01 octobre 1997

OCTOBRE

Mercredi le 1er octobre 1997
Foutue journée! Je vous ai déjà surement raconté mon aversion pour les chiffres, la comptabilité et tout ce qui s'en rapporte. Voilà que depuis deux jours au bureau, je me tape cette corvée de la conciliation bancaire. Bien entendu ca ne balance jamais à la première tentative. Je dois toujours recommencer et recommencer pour trouver les malheureux trois ou quatre sous qui manquent à l'appel. Si un jour je réussi une conciliation bancaire du premier coup, je vais illico me procurer un billet de 6-49...
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Ce matin, nous avons constaté que la Fée des dents, malgré ses nombreuses obligations, n'avait pas oublié Simon...

Jeudi le 2 octobre 1997
Ouf! J'ai eu chaud ce soir. Le badminton m'a totalement épuisée. Quelle belle méthode de relaxation. Je suis une joueuse plutot extravertie, si bien que chaque bon coup et chaque mauvais coup est accompagné de cris ou de grands éclats de rire. C'est pour moi une détente sans pareille. La douche m'attend, ensuite un peu de télé, et un bon lit douillet.

Vendredi le 3 octobre 1997
Le bois de chauffage est arrivé. Cinq grosses cordes attendent sur le côté de la maison qu'une paire de bras vaillants viennent les rentrer dans la maison. Ce sera une belle journée demain. J'aime bien ces journées passées à l'extérieur à travailler. L'homme de la maison rentrera ses cordes de bois avec l'aide d'un copain tandis que moi, aidé des enfants (sic!), profiterai de cette belle journée pour terminer les travaux extérieurs. Vider les boites et les bacs à fleurs, arracher les annuelles et si j'ai le temps, je planterai des bulbes de tulipes. J'ai promis aux enfants une petite promenade en forêt pour ramasser de belles feuilles d'automne. Si la température le permet pourquoi pas un petit picnic ou une balade à vélo!

Samedi le 4 octobre 1997
Finalement j'ai donné un coup de main pour rentrer le bois. Ce fut une très belle journée pour cette corvée. J'ai remis à demain le rangement des boites à fleurs. Une fois tout le bois cordé au sous sol, je n'avais plus l'énergie nécessaire pour faire autre chose. Je sais je ne suis pas en forme... Je me le répète au moins cent fois par jour. Je sais que ce n'est pas assez de le répéter encore faut il agir. Ca c'est beaucoup moins évident. Par manque de temps mais aussi par manque de goût! Et déjà que dans ma vie je fais suffisamment de choses que je n'aime pas. Je me vois mal me taper je ne sais trop quelle séance d'aérobie, entourée de superbes jeunes filles aux poitrines défiant la loi de la gravité! Très peu pour moi merci! Les boites à fleurs attendront à demain...

Dimanche le 5 octobre 1997
Il a plut toute la journée...J'ai eu un petit soleil dans ma journée grise. Une amie a eu son bébé lundi dernier, et nous sommes allés lui rendre visite cet après-midi. Je me suis régalée! J'adore bercer et cajoler les nouveaux-nés. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en bercer un. J'en ai donc profité pleinement croyez moi. D'autant plus que je savais que la mère appréciait ce petit moment de repos dans sa journée.

