Lundi le 1er décembre 1997
Voilà ce soir dernier épisode de la série télévisée "Omerta". Pour les gens qui suivaient cette série désormais les lundis soirs ne seront plus attendus avec autant d'impatience!
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Nous commencons à planifier nos rencontres familiales pour la période des fêtes. J'espère avoir du temps pour moi quand je serai à Repentigny, pour aller prendre une bonne bouffe avec mes copains et copines. Ils me manquent beaucoup...
Mardi le 2 décembre 1997
Que c'est moche quand on a l'impression qu'un client ne nous fait pas totalement confiance. Je suis très sensible à ce genre de chose. Cela m'atteint beaucoup plus qu'il n'y parait et bien sur beaucoup plus que je ne le voudrais...Mais dans ma profession c'est une chose à laquelle nous sommes malheureusement trop souvent confronté. Moi, ca me donne l'envie de tout laisser tomber parfois. Aujourd'hui j'aimerais être dans la décoration tiens! Et comble de malheur un mal de gorge me tiens compagnie depuis ce matin...
Mercredi le 3 décembre 1997
Cet hiver les enfants auront une belle grande patinoire dans la cour arrière. Le papa ayant décidé de consacrer ses soirées libres à glacer une étendue de terrain à cet effet. Bien gros projet je trouve mais qui semblait faire l'unanimité auprès des mâles que compte notre tribu! Si jamais le projet est rendu à terme, (ce n'est pas la première tentative), je pourrai peut-être me remettre au patinage en ayant crainte de voir de trop nombreux admirateurs rire de mes pirouettes et de mes chutes qui seront fort nombreuses! Cela me rappelle un hiver, alors que nous demeurions à Montréal, je devais avoir 10 ou 11 ans. Nous habitions un quartier populaire typique de la ville, ce qui veut dire que nous avions à notre disposition une belle grande ruelle en guise de terrain de jeux. Par un beau matin d'hiver, nous avions découvert une petite plaque de glace dans la ruelle. Vraiment petite environ 3 pieds sur 4 pieds. Vous dire les heures que nous avions passé à patiner sur cette minuscule étendue de glace...
Jeudi le 4 décembre 1997
Les fêtes de Noël commencent à se mettre en branle à l'école des enfants. Nous avons déjà reçu deux invitations. Une pour la classe de Laurent, petit goûter d'après-midi. Tout à fait sérieux quoi! Une autre, pour Samuel et Simon. Comme toutes ces petites fêtes s'accompagnent d'un échange de cadeaux, nous devront dénicher et emballer nos trouvailles en fin de semaine. Simon quant à lui focusse ses énergies à préparer les cartons d'invitation et le thème pour sa fête qui aura lieu la semaine prochaine. Que de belles soirées d'emballage de cadeaux en perspective!
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Le projet "patinoire" commence tranquillement à prendre forme...Le papa quant à lui commence à la perdre à force de passer ses soirées dehors à glacer! ;)
Vendredi le 5 décembre 1997
Mauvaise nouvelle par téléphone ce matin. Mon père depuis peu à la retraite ne va pas très bien. Une grosse grippe mais ca semble un peu plus grave puisqu'il est hospitalisé de jour seulement depuis lundi. C'est un homme usé certes mais costaud quand même, il devrait pouvoir reprendre des forces avec tous ces soins. Après avoir parlé à ma mère ce matin, je prenais conscience encore une fois combien il est grand ce Québec où j'habite...
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Samedi le 6 décembre 1997
Ca y est! Le sapin est décoré et la maison a un air de fête autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. J'ai négocié avec les enfants pour le choix de la musique qui nous accompagnerait pendant que nous nous activerions autour du sapin comme autant de petits lutins. Les négociations furent serrées mais j'ai eu droit à mon choix musical: "Music for the Festive Season" par "The Vienna Boys Choir". Bien sur, j'ai dû attendre mon tour et c'est "Le Noël magique du canal Famille" qui anima la première partie de l'après-midi. Nous sommes fiers du résultat! Demain, ne restera plus que la guirlande de raffia à disposer ça et là sur le sapin. Pendant que je décorais l'arbre avec les trois plus vieux, Camille découvrait que la belle grande crèche, sa paille et ses personnages, était tout à fait passionnante et y invita ses bout-d'choux, pour un thé d'après-midi!
Dimanche le 7 décembre 1997
J'ai eu l'impression d'avoir été une automate toute la journée. J'ai réussi à passer au travers malgré tout. Ca doit être ce foutu mal de gorge accompagné de maux de tête qui commence à faire sentir sa présence sur mon système... Voilà plus d'une semaine que ca dure. Je dors très mal ca ne doit pas aider. Nous sommes allés faire les courses aujourd'hui. Les enfants étaient heureux du diner au McDo. Depuis quelques jours, j'avais un goût de spaghetti aux boulettes de viande. Ce soir, je me suis mise à l'oeuvre et la maison embaume... Ce sera délicieux demain!
Lundi le 8 décembre 1997
Je suis ressortie du bureau du médecin ma petite feuille de prescription à la main. Sinusite aigüe; antibiotiques pour 14 jours. Moi qui hésitais encore à consulter! Je suis comme ca. Toujours cette peur de déranger pour rien. D'ailleurs, j'ai bien failli annuler le rendez-vous puisqu'aussitôt le rendez-vous pris ce midi, je me sentais un peu mieux. Déjà plus d'une semaine que ca dure ca doit achever me disais-je. Et puis il n'est question partout que de coupures et de rationalisation dans les soins de santé. Je ne voudrais pas que les contribuables québécois déboursent les frais d'une consultation inutile! Eh bien rassurez vous j'étais vraiment malade :)
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J'ai appelé mes parents ce soir et les nouvelles sont encourageantes. Il semble que les traitements fassent effet et que mon père se porte mieux. Il aura besoin de toutes ses forces quand la tribu envahira sa maison pour quelques jours en janvier!
