufflu. Trois d'un coup, imaginez le choc! Je n'ose pas penser que le tour de Camille viendra avec la même vitesse...

17 février 1997

Love Hurts

La mémoire musicale me transporte loin ce soir. J'ai ré-entendu la chanson "Love Hurts" récemment. Il y avait des années que je n'avais écouté cette chanson, reine des "slows" durant les discos de ma jeunesse. Écoutant cette musique, je me retrouvais à l'âge de 13-14 ans, assistant à ma première danse à l'école. C'est sur cet air que j'ai dansé mon premier "slow". C'est merveilleux la mémoire auditive. Je n'ai qu'à fermer les yeux, et je le vois le grand blond un peu gauche, qui s'approche, me tend la main et sans un mot, m'invite à le suivre sur la piste de danse. Je revois également les professeurs-chaperons qui se promènent entre les danseurs pour freiner les élans de passion de certains danseurs. Ils devaient secrètement nous envier, j'en suis certaine maintenant!

15 février 1997

paresse

Ce matin, Camille avait décidé que 6:30 hre était une belle heure pour débuter la journée et par conséquent la mienne, puisque c'était mon matin. Le papa et moi, étant de garde un matin sur deux en alternance. Lorsque le papa se réveilla vers les dix heures, je ne pu résister à l'envie folle d'aller retrouver mon lit. Quelle sensation de bien être lorsqu'on succombe de la sorte... Je n'ai pas véritablement dormi. J'étais plutôt comme dans un état second, à la fois consciente et somnolente, savourant chaque minute. Je suis restée ainsi, dans la chaleur de la douillette, toute seule, les cris des enfants montant jusqu'à ma chambre malgré la porte close. Comble du bonheur, ma chatte était venue me retrouver. Elle s'est blottie sous les couvertures tout contre mon ventre, et nous sommes restées ainsi, à faire la grasse matinée, comme au doux temps de notre jeunesse.

12 février 1997

Négligence

Il y a des choses que l'on n'aime pas faire, que l'on retarde jusqu'à la dernière minute, tout en sachant que l'on a tort d'agir ainsi. Prenez mon cas aujourd'hui. Je devais aller à la ville pour mon travail. Une petite demie heure de route. Belle journée, le soleil commence à reprendre des forces et parvient presque à faire fondre la glace qui recouvre la route par endroit. Mon réservoir de liquide lave-glace est à sec depuis...deux semaines. N'allez pas croire que c'est parce que j'ignore comment le remplir! Non, non je sais. Je sais exactement comment procéder. Je sais comment on tire sur la manette pour ouvrir le capot, je connais aussi l'emplacement du petit bidule, sous le devant du capot, que l'on doit pousser vers le haut pour déverrouiller ce dernier. Je sais aussi comment on libère la petite baguette métallique située sur la gauche, et je sais où la fixer pour maintenir le capot ouvert. Et bien sûr, je sais où est le réservoir... Bon vous voyez? Je sais! Le problème c'est que je néglige de le faire. Je n'y pense qu'une fois sur la route à suivre un train routier dont les roues, fort nombreuses, crachent la gadoue dans mon pare-brise. N'y voyant plus rien, je dois capituler, stationner sur le bord de la route, sortir, prendre une poignée de neige et la lancer dans le pare-brise. Parce que, bien évidemment, je n'ai pas de lave-vitre dans la voiture. J'ai négligé ca aussi...

10 février 1997

le bonheur

J'ai la tête pleine de souvenirs d'enfance depuis hier. Celui qui évoque pour moi le bonheur total me revient en mémoire souvent. Je le partage ici avec vous. Vous verrez que le bonheur tient à peu de chose... Je me revois encore, je dois avoir 9 ou 10 ans, c'est une belle fin d'après-midi d'été. Je suis à la ferme chez mes grand-parents Cournoyer, à Maskinongé. Je passais tous mes étés là-bas. Je suis assise sur le pas de la porte de l'étable, à regarder mon grand-père faire la traite des vaches. Un vieux radio, couvert de poussière et de brins de foin, juché sur une des poutres de la vieille bâtisse, fait entendre une musique de fond. Arrive ma grand-mère, toujours souriante dans les souvenirs que j'ai d'elle, qui vient s'enquérir de ce que l'on aimerait avoir au menu du souper. Je suggère des crêpes au sirop d'érable comme elle seule sait les faire. Ma suggestion est adoptée à l'unanimité. Le sentiment de bonheur qui m'avait habité à ce moment précis est resté à jamais gravé dans ma mémoire. Je me souviens très bien avoir pris conscience qu'à cet instant précis, j'étais heureuse. Je vivais un moment de bonheur. J'étais avec des personnes que j'aimais plus que tout. Je sentais que mes grand-parents ne me jugaient pas et m'aimaient inconditionnellement. Maintenant que j'y pense, je crois que mon bonheur tenait principalement à ca. Et en prime, nous allions manger des crêpes au sirop d'érable! Imaginez...