Lundi le 6 octobre 1997
Notre Samuel a commencé ses cours de hockey hier. Nous sommes donc allés l'encourager en famille à l'aréna. Je sais que c'est mon fils mais il a un certain talent pour les sports. Dès qu'il se met à la pratique d'un sport ou d'une activité physique, il acquiert rapidement une certaine aisance. A 4 ans déjà, il savait se servir d'une bicyclette à deux roues. Il semble que le hockey sera utile, pour quelques temps, à canaliser ses énergies!
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Mardi le 7 octobre 1997
Réunion à l'école ce soir. J'ai la tête pleine de questionnements suite à cette rencontre. Nous étions une vingtaine de parents d'éleves de troisième année qui avions été convoqués ce soir, afin de planifier la préparation de la cérémonie du pardon et de la première communion qui doivent avoir lieu plus tard cette année. Mes enfants ont tous été baptisés. Ils ne l'auraient pas été qu'il n'y aurait pas eu de différence pour moi. Pour être honnête, c'est bien plus pour répondre à la pression sociale de l'entourage et pour éviter que mes enfants ne soient stigmatisés dans ce petit village qui est le leur, qu'ils furent baptisés. Aussi, je me vois ce soir, à nouveau confronté avec ce choix. Comment expliquer à Simon que je suis croyante oui, mais croyante en une force qui dépasse l'entendement et la logique des hommes. Une force que je ne nomme pas Dieu ou Jésus ou Boudha ou Jéhovah... Que ma croyance me porte à la réflexion certes mais ne m'amène pas à procéder aux rituels d'une église, quelle qu'elle soit. J'ai beau retourner ça dans tous les sens, je ne sais toujours pas comment je pourrais expliquer tout ça à un petit garçon de huit ans et demi. Je ne me vois pas non plus jouer le jeu et aller à la messe deux ou trois dimanches avec lui, question de "montrer l'exemple". Je poursuis donc ma réflexion...

Mercredi le 8 octobre 1997
Après discussion avec le papa, il fut décidé que c'est lui qui entreprendrait la démarche religieuse avec Simon. Les notions que j'aurais voulu lui communiquer ne concordant vraiment pas avec ce qui lui sera enseigné. De toute facon, je persiste à croire que c'est un peu plus tard que les enfants s'intéressent sérieusement aux mystères et à la beauté de l'univers. J'aurai à ce moment là, beaucoup de plaisir à débattre de mon point de vue! J'imagine que dans toutes les familles, où les deux parents ont une vision un peu différente de la religion, la question doit être débattue un jour où l'autre.
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Jeudi le 9 octobre 1997
Nous avons eu les premiers résultats scolaires des enfants ce soir...Un genre de résultat préliminaire. Le nom exact est "rapport d'évaluation". Pour Simon ca semble bien aller sauf peut-être du côté calcul mental. Un peu de vitesse serait semble-t'il, apprécié. Le pauvre, j'espère qu'il n'a pas mon don pour les maths! Pour Samuel, c'est un manque d'attention en classe, rien de surprenant. Mais ses résultats sont tous excellents sauf... en éducation physique! J'avoue que j'accroche un peu. Samuel c'est notre sportif comme je le dis souvent ici. Faudra que j'en glisse un mot au professeur la semaine prochaine.

Vendredi le 10 octobre 1997
Ca y est! Les quelques menus bagages nécessaires à une expédition vers Repentigny pour notre tribu sont fins prêts! Les enfants sont en congé nous partons donc dans quelques minutes. Je vous souhaite une belle fin de semaine, beaucoup de repos et de bon temps! Je reviens vous écrire lundi!

Lundi le 13 octobre 1997
Me voici de retour après une fin de semaine toute pleine de rires avec la parenté, entre amies et amis, de cinéma, de lecture, de musique, de flanage sur la rue Laurier, dans les boutiques, et de ...Oumpf! Les batteries chargées à bloc quoi! Pendant le long trajet de voiture qui m'amenait chez moi, (Repentigny), j'en ai profité pour lire le dernier Pennac "Messieurs les enfants". Quel beau divertissement! Et pendant le trajet du retour, j'ai lu "Le zubial" d'Alexandre Jardin. Ouf! tout un personnage que ce Pascal Jardin, père d'Alexandre...

Mardi le 14 octobre 1997
Je dors mal depuis quelques nuits, la pleine lune peut-être? Allez savoir. Malgré tout la fatigue ne m'accable pas tellement. Je n'ai pas la paupière trop lourde ni le baillement trop fréquent. Mes idées sont on ne peut plus claires. Je dois vieillir! Moi qui rêve de pouvoir me lever fraîche et dispose au petit matin, sans effort, c'est pour bientôt vous croyez?
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Soirée cinéma dimanche. Nous sommes allés voir "Sept ans au Tibet". J'aime bien ce genre de film. J'ai une grande soif d'apprendre et j'adore que l'on me raconte une histoire de cette façon. Belles images, personnage attachant que celui du jeune Dalaï-Lama. Bien sur le beau Brad Pitt ne gâche rien dans cette avalanche de belles images!