Mardi le 9 décembre 1997
Les membres du comité d'école dont je fais partie se réunissaient ce soir. Question de préparer près de cent-vingt petits Père-Noël qui seront remis aux enfants de l'école lors de la fête de Noël la semaine prochaine. Le travail n'est pas terminé il nous faudra nous réunir à nouveau un soir de la semaine prochaine pour mener à terme ce projet. J'ignore si c'est partout pareil mais ici dans notre village, ils ne sont pas nombreux les parents qui s'impliquent au sein du comité d'école. Je sais bien que notre pouvoir est presque symbolique et nos moyens minimes, mais j'aime bien être informée de ce qui se passe au niveau scolaire. J'aime à croire que nos enfants, dans la mesure du possible, participent à des activités intéressantes et puissent avoir un choix quant à ces activités. Il faut faire preuve d'imagination, car pour les petites écoles de village en régions éloignées, les activités ne sont pas légion! Le biodôme, l'insectarium ou le planétarium sont hors de notre portée. Mais il y a quand même beaucoup à offrir à qui s'en donne la peine.
Mercredi le 10 décembre 1997
Les prépararifs pour la fête de Simon samedi, vont bon train. Le jubilaire m'a demandé d'organiser quelques jeux pour cette journée. J'ai réussi à en dénicher trois qui semblent lui plaire. Mais je vais continuer de penser à d'autres jeux qui pourraient être amusants et pas trop compliqués à organiser. Simon aura neuf ans et vous auriez dû lui voir la binette quand je lui ai proposé le jeu de la bouteille! J'ai vite conclu que je devais avoir plus de neuf ans quand je jouais à ce jeu puisque j'en garde de très beaux souvenirs... Simon quant à lui est totalement dégouté à l'idée d'avoir à embrasser une fille! Inutile de vous dire que je n'ai pas insisté et que je me suis bien gardé de lui suggérer une partie de cachette BBQ! Je conserverai donc ces jeux en réserve pour une fête ultérieure...
Jeudi le 11 décembre 1997
Emballage des cadeaux de Simon ce soir. Le plus long a été de trouver un lieu sûr pour les entreposer d'ici samedi. Le connaissant je n'ai rien laissé au hasard. Ils sont à l'abri des petits yeux fouineurs et l'accès qui mène au "trésor" est fermé à clé! Une maman ça finit par apprendre!
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Ah! les avocats, j'en aurais long à dire à leur sujet aujourd'hui... Enfin, il y en a peut-être parmi vous qui me lisent aussi, je ne dirai rien. De braves gens se font poursuivre pour moins que ca. Mais n'empêche que je n'en penserai pas moins! :)
Vendredi le 12 décembre 1997
Il y a neuf ans, à pareille date, j'étais dans une petite chambre d'hôpital à la veille de subir une césarienne. La tête toute pleine d'émotions diverses. Joie, peur, tristesse, bonheur, impatience, fierté. La tête toute pleine donc et le ventre tout rond. Étendue sur le lit, je tentais de faire le plein de toutes ces sensations dans mon corps. Les mains sur mon ventre bombé je caressais le petit être en moi. Lui qui avait pris possession de mon corps, lui que je ne sentirais plus bouger en moi, pour me rappeller sa présence. J'étais anxieuse devant l'inconnu qui m'attendait mais je savais que nous ferions équipe et qu'ensemble nous traverserions cette étape avec succès. Cette pensée était rassurante. Porter un enfant est en soi miraculeux et j'avoue que cela m'attristait de voir cette aventure prendre fin. Je ne pourrais plus exhiber fièrement ce ventre rond... Demain, Simon aura neuf ans et ce n'est plus mon ventre arrondi que j'exhibe avec fierté c'est moi qui me tiens fièrement à côté de mon grand!
Samedi le 13 décembre 1997
Ouf! ce fut une bien belle fête. Les jeux ont connu un beau succès et tous les invités sont repartis avec un petit présent. Simon est enchanté d'avoir maintenant neuf ans et très heureux des cadeaux reçus. Le gâteau était succulent, tout comme les chips, les pretzels, les "crottes" au fromage, l'orangeade et la liqueur douce aux fraises. Les photos prisent durant les moments cocasses feront de bien beaux souvenirs... et, le bain chaud que je prendrai ce soir, sera divin!
Dimanche le 14 décembre 1997
Cet après-midi, j'ai chaussé les patins pour la première fois depuis dix ans! Le "projet" patinoire est une belle réussite et sous les encouragements des enfants, j'ai ..patiné! Laurent était tout heureux d'avoir une compagne aux capacités à peu près équivalentes. Je manque d'assurance, bien sur, mais la base est revenue plus vite que je ne l'aurais cru. Avec encore un peu de pratique je devrais pouvoir faire une apparition "publique" qui ne fasse pas trop honte à toute la tribu. Après ma courte prestation, je suis entrée dans la maison les pieds en compote, le rouge aux joues, les cheveux en bataille et...le coeur gai!
Lundi le 15 décembre 1997
Moi qui croyais pouvoir bénéficier d'un peu de temps libre à Montréal pendant les vacances de Noël... J'avais oublié de regarder le calendrier scolaire! Les enfants recommencent l'école le 6 janvier. Ce qui veut dire que nous devrons être de retour le 5. Adieu restos et cinémas à Montréal, snif snif...
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Mi-décembre déjà? C'est fou comme le temps file. Il filera aussi vite, toujours? C'est mal fait la vie...mais faut bien vivre avec!
Mardi le 16 décembre 1997
Petit souper avec le personnel du bureau ce soir. Je ne croyais pas que ca finirait si tard. C'est toujours drôle de rencontrer ces gens que l'on côtoit (là j'avoue que mon petit cerveau ce soir n'est pas certain de l'orthographe de ce mot) tous les jours, dans un cadre différent. On les découvre sous un nouveau jour. Des femmes et des hommes tout à fait charmants. Et le bon vin aidant, les langues se délient un peu et les rires fusent...Agréable soirée donc.
