23 avril 2009

Qui suis-je?

Bientôt un an et demi que je suis seule. À lire les quelques messages postés sur ce blog, on sent que la madame cherche de quoi occuper ses moments de solitude!

C'est drôle la vie. À une époque, alors que je jonglais avec un boulot à temps plein, 3 enfants aux couches (lavables...), un bébé nourri exclusivement au sein, une maison à entretenir, etc, j'aurais par moment, vendu mon âme pour une seule heure de solitude.

Voilà que maintenant, je repense à cette époque et je me dis que c'était le bon temps tout de même. J'aimais mieux le rôle de maman que celui de femme. Dans le premier rôle j'étais performante, j'avais un agenda rempli, j'étais entourée de quatre petits êtres magnifiques. Je sentais bien que je répondais à tous leurs besoins et ça me remplissait d'un immense sentiment de satisfaction. Le second rôle me semble encore étrange. Il me faut l'apprivoiser. Tous ces moments de solitude sont autant d'occasions de réfléchir sur ce que je suis devenue (ou ce que j'ai toujours été?) et je constate que j'aime pas trop ce que je suis et donc j'aime pas trop y réfléchir, d'où mon besoin constant de me tenir occupée! Me faudra apprendre à devenir ma meilleure amie! :-)

Maintenant que mes enfants sont devenus autonomes et que la maman est beaucoup moins en demande, je ne sais plus trop comment me définir. Qui suis-je?

3 commentaires:

Michel Monette a dit...

Je comprends votre questionnement. Vivre seul est pour certains une calamité, pour d'autres un état naturel (j'en fais partie ;-) Ce qui est tout de même curieux, c'est que ce soit perçu comme un malheur alors que pour une bonne partie des être solitaires c'est le contraire qui l'est. Bizarre. Je me demande s'il n'y a pas là une certaine jalousie chez ceux qui souhaiteraient, justement, plus de moments seuls.

Anonyme a dit...

Lorsque j'étais dans mon ancienne relation en couple, je chérissais tous mes moments de solitude, sans exception. Et le temps passait trop papidement.

Aujourd'hui, le grand solitaire que j'étais n'existe presque plus ; le silence des murs est parfois criant de lourdeur. J'ai redécouvert le plaisir d'échanger avec des humains... surtout humaines.

Fionie a dit...

Étonnant de lire tes billets tout plein de cette fragilité solide, de cette transparence propre aux gens capables d'introspection.

C'est un plaisir de découvrir ton carnet. Merci d'avoir laissé un mot sur le mien, ainsi j'ai la chance de découvrir le tiens.