08 février 1997

jouer dehors

Superbe belle journée d'hiver aujourd'hui. Venant d'une personne qui n'aime pas particulièrement l'hiver c'est peu dire! En fait ce sont les caractéristiques que j'associe normalement à une belle journée d'été qui font que pour moi c'est une belle journée d'hiver... J'en démords pas, je n'aime pas l'hiver! Alors un beau soleil, un ciel bleu, peu de vent, ouais une belle journée... Je serai franche en vous disant que j'ai quand même dû me botter le derrière pour sortir prendre l'air avec les enfants. C'est un coup à donner pour les habiller mais une fois dehors ça en vaut la peine. Ils sont tellement heureux de pouvoir jouer dans la neige. La moindre petite dénivellation est source de grandes aventures avec le traineau. Belle, (la chienne Labrador) est pareille à eux, courant, sautant, roulant dans la neige pour le plus grand bonheur des enfants qui s'amusent à lui courir après et à lui lancer de la neige. Camille, toute emmitouflée dans son habit de neige, la tuque sans cesse descendue sur les yeux, essaie tant bien que mal de suivre toute la troupe. Et moi.. et moi qui suis au beau milieu de toute cette joie d'hiver, de tous ces cris d'enfants heureux, je savoure ce moment de bonheur. Ce fut un bel après-midi. Nous sommes rentrés fourbus, les joues rouges, les nez gelés. J'aime à croire que les souvenirs d'enfance de mes enfants seront fait de ces journées toutes simples.

05 février 1997

re tempête

Hier soir vers 20 hre j'aurais pû vous prédire la tempête de ce matin. L'agitation des enfants est en général un excellent indicateur de mauvais temps à venir. L'heure de pointe, (lire de 17 hre à 20 hre), fut pour le moins assez mouvementée et riche en émotions de toutes sortes.

Camille trainait encore la même petite fièvre qui ne semble pas vouloir la quitter depuis 2 jours, par conséquent, elle ne supporte pas qu'on la laisse se servir de ses deux jambes qui sont par ailleurs en excellent état. Simon, avait un devoir de mathématique assez simple à réaliser mais comble de malchance un manque de concentration plutôt inhabituel a considérablement rallongé la période des leçons. Samuel, jouant avec son frère Laurent, a failli perdre l'usage du petit orteil, (réglons ça pour un ongle escamoté sur un coin de meuble), et Laurent, voulant se sauver d'un fantôme à sa poursuite, (Samuel avec un drap blanc sur la tête d'où l'orteil amoché de tantôt), s'est cogné la tête assez durement je dois avouer, sur un coin de meuble aussi...

Une fois les bobos pansés, les leçons étudiées et les estomacs satisfaits, ce fut l'heure du bain... Beaucoup plus qu'une tempête dans un verre d'eau croyez moi, 4 dans un bain! Alors que j'en était à mon cinq ou sixième appel pour sortir le premier volontaire hors de la baignoire, Camille me fut d'une aide précieuse quand elle décida tout bonnement et sans avertissement de faire son caca dans le bain. Vous n'avez jamais vu 3 petits garçons sortir aussi rapidement d'un bain!

Alors pour la tempête de ce matin, moi je savais...

03 février 1997

chocolat

Existe-t-il plus belle chose qu'un amour naissant? La grande romantique et passionnée que je suis est toujours émue et touchée par le phénomène. Je ne suis pas voyeuse, mais j'aime voir un couple se bécoter sur un banc de parc, se promener main dans la main. L'amour naissant fut présent tout au long de ma journée. Ce matin en allant travailler, j'ai croisé un couple qui se bécotait devant le bureau de poste, à mon arrivée ce midi, avec les enfants il n'était question que de coeurs et de St-Valentin, et cet après-midi, j'ai recu la visite de jeunes tourtereaux venus demander conseil à la notaire que je suis.

Parait-il que le chocolat a un peu le même effet sur notre cerveau qu'une passion amoureuse. Ouais, j'aime bien le chocolat mais...

02 février 1997

margarine

Aujourd'hui j'aurais mille choses à vous dire, à vous raconter, à partager. Il y en a que je peux exprimer ici et d'autres que je dois taire. De belles choses et de moins belles. La tempête qui tourbillonne dehors et celle qui fait rage en moi parfois. Le bonheur que j'ai à voir grandir mes enfants, à les voir découvrir le monde. Mon découragement quand je me regarde dans le miroir au réveil, mes rêves impossibles et les autres réalisables. La vie qui coule trop vite certains jours et qui n'en fini plus de traîner à d'autres.

Bon. Par où commence-t-on?

p.s. : Vous avez lu la grande nouvelle des journaux de fin de semaine? Ca y est le gouvernement s'est prononcé: Très bientôt la margarine sera de la même couleur que le beurre...Wow...

01 février 1997

Raison et sentiment

La journée fut longue et pénible. Une autre mauvaise nuit. Cette fois c'est Simon (le plus vieux), que de mauvais rêves troublaient sans cesse causés par sa fièvre des derniers jours. C'est également le film "Raison et Sentiment" de Jane Austin que j'ai visionné jusqu'à très tard. Mon hyper-sensibilité m'a bien évidemment fait verser quelques larmes, lorsque la soeur ainée supplie sa benjamine de ne pas se laisser mourir, de ne pas l'abandonner. Avec moi pas de demi-mesure alors ce sont les yeux tout gonflés et le nez tout rougi que j'ai fini de regarder ce film. Allez donc dormir dans cet état! Il était donc très tard lorsque le sommeil m'envahit enfin...