Mercredi le 17 décembre 1997
Foutu mal de tête encore toute la journée... J'espère que mon petit Simon n'a pas attrapé le même virus que moi. Ce midi il me disait avoir un début de mal de gorge et ce soir, au souper, il était un peu fiévreux. Je sais bien qu'on y échappe jamais aux petites maladies de l'hiver, et ici, c'est une réaction en chaine la plupart du temps! Je me croise les doigts...
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J'ai eu en consultation aujourd'hui un jeune couple. Ouf! l'amour que l'on pouvait voir dans ces deux paires de yeux là! Beau à voir vraiment. Et en plus, aujourd'hui avec la température que nous avons connu ici, on se serait cru le printemps...Et pourquoi ca ne serait pas tous les jours le printemps?
Jeudi le 18 décembre 1997
Nous arrivons de la patinoire du village. Oui, oui, celle qui se trouve tout juste derrière l'église et en face de la Caisse populaire... ;) Ma grande première sortie officielle avec patins. Je me suis épatée moi-même! Je suis très fière pour une femme qui n'avait pas chaussé les patins depuis dix ans je me tire plûtot bien d'affaire. Et j'aime ca! Camille installée dans son pousse-pousse, je la poussais tout en patinant. Nous avons fait quelques tours de cette façon question de prendre de l'assurance. Puis, voyant que les vieux réflexes n'avaient pas disparus j'ai continué toute seule comme une grande...
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Vendredi le 19 décembre 1997
Voilà, ca y est! La dernière journée de travail est terminée. J'ai bien deux petits rendez-vous d'ici les deux prochaines semaines mais je peux dire que je suis en vacances. J'espère en profiter pour revoir les amis, faire des activités en famille et me reposer un peu. J'aimerais également rattraper mon retard en lecture. Je néglige ma grande amie depuis trop longtemps. Les piles de livres et de revues s'accumulent sur ma table de chevet... J'espère également avoir un peu de temps pour retravailler ce petit site web. Voilà maintenant un an qu'il a pris naissance. Un an! Je ne sais pas si je poursuivrai la rédaction des récits de ma petite vie quotidienne, somme toute bien banale! Mais il me plait encore de le faire aussi, j'hésite à y mettre fin...
Samedi le 20 décembre 1997
Les magasins étaient bondés en début d'après-midi! L'enfer... Heureusement nous n'avions que quelques petites courses à faire et bien sur, le rituel du MacDo avec les enfants! A notre retour, comme il faisait encore beau soleil nous sommes allés patiner un peu en famille. Ce soir, je voulais m'attaquer à l'emballage des cadeaux mais nous avons entrepris le rangement des vieilleries au sous-sol. Et la, j'ai mis la main sur mes vieux journaux intimes...D'un seul coup, je me suis retrouvée vingt ans en arrière! Que de souvenirs! J'ai relu tout ca j'ai ris beaucoup et bien sur j'ai eu le goût de pleurer parfois. Tenez je vous en livre un petit extrait pour rire:) Je venais tout juste d'avoir 16 ans. Le Robert dont il est question n'a pas dû avoir un bien gros effet sur ma personne puisque j'ai eu beau me creuser la tête, je n'ai gardé de lui aucun souvenir!
"11-10-1977. Je suis en Géo, je viens de terminer mon examen, ce ne sera pas très bon...Je pense toujours à Robert, j'ai bien envie de lui donner mon numéro de téléphone. Il m'a encore chanté la pomme toute la soirée vendredi et dimanche surtout. Je veux que Lynda le voit et si elle le trouve beau, je lui dis oui, sinon eh bien... Je le trouve beau oui, mais ce n'est pas vraiment mon genre d'homme. Il ne travaille qu'à temps partiel, n'a pas d'auto, demeure à Rosemont, et il a 23 ans..."
Dimanche le 21 décembre 1997
Journée en famille! Diner chez beau-papa et belle-maman. Au retour en début d'après-midi, j'ai pratiqué une activité que j'aime bien, cuisiner! De bons petits plats qui nous simplifieront la vie à tous, pendant ce congé des fêtes. Tout en écoutant une belle musique, et en sirotant mon petit "boire". Un mélange de Baileys et de Frangelico tout à fait délicieux et de circonstance. Tandis que mes mains s'activaient à la préparation des sauces mes pensées vagabondaient bien loin...
Lundi le 22 décembre 1997
Ce soir nous sommes allés nous les "geler" à l'aréna pour assister à la performance de Samuel et de son équipe de hockey. Il était tout fier de voir la tribu venir l'encourager! Fallait le voir nous jeter des coups d'oeil après une échappée...
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Plus que deux dodos avant le réveillon! J'imagine que dans tous les foyers où vivent des enfants, cette phrase est revenue souvent à l'heure du coucher ce soir...
Mardi le 23 décembre 1997
Le canal Famille j'avoue qu'aujourd'hui, j'en ai un peu ras le bol! Pas moyen d'écouter autre chose avec les enfants... Ca me rappelle mes grands-parents Cournoyer chez qui j'allais passer les vacances des fêtes. Mon grand-père disait n'avoir jamais autant regardé d'émissions pour enfants que pendant que j'étais chez lui. Quelle patience ils avaient tous les deux maintenant je m'en rend bien compte! Mais quelles belles vacances je passais en leur compagnie. J'avais mes grands-parents pour moi toute seule pendant deux semaines! Deux semaines à se faire gâter. Gruau pour le petit déjeuner, désserts fabuleux, télévision à volonté, des chats et des chiens partout, un partenaire de dames, une professeure de tricot. Pas de petit frère embêtant. Le paradis quoi! Je peux dire avec joie que j'en ai bien profité. Et... je crois qu'ils devaient en retirer un certain plaisir eux aussi. Ne serait-ce que celui d'apprécier leur tranquilité à mon départ!