Mercredi le 15 octobre 1997
Ce midi j'avais rendez-vous au CLSC avec Camille, pour une séance de vaccination. Depuis sa plus tendre enfance, Camille est une nature "sauvage". Ne l'approche pas qui veut, et bien sur, elle éprouve une antipathie marquée pour tout ce qui porte un sarrau blanc et affiche un grand sourire. J'appréhendais donc un peu cette visite au CLSC. Eh bien Camille nous a tous épatés! Elle a reçu le premier vaccin, dans le muscle du bras, ( paraît que c'est vraiment douloureux), sans broncher, aucun sursaut ni aucune larme, rien! Même chose pour le deuxième, cette fois une injection sous-cutanée, moins douloureuse sur le coup, mais qui pince un peu par la suite. Rien, niet, nothing, Camille est restée de marbre! J'ai vanté son grand courage à ses frères en arrivant à la maison avec l'héroine du jour. Pas un seul des garçons n'a été aussi brave au même âge. Ca nous a valu une visite au sac aux récompenses!
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Parfois le temps passe si vite on voudrait pouvoir l'arrêter, parfois on croirait nager dans un baril de mélasse tellement il traine en longueur.... Cette semaine, la mélasse est épaisse!

Jeudi le 16 octobre 1997
Ce matin, j'ai eu droit à mon premier cadeau d'anniversaire. Trois jours à l'avance! C'est comme être fêté plusieurs fois non? Je ne suis pas contre cette idée, d'autant que j'ai fixé mon âge physique sur le chiffre 34. Alors plus de déprime à voir les chiffres avancer, 34 ans, j'y suis, j'y reste! Encore pour quelques années du moins...
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Soirée de badminton...J'ai eu chaud! Ben cette nuit, si je ne dors pas, ce ne sera pas faute d'avoir dépensé de l'énergie.

Vendredi le 17 octobre 1997
Ouf! Autant ce fut une journée calme au bureau, autant l'heure de pointe du retour à la maison fut éprouvante. J'étais seule pour préparer le souper, je devais emballer le cadeau de fête que les deux plus vieux offraient à leur petit copain Tommy, chez qui ils se rendaient en soirée. Bien sur, je devais aller à la banque et finalement, une petite visite à l'école pour aller chercher et payer les photos scolaires prises en début d'année. Mais voilà, tout mon petit monde dort à poings fermés et la maman reprend son souffle.

Samedi le 18 octobre 1997
Quelle magnifique journée! Dehors tout l'après-midi à travailler sur le terrain. Maintenant ca y est, tout est en ordre et nous sommes prêts à hiberner... J'ai respiré le grand air à plein poumon, le soleil était chaud, la terre encore humide des pluies d'hier, dégageait une odeur envoûtante. J'avoue que mon esprit à beaucoup voyagé cet après-midi, tandis que je raclais les feuilles mortes et que je nettoyais les dernières boites à fleurs.
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Une idée folle nous est passée par la tête... Un goût de egg-roll maison. Nous nous sommes donc mis à la tâche et avons confectionné mis à frire, puis congelé, près de deux cents egg-rolls, pendant la soirée. Vous m'auriez dit, il y a seulement quinze ans, qu'un jour mes samedis soirs seraient occupés à popoter je vous aurait regardé d'un air incrédule...Les temps changent!

Dimanche le 19 octobre 1997
Ma mère m'a téléphoné ce soir vers 18:30. Elle me racontait, comme c'est un peu devenu la coutume, combien c'était une belle journée d'automne quand je suis arrivée dans ce monde, il y a 36 ans aujourd'hui, vers la même heure. Elle avait à peine 20 ans, exilée elle aussi, loin de sa famille, toute seule, puisque les pratiques du temps tenaient à bonne distance les futurs papas. Mais ce qu'elle retient surtout, c'est combien il faisait beau, ce 19 octobre 1961.

Lundi le 20 octobre 1997
Les enfants m'ont offert des coupons échangeables contre des sessions de "ménage de la salle de jeux". Ils ont eu l'âme généreuse, puisque je dois bien en avoir une vingtaine. Je vais les utiliser avec parcimonie croyez moi! J'ai trouvé l'idée très bonne, mais j'avoue que je leur avait fait la suggestion bien subtilement. Une maman possède plus d'un tour dans son sac. Chaque fois que je vais brandir un de ces fameux coupons, ils réaliseront l'importance de leur engagement...peut-être que la salle de jeux demeurera impeccable? C'est beau rêver...:)

Mardi le 21 octobre 1997
J'ai reçu un client aujourd'hui, un monsieur âgé. Il venait pour une consultation sur un petit problème légal qui le tracassait. Je me suis empressée de lui fournir les explications nécessaires, mais j'ai bien vite compris que le brave homme, avait bien plus besoin d'une oreille attentive, que de conseils de nature juridique. J'ai joué le jeu, mais dans le fond, ça me faisait du bien aussi de l'écouter. Il est bien resté une heure, me racontant des bouts de sa vie, ses enfants vivants au loin, sa compagne disparue, son travail de jadis et surtout sa solitude. Puis, il s'est levé, s'est excusé d'abuser ainsi de mon temps, ce à quoi je lui ai répondu que j'avais pris grand plaisir à l'écouter, il remit son chapeau, me serra la main et reparti après m'avoir lancé cette petite phrase : "La vie ça passe trop vite, profites en bien et tu n'auras jamais de regret".
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Séance de devoirs et leçons ce soir avec Simon. C'est véritablement un charme que de faire répéter ses leçons à Simon. Il apprend vite et il aime apprendre! Comble de bonheur, ce soir nous avions au programme, la conjugaison du verbe "aimer"...

Mercredi le 22 octobre 1997
Ca y est les brins de neige annoncent l'hiver... Et on changera pour l'heure normale en fin de semaine...La grande noirceur nous tombera dessus! Le petit verre de Porto en soirée, une fois les enfants au dodo, n'en sera que meilleur. Faut voir le beau côté des choses non?

Jeudi le 23 octobre 1997
Je donnais ce soir une petite conférence à quelques femmes et hommes d'affaires de la région. Question pour eux de se familiariser avec certains aspects légaux de leur domaine. C'est toujours un défi de savoir comment s'y prendre pour maintenir l'attention de ces adultes. Savoir doser entre le sérieux et l'humour sans sombrer dans l'excès dans un sens comme dans l'autre. Je crois avoir réussi. Tous semblaient satisfaits au terme de cette rencontre. Comme dans toute bonne classe qui se respecte, il y a toujours un petit bouffon pour amuser la galerie. Le notre, que j'ai surnommé Mister Happy, a fort bien tenu son rôle et a très bien su entretenir l'esprit de fête que nous voulions apporter à cet échange.

Vendredi le 24 octobre 1997
Je suis allé visiter le Louvres cette semaine.... virtuellement parlant bien sur. Depuis quelques temps j'ai comme un goût de culture, de connaissance, une soif de savoir. Je voudrais tout lire, tout entendre, tout voir! J'avais vraiment pas la tête à faire l'épicerie ce soir moi...

Samedi le 25 octobre 1997
Bon alors c'est ce soir... Retour à l'heure normale de l'est. Retour à la grande noirceur ouais! Les enfants seront pour deux ou trois jours un peu mêlés dans les heures de dodo et de réveil. Tant qu'à moi c'est côté moral que ca restera gris et il me faudra plus que deux ou trois jours pour que je m'y fasse.
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Finalement hier soir je me suis résignée et suis allée faire l'épicerie. Vous savez quoi? De retour à la maison, j'ai constaté que le commis du service à l'auto avait fait une erreur. Je me retrouvais avec deux sacs ne m'appartenant pas et bien sur, deux sacs manquants! Je fut quitte pour une autre visite chez l'épicier. Je savais bien que j'aurais pas dû y aller hier... ;)

Dimanche le 26 octobre 1997
Belle journée sous le signe de la diversité... Le lavage et le ménage ont bien sur occupé une bonne partie de ma journée, comme celle de tous les parents qui ont aussi un autre emploi sur semaine. Puis, profitant de cette belle journée, nous avons terminé l'installation des protections hivernales pour les plantes et les arbustes. Les enfants, les joues rougies par le froid, ont passé eux aussi une bonne partie de la journée dehors à jouer avec les amis. Dernière journée pour eux, avec les bicyclettes qui, en fin de journée, ont été rangées pour l'hiver. Avant le souper, j'ai profité d'une petite période d'accalmie pour faire un peu de lecture. J'avoue avoir fait preuve d'un peu de paresse pour la préparation du repas du soir... Nous avons encouragé la cantine locale!