Mercredi le 24 décembre 1997
Je crois bien que j'aurais pu demander aux enfants d'aller faire dodo à six heure personne n'aurait rouspété! Ils avaient tous tellement hâte d'aller faire dodo pour pouvoir vite se réveiller vers minuit, et pouvoir enfin admirer et ouvrir les cadeaux. Samuel trépignait d'impatience à l'idée d'avoir encore à attendre avant de nous remettre la carte de souhaits qu'il avait confectionné à l'école et qu'il cachait bien soigneusement...Laurent depuis ce matin, me demande quand-est ce que la nuit arrive. Simon a un peu le trac puisqu'il personnifie un berger dans la crèche vivante pendant la messe de vingt heure. Camille, quant à elle, comprend vaguement qu'il y a quelque chose qui se prépare mais sans vraiment avoir tout à fait conscience de la fête de Noel. Soyez sans crainte, elle comprendra vite le système qui consiste à ouvrir un cadeau qui lui est destiné! La nuit s'annonce belle. J'espère que vous aussi en profiterez pour faire le plein de souvenirs pour les années à venir. Je vous souhaite une belle nuit de Noel où que vous soyez.
Noël 1997
Voilà un autre Noël qui s'achève. Les enfants ont bien vite sombré dans un sommeil de plomb dès 20:00. Le réveillon de la nuit dernière leur ayant drainé quelques énergies supplémentaires! Tous furent très heureux des cadeaux reçus. Je les voyais ouvrir leurs présents et je ne pouvais m'empêcher de penser à tous ces autres enfants qui au même moment vivaient un tout autre Noël. Sans être trouble-fête, j'essaie néanmoins de sensibiliser mes enfants à cette réalité. C'est quand même un grand mystère...Par quel hasard suis-je née dans cette famille plutôt que dans telle autre? Vous vous posez aussi ce genre de question?
Vendredi le 26 décembre 1997
Grasse matinée pour Maman ce matin. Traîner au lit. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas permis ce luxe. Les draps étaient vraiment trop doux et trop chauds pour que je les quitte. Je crois bien que j'y serais encore si les remords ne m'avaient pas envahis! Ah, paresser au lit. Je me sentais comme ma vieille chatte. Je suis certaine qu'elle serait venue me retrouver dans le confort de mon nid tout chaud, mais elle vieillit et les marches qui montent à ma chambre ont dû la décourager...Elle ne vient plus se réfugier dans ma chambre qu'en cas d'urgence, lorsque les enfants la pourchassent pour l'affubler des lunettes de M. Patate ou la promener dans le pousse-pousse de Camille.
Samedi le 27 décembre 1997
Petite journée tranquille. Au menu, lavage, ménage, épicerie! Mais je regarde autour de moi et la maison me semble encore sans dessus dessous... Je crois que je n'en viendrai jamais à bout. C'est une tornade perpétuelle qui fait rage ici. Mon Courrier International traine sur le comptoir depuis des jours et je n'ai toujours pas eu le temps de le lire! Ce soir, je me réserve une soirée vidéo, au diable les traineries! Nous avons loué "Contact" que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir.
Dimanche le 28 décembre 1997
Belle soirée vidéo-maison hier. J'ai bien aimé le film "Contact". J'aime ce genre de film qui nous amène à nous poser plein de questions. En salle, l'effet devait être amplifié!
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Laurent s'est empiffré de retailles de pâte à tarte tout l'après-midi tandis que je cuisinais. Il doit tenir ca de moi! J'adorais faire la même chose à pareil âge. Au grand étonnement de ma grand-mère d'ailleurs. Mais que c'était bon...
Lundi le 29 décembre 1997
Voilà, nous sommes tous prêts ici pour recevoir les invités qui doivent arriver d'une minute à l'autre. Les enfants me demandent depuis deux jours, "quand est-ce qu'ils arrivent?" Il me reste encore 4 ou 5 fois à l'entendre d'ici une heure! Pour ma part comme j'aurai, (en bonne hôtesse que je suis...), à prendre soin de mes invités, je vous reviendrai ici le six janvier 1998. D'ici là portez vous bien et... soyez sages, comme je le serai!
01 décembre 1997
01 novembre 1997
NOVEMBRE
Samedi le 1er novembre 1997
Les enfants ont déjeuné aux bonbons...enfin presque! J'ai réussi à négocier un bol de céréales et un jus avant de commencer à replonger dans les sacs de bonbons. Comme chaque année, je suis très tolérante en ce qui concerne les bonbons au lendemain du 31 octobre. De toute façon, je sais que d'ici deux ou trois jours il n'en restera plus et que l'on pourra reprendre nos bonnes habitudes...
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Petite soirée cinéma avec les enfants. J'avais loué le film "Microcosmos". Ils ont rechigné sur mon choix au départ, mais finalement, ils ont apprécié.
Dimanche le 2 novembre 1997
Petit crachin et gros vents toute la journée! Les sacs de bonbons rapetissent à vue d'oeil mais il en reste encore... J'avoue que j'ai hâte qu'ils aient tous été mangé. Nous n'arrêtons pas de ramasser des batons de suçon et des papiers tout collants un peu partout dans la maison, dans les poches des manteaux et pantalons. J'ai bon espoir que d'ici deux jours, les friandises de l'Halloween 1997 seront choses du passé! Youppi!!
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Cet après-midi, Simon faisait sa première confession. En fait, cette cérémonie porte maintenant le nom de "Cérémonie du pardon". Elle sera suivie, après Noël, par la première communion. D'après la discussion que Simon et moi avons eu avant d'aller au dodo tantôt, je crois qu'il est satisfait de sa journée. Il se sent plus léger...
Lundi le 3 novembre 1997
Superbe journée, on aurait cru le printemps aujourd'hui! C'est bon pour le moral de telles températures en novembre. Pour le mien du moins!
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Troisième journée post-Halloween: Comment font-ils pour absorber autant de friandises? Je l'ignore mais la fin approche. De moins en moins de bâtons de suçons trainent, moins de poignées de porte collantes. D'après mon expérience demain avant-midi plus aucun souvenir de la dernière fête du 31 octobre ne devrait subsiter. Sauf bien sur, pour les souvenirs qui demeureront dans l'esprit de mes petits trésors!
Mardi le 4 novembre 1997
Mon coeur de mère est gonflé à bloc! Ce soir c'était soir de remise des bulletins pour la classe de Laurent... Aux dires de Stéphanie, la titulaire de sa classe, mon petit Laurent est... exceptionnel! Je ne suis absolument pas objective je le sais! Mais plus sérieusement tout va bien pour lui, il adore chanter, dessiner, excelle aux casse-tête, beaucoup de vocabulaire, possède une motricité fine exceptionnelle, très débrouillard et autonome. Bon je sais il n'est qu'en maternelle 4 ans, mais je suis fière! Et en plus, Stéphanie le trouve beau... la dessus aussi je suis entièrement d'accord avec elle! Le beau bulletin de Laurent nous a valu une petite visite au sac aux récompenses. Devinez ce que les enfants m'ont demandé avant? Si le sac contenait des bonbons!
Mercredi le 5 novembre 1997
Les enfants m'ont remis leur liste de suggestions de cadeaux de Noël... Oui, déjà! La liste de Simon est un peu plus longue, puisqu'il fêtera son neuvième anniversaire en décembre.
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Voilà, je suis fin prête! Mon petit bagage est prêt je quitte tôt demain matin pour le Congrès de la Chambre des notaires. Je serai donc de retour samedi! Je vais vous faire un aveu... Ce n'est pas que je n'aime pas tout mon monde, mais trois petits jours toute seule me feront du bien. Je sais que ca ne fait pas très chic de l'avouer aussi, je n'en parlerai point!
Samedi le 8 novembre 1997
Véritable journée de printemps que celle de ce retour à la maison. Comme c'est un peu mon habitude lors de mes visites à Québec, petite virée chez Archambault. Plutôt qu'une razzia dans les rayonnages remplis de livres et de revues, cette fois c'est la section musique qui fut l'objet de mon attention. Fort bien conseillée je me suis procurée quelques CD que je compte écouter les soirs de semaine pour meubler quelques moments tranquilles.
Dimanche le 9 novembre 1997
Les enfants en avaient long à me conter à mon arrivée hier! Simon a perdu une autre dent, il était tout fier de pouvoir me la montrer. Il avait attendu que j'arrive avant de la remettre à la Fée des dents... Je le soupçonne fortement d'avoir mis à jour le secret de la Fée! Bien sur à mon arrivée, ce fut la distribution des petits présents que je n'ai pas manqué de leur rapporter. Ce fut une fois de plus un succès monstre!
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Ce soir, j'ai la tête pleine de musique...
Lundi le 10 novembre 1997
Juste un petit lundi bien tranquille...
Mardi le 11 novembre 1997
Ouf! Je sors d'une thérapie. Ca remonte le moral et ca recharge les batteries. Ca remet les pendules à l'heure. Ca me donne l'occasion de me "regrounder". Bref, rien ne vaut une bonne séance de chatouille avec mes quatres petits thérapeutes!
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Après une petite discussion avec le papa, il fut décidé que dorénavant, je serais responsable de la supervision des devoirs de Samuel. Je crois en effet, que Samuel et moi pouvons arriver à mieux travailler encore. Nous croyons qu'un tel changement renforcera d'avantage les belles aptitudes de ce dernier. Justement, c'est la remise des bulletins jeudi soir pour Simon et Samuel. Le premier bulletin est toujours très attendu, tant du côté des parents que de celui des enfants. Je crois bien que celui de Simon sera à l'égal de son talent et de son amour pour l'école, quant à Sam... Enfin, nous verrons bien!
Mercredi le 12 novembre 1997
Cet après-midi au bureau j'ai reçu un appel de Samuel. "Maman? Arrives-tu bientôt? J'ai hâte de pouvoir te montrer mon examen. Tu vas être contente. Je sais pas combien j'ai eu, 8 quelque chose, mais je crois que c'est très bon!" A mon arrivée à la maison, Samuel brandissait l'examen en question, tout heureux et tout fier de son 83% en mathématiques. Ils sont tout à fait irrésistibles à cet âge là... Enfin, moi je craque, complètement!
Jeudi le 13 novembre 1997
Pas de badminton ce soir... La période de remise des bulletins de Samuel et Simon a durée plus longtemps que prévu. Je n'ai eu que de bons mots de la part des professeurs. De ce côté, la rencontre fut extrêmement positive et, une fois de plus, la maman a de quoi être fière de sa progéniture! Comme je l'ai déjà exprimé ici, ces bulletins là, récompensent aussi d'une certaine manière, les efforts que nous mettons dans l'éducation de nos enfants. Demain, j'irai donc dans le sac à récompenses avec eux... Il y a longtemps que je reluquais un petit jouet à mon goût. Je vais tenter de sauter dessus la première!
Vendredi le 14 novembre 1997
C'est la pleine lune ce soir non? Et je mettrais un $10.00 sur une très grosse tempête de neige très prochainement! Je n'ai plus quatre enfants mais plutôt quatre petits diables de Tazmanie... A mon arrivée du bureau, Josée notre gardienne, semblait avoir eu un rude après-midi! Il n'y avait pas d'école aujourd'hui, elle a perdu l'habitude de les avoir tous les 4 à la maison. Demain, nous irons prendre l'air... dans la tempête!
Samedi le 15 novembre 1997
La salle de bain s'est transformée pour une partie de la journée en chantier de construction. L'homme de la maison voulant faire plaisir à sa compagne lui a fait cadeau d'un nouveau bain! L'autre, trop petit à mon goût fut donc remplacé par un nouveau aux dimensions fort respectables! Depuis des lustres que je n'avais pas savouré les plaisirs d'un bon bain chaud. A moi maintenant, lecture, paresse et farniente...
Dimanche le 16 novembre 1997
Je crois bien être une des rares à avoir hâte à demain. Fin de semaine plutôt tranquille en fait d'activités mais ouf... les enfants! Actifs et plus en forme que jamais. J'ai beau les regarder et me dire, ils sont en santé, beaux et intelligents mais ca n'aide pas toujours à rétablir mon niveau de patience à son maximum! Je sais, je sais... vous vous dites surement: "Attend à l'adolescence..." J'y pense aussi :)
Lundi le 17 novembre 1997
Depuis quelques temps, Camille a commencé sa période du "pourquoi". En fait je devrais plutôt dire des pourquoi! Comme si d'un seul coup elle venait de découvrir qu'elle ne sait pas encore grand chose de ce monde qui l'entoure et qu'elle se donnait vingt-quatre heures pour tout savoir. C'est essoufflant pour l'entourage! C'est fou comme elle grandit vite celle là... Dans quelques mois 3 ans! Je n'ai plus de bébé aux couches. Moi qui rêvais de ce moment depuis longtemps, tout c'est passé tellement en douceur, que je ne l'ai pas vraiment réalisé. Parfois je pense à mes quatre enfants et mes souvenirs les plus clairs restent toujours les moments passés avec Simon, le plus vieux, le premier, et ceux passés avec Camille la petite dernière. Mes souvenirs pour Samuel et Laurent sont plus flous. J'en ai parlé à une copine qui a trois enfants et c'est la même chose pour elle. C'est rassurant et normal semble-t'il!
Mardi le 18 novembre 1997
Nous avons connu une véritable tempête de neige hier dans la journée. En une demi heure il est tombé près de six pouces de neige. Le retour au bureau pour l'heure du lunch fut même périlleux. On n'y voyait rien dans toute cette poudrerie! Mais vous auriez dû voir le superbe soleil après... La tempête suivait un étroit couloir si bien que seules quelques petites régions bien précises furent affectées. C'était notre troisième bordée de neige ce qui signifie selon le dicton, que celle-ci est là pour y rester!
Mercredi le 19 novembre 1997
J'ai renoué récemment avec une copine qui vient de se brancher sur Internet. Notre amitié remonte à...très longtemps. Du temps où j'ai fréquenté le Collège de l'Assomption. Presque vingt ans que nous nous connaissons elle et moi. Les études au loin puis plus tard la famille et le travail nous avaient éloigné l'une de l'autre mais nous gardions contact. Depuis deux ou trois ans, nous avons eu l'occasion de nous revoir un peu plus fréquemment. Et voilà que grâce à Internet, nous discutons sur IRC et échangeons du courrier électronique. Vous devriez nous voir "placoter" sur IRC... Deux adolescentes dans toute la force, la beauté et la vivacité du mot! Quel plaisir nous avons à parler ainsi de nos petits quotidiens qui somme toute se ressemblent, de nos enfants, de notre travail, de nos rêves et bien sur... des hommes!
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Voilà les listes de cadeaux des enfants sont prêtes. Demain et vendredi je vous fais faux bond. Nous allons à Québec question de prendre l'air un peu, de dénicher les cadeaux des enfants et de visiter les amis. A samedi donc!
Samedi le 22 novembre 1997
Nous avons réussi! Tous les cadeaux des enfants pour Noël, ainsi que ceux de Simon pour sa fête ont été trouvé. Tout un exploit puisque nous devons aussi faire les achats de la part des grands-parents maternels et paternels qui préfèrent cette façon de faire. Inutile de vous dire que nous devons procéder de façon très ordonnée pour pouvoir nous retrouver dans toute cette liste de cadeaux...Tout ca devient vite très mélangeant ; qui donne quoi à qui! Mais c'est chose faite. En arrivant nous avons dû aller entreposer tous les présents chez Mamie, puisqu'aucun endroit de notre maison n'est à l'abri de nos quatre explorateurs. Même le plus reculé et le plus sombre des "racoins" de la maison n'est plus une cachette sûre. C'est vous dire qu'ils en ont fait le tour et plus d'une fois!
Dimanche le 23 novembre 1997
Une autre page de notre petite histoire familiale s'est tournée hier... Après neuf années d'honnêtes et loyaux services notre couchette de bébé a pris une retraite bien méritée. Je sais, ca semble complètement fou mais j'avais une petite larme au coin de l'oeil tandis que je regardais le papa démonter la petite couchette de Camille. Combien il me semblait loin le jour où nous en avions fait l'acquisition et voilà que déjà, cet objet devenait pour nous inutile. Signe du temps qui passe... Le grand sourire éclairant le visage de Camille la grande a vite chassé cette petite nostalgie.
Lundi le 24 novembre 1997
C'est fou comme on en vient à apprécier les petites choses... Prenez Camille et son nouveau lit. Elle vient maintenant nous rejoindre toute seule, le matin à son réveil. Nous n'avons plus à descendre pour aller la chercher dans sa couchette. Voilà un petit rien que nous apprécions au petit matin!
***
Samuel a eu un petit accident cet après-midi à l'école. Rien de grave soyez sans crainte. Il fut pris d'une envie de pipi soudaine, tenta de faire passer le message au professeur mais en vain. Les règles sont claires, la pause pipi doit obligatoirement se prendre pendant la période de récréation. Just too bad! Mais l'honneur de Samuel est sauf, puisque personne n'a eu connaissance de la chose selon ses dires... Heureusement, Samuel est le genre de petit garçon à prendre cette mésaventure avec un grain de sel et beaucoup d'humour!
Mardi le 25 novembre 1997
Je discutais avec les enfants ce midi de la Ste-Catherine. Ils ne connaissaient pas cette petite fête qui, pendant mon enfance, (pourtant pas si lointaine!), était une occasion de manger de la tire. Parlez leur de la tire cependant! Ça ils connaissent puisque j'en fais une fois par année. C'est tellement drôle de les voir tout émerveillés, quand, les mains bien beurrées, je commence à étirer la tire et que peu à peu elle change de couleur et devient comme une tignasse toute blonde. Cette année les plus vieux pourront m'aider à découper les petits carrés de papier ciré nécessaires à envelopper ces délicieuses friandises. Voilà certainement une activité que nous ferons en fin de semaine!
Mercredi le 26 novembre 1997
J'ai ris un bon coup ce soir avec les enfants. Ils voulaient regarder une des cassettes vidéo de leur "enfance". Fallait voir la binette des enfants qui se revoyaient tous rajeunis de près de trois ans. Cest surtout Laurent qui a le plus changé. Camille aussi bien sûr! Laurent, (Loulou pour les intimes), avec sa longue crinière brune. Il refusait de se faire couper les cheveux... Laurent avec son énorme doudou... Il a adopté en fait de doudou une grosse couverture de laine bleue tricoté à la main, (avec beaucoup d'amour je n'en doute point),par une tante de la famille du papa. Ladite couverture ayant des dimensions plus que respectables, dans le genre six pieds par six pieds, d'un gros point de tricot. Vous voyez le genre? Fallait voir notre Loulou trainer sa doudou! Tout un exploit pour un bambin d'à peine deux ans... Il riait de bon coeur ce soir en se voyant ainsi. La doudou est toujours présente dans sa vie mais son format a changé au fil des ans. Comme elle était en tricot elle s'est démaillée à plus d'une reprise et n'est plus maintenant que l'ombre d'elle même. En fait, elle ressemble plus à une boule de laine bleue! Mais elle occupe toujours autant de place dans le coeur de notre Laurent.
Jeudi le 27 novembre 1997
D'après ce que nous avons pu voir à la télévision ce matin, nous avons évité une belle tempête ajourd'hui. Si le temps demeure assez doux nous aurons une température idéale pour installer les décorations de Noël extérieures. J'ignore pourquoi, mais je n'ai pas du tout le coeur à m'embarquer dans toutes ces préparations. Juste l'idée qu'il faudra éventuellement installer et décorer l'arbre de Noël me déprime! Ce n'est pas récent ce sentiment. En fait, ca fait maintenant quelques années que c'est comme ca. Je me souviens, petite et même jeune adulte, j'adorais cet esprit du temps des fêtes. Je ne comprenais pas les "grands"qui clamaient tout haut leur hâte que tout ça soit terminé. Je les trouvais moches d'exprimer tout haut un tel sentiment vis à vis, ce que je trouvais à cette époque, une si belle période de l'année. Me voilà rendue la...mais comme je ne veux pas paraître moche aux yeux des enfants, je joue le jeu!
Vendredi le 28 novembre 1997
Une autre semaine qui se termine. En raison de la grève des postes le travail se fait un peu plus au ralenti. Ce qui n'est en soi pas une si mauvaise chose. Sauf pour le portefeuille bien sur! Tout est prêt ici pour la journée de cuisine avec les enfants demain. Ils ont bien hâte de l'étirer cette tire mais encore plus de la déguster. Moi aussi j'avoue. J'ai toujours un peu peur quand je commence cette aventure. C'est plutot impressionnant toute cette masse chaude et collante que l'on doit prendre à pleine main. Au début ce n'est vraiment pas évident mais on reprend vite la "twist". Et quel délice...Ca vaut l'effort!
Samedi le 29 novembre 1997
Voilà l'opération "tire" fut un succès! Nous avons tous les dents collées et les machoires épuisées mais ça fait aussi partie du plaisir...
Dimanche le 30 novembre 1997
Voilà les décorations extérieures de Noël sont presque toutes terminées. J'ignore si c'est pour compenser, mais moi pendant que Monsieur fixait ses petites lumières blanches aux murs de la maison, j'ai confectionné des tartes aux petites fraises des champs ... ;)
***
Hier soir, nous avions prévu nous offrir un petit souper tranquille une fois les enfants au dodo. Vers vingt heure trente les enfants prirent le chemin de leur lit respectif et nous salivions à l'idée du souper qui nous attendait. Comme je me prépare à mettre la table, voilà qu'un couple d'amis arrive à l'improviste! Nous furent quitte pour un petit goûter de fin de soirée...
Les enfants ont déjeuné aux bonbons...enfin presque! J'ai réussi à négocier un bol de céréales et un jus avant de commencer à replonger dans les sacs de bonbons. Comme chaque année, je suis très tolérante en ce qui concerne les bonbons au lendemain du 31 octobre. De toute façon, je sais que d'ici deux ou trois jours il n'en restera plus et que l'on pourra reprendre nos bonnes habitudes...
***
Petite soirée cinéma avec les enfants. J'avais loué le film "Microcosmos". Ils ont rechigné sur mon choix au départ, mais finalement, ils ont apprécié.
Dimanche le 2 novembre 1997
Petit crachin et gros vents toute la journée! Les sacs de bonbons rapetissent à vue d'oeil mais il en reste encore... J'avoue que j'ai hâte qu'ils aient tous été mangé. Nous n'arrêtons pas de ramasser des batons de suçon et des papiers tout collants un peu partout dans la maison, dans les poches des manteaux et pantalons. J'ai bon espoir que d'ici deux jours, les friandises de l'Halloween 1997 seront choses du passé! Youppi!!
***
Cet après-midi, Simon faisait sa première confession. En fait, cette cérémonie porte maintenant le nom de "Cérémonie du pardon". Elle sera suivie, après Noël, par la première communion. D'après la discussion que Simon et moi avons eu avant d'aller au dodo tantôt, je crois qu'il est satisfait de sa journée. Il se sent plus léger...
Lundi le 3 novembre 1997
Superbe journée, on aurait cru le printemps aujourd'hui! C'est bon pour le moral de telles températures en novembre. Pour le mien du moins!
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Troisième journée post-Halloween: Comment font-ils pour absorber autant de friandises? Je l'ignore mais la fin approche. De moins en moins de bâtons de suçons trainent, moins de poignées de porte collantes. D'après mon expérience demain avant-midi plus aucun souvenir de la dernière fête du 31 octobre ne devrait subsiter. Sauf bien sur, pour les souvenirs qui demeureront dans l'esprit de mes petits trésors!
Mardi le 4 novembre 1997
Mon coeur de mère est gonflé à bloc! Ce soir c'était soir de remise des bulletins pour la classe de Laurent... Aux dires de Stéphanie, la titulaire de sa classe, mon petit Laurent est... exceptionnel! Je ne suis absolument pas objective je le sais! Mais plus sérieusement tout va bien pour lui, il adore chanter, dessiner, excelle aux casse-tête, beaucoup de vocabulaire, possède une motricité fine exceptionnelle, très débrouillard et autonome. Bon je sais il n'est qu'en maternelle 4 ans, mais je suis fière! Et en plus, Stéphanie le trouve beau... la dessus aussi je suis entièrement d'accord avec elle! Le beau bulletin de Laurent nous a valu une petite visite au sac aux récompenses. Devinez ce que les enfants m'ont demandé avant? Si le sac contenait des bonbons!
Mercredi le 5 novembre 1997
Les enfants m'ont remis leur liste de suggestions de cadeaux de Noël... Oui, déjà! La liste de Simon est un peu plus longue, puisqu'il fêtera son neuvième anniversaire en décembre.
***
Voilà, je suis fin prête! Mon petit bagage est prêt je quitte tôt demain matin pour le Congrès de la Chambre des notaires. Je serai donc de retour samedi! Je vais vous faire un aveu... Ce n'est pas que je n'aime pas tout mon monde, mais trois petits jours toute seule me feront du bien. Je sais que ca ne fait pas très chic de l'avouer aussi, je n'en parlerai point!
Samedi le 8 novembre 1997
Véritable journée de printemps que celle de ce retour à la maison. Comme c'est un peu mon habitude lors de mes visites à Québec, petite virée chez Archambault. Plutôt qu'une razzia dans les rayonnages remplis de livres et de revues, cette fois c'est la section musique qui fut l'objet de mon attention. Fort bien conseillée je me suis procurée quelques CD que je compte écouter les soirs de semaine pour meubler quelques moments tranquilles.
Dimanche le 9 novembre 1997
Les enfants en avaient long à me conter à mon arrivée hier! Simon a perdu une autre dent, il était tout fier de pouvoir me la montrer. Il avait attendu que j'arrive avant de la remettre à la Fée des dents... Je le soupçonne fortement d'avoir mis à jour le secret de la Fée! Bien sur à mon arrivée, ce fut la distribution des petits présents que je n'ai pas manqué de leur rapporter. Ce fut une fois de plus un succès monstre!
***
Ce soir, j'ai la tête pleine de musique...
Lundi le 10 novembre 1997
Juste un petit lundi bien tranquille...
Mardi le 11 novembre 1997
Ouf! Je sors d'une thérapie. Ca remonte le moral et ca recharge les batteries. Ca remet les pendules à l'heure. Ca me donne l'occasion de me "regrounder". Bref, rien ne vaut une bonne séance de chatouille avec mes quatres petits thérapeutes!
***
Après une petite discussion avec le papa, il fut décidé que dorénavant, je serais responsable de la supervision des devoirs de Samuel. Je crois en effet, que Samuel et moi pouvons arriver à mieux travailler encore. Nous croyons qu'un tel changement renforcera d'avantage les belles aptitudes de ce dernier. Justement, c'est la remise des bulletins jeudi soir pour Simon et Samuel. Le premier bulletin est toujours très attendu, tant du côté des parents que de celui des enfants. Je crois bien que celui de Simon sera à l'égal de son talent et de son amour pour l'école, quant à Sam... Enfin, nous verrons bien!
Mercredi le 12 novembre 1997
Cet après-midi au bureau j'ai reçu un appel de Samuel. "Maman? Arrives-tu bientôt? J'ai hâte de pouvoir te montrer mon examen. Tu vas être contente. Je sais pas combien j'ai eu, 8 quelque chose, mais je crois que c'est très bon!" A mon arrivée à la maison, Samuel brandissait l'examen en question, tout heureux et tout fier de son 83% en mathématiques. Ils sont tout à fait irrésistibles à cet âge là... Enfin, moi je craque, complètement!
Jeudi le 13 novembre 1997
Pas de badminton ce soir... La période de remise des bulletins de Samuel et Simon a durée plus longtemps que prévu. Je n'ai eu que de bons mots de la part des professeurs. De ce côté, la rencontre fut extrêmement positive et, une fois de plus, la maman a de quoi être fière de sa progéniture! Comme je l'ai déjà exprimé ici, ces bulletins là, récompensent aussi d'une certaine manière, les efforts que nous mettons dans l'éducation de nos enfants. Demain, j'irai donc dans le sac à récompenses avec eux... Il y a longtemps que je reluquais un petit jouet à mon goût. Je vais tenter de sauter dessus la première!
Vendredi le 14 novembre 1997
C'est la pleine lune ce soir non? Et je mettrais un $10.00 sur une très grosse tempête de neige très prochainement! Je n'ai plus quatre enfants mais plutôt quatre petits diables de Tazmanie... A mon arrivée du bureau, Josée notre gardienne, semblait avoir eu un rude après-midi! Il n'y avait pas d'école aujourd'hui, elle a perdu l'habitude de les avoir tous les 4 à la maison. Demain, nous irons prendre l'air... dans la tempête!
Samedi le 15 novembre 1997
La salle de bain s'est transformée pour une partie de la journée en chantier de construction. L'homme de la maison voulant faire plaisir à sa compagne lui a fait cadeau d'un nouveau bain! L'autre, trop petit à mon goût fut donc remplacé par un nouveau aux dimensions fort respectables! Depuis des lustres que je n'avais pas savouré les plaisirs d'un bon bain chaud. A moi maintenant, lecture, paresse et farniente...
Dimanche le 16 novembre 1997
Je crois bien être une des rares à avoir hâte à demain. Fin de semaine plutôt tranquille en fait d'activités mais ouf... les enfants! Actifs et plus en forme que jamais. J'ai beau les regarder et me dire, ils sont en santé, beaux et intelligents mais ca n'aide pas toujours à rétablir mon niveau de patience à son maximum! Je sais, je sais... vous vous dites surement: "Attend à l'adolescence..." J'y pense aussi :)
Lundi le 17 novembre 1997
Depuis quelques temps, Camille a commencé sa période du "pourquoi". En fait je devrais plutôt dire des pourquoi