Lundi le 27 octobre 1997
Vous auriez dû voir la frimousse des enfants à leur réveil ce matin. Tant de joie et de bonheur dans leurs yeux devant toute la blancheur du décor extérieur! Ils étaient tout heureux à l'idée de pouvoir jouer sur ce beau tapis encore immaculé et, bien sur, pouvoir porter leurs nouveaux habits de neige. C'est qu'ils sont fiers! La maman quant à elle, fut rapidement rappelée à la dure réalité des matins d'hiver où la voiture doit être déneigée et réchauffée avant son utilisation...Et les pneus d'hiver qui n'ont pas encore été installés!

Mardi le 28 octobre 1997
J'ai chaud! L'homme de la maison a un peu perdu l'habitude de chauffer au bois... Ce soir la température a bien grimpée à 26C dans la maison ouf! J'ai eu le goût d'embarquer avec les enfants dans le bain mais à cinq dans la baignoire, nous aurions frôlé l'innondation...
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Ce soir avec les enfants nous avons revu les costumes de chacun pour le jour J qui arrive à grands pas. Même Camille passera de porte en porte au soir de l'Halloween. Elle n'y comprend pas grand chose pour l'instant, mais je sens qu'elle pigera rapidement le sens de cette petite randonnée nocturne! Les trois plus grands quant à eux apportent presqu'autant d'importance à la grosseur du sac à emporter ce soir là, (plus grand le sac, plus nombreux les bonbons), qu'au costume qu'ils porteront...

Mercredi le 29 octobre 1997
Les décorations d'Halloween devant la maison croulent sous la neige. Simon me faisait remarquer que cette neige justement donnait une allure encore plus "épeurante" à tous ces fantômes, sorcières, squelettes et autres personnages. Demain, dernière journée d'école des enfants en raison d'un congé scolaire vendredi. C'est donc une petite tortue, un batman et la Grande Faucheuse (sinistre et lugubre personnage s'il en est un), qui prendront le chemin de l'école au petit matin!
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Serait-ce une douce vengeance? Toujours est-il que ce soir on gèle dans la maison... Les vieux os de Minoune n'apprécient pas. Elle est toute recroquevillée sur le sofa. Viens Minoune, collons nous!

Jeudi le 30 octobre 1997
Pauvre Minoune... j'ignore pourquoi, mais Laurent s'acharne sur elle depuis quelques temps. Toujours à lui courir après à vouloir la prendre ou pire la promener en carrosse! Elle tente tant bien que mal de se défendre mais sans grand succès. J'ai beau répéter à Laurent qu'elle est vieille et qu'elle a besoin de repos et de tranquillité, rien à faire...Seul côté positif à cette situation, Minoune a des journées si mouvementées qu'elle roupille toute la nuit sans miauler comme elle en avait prit l'habitude!

Vendredi le 31 octobre 1997
Ah! Ils sont endurants ces jeunes! Deux heures à faire le tour des rues du village à s'arrêter de porte en porte pour remplir les sacs de friandises! Mais quelle belle récolte ils ont fait! Camille, au début, ne comprenait pas vraiment le principe de l'Halloween. Arrivée devant la première porte, celle de notre voisin, elle suivit ses trois frères, pas trop sure d'elle. Je la vit entrer un peu à reculons le sac à la main, puis la porte se refermer derrière elle tandis que j'attendais la tribu à l'extérieur. A peine deux ou trois minutes plus tard, c'est une Camille toute rayonnante que j'ai vu ressortir de la maison. Elle avait compris le principe! Bien sur, il a fallu visiter toute et chacune des maisons des rues du voisinage! Chaque fois, Camille était toute épatée à la vue de son sac prenant sans cesse toujours un peu plus d'expansion. Je ne sais pas combien de temps dureront toutes ces provisions de bonbons. Je vous tiendrai au courant, mais je ne parirais pas sur une période excédant 3-4 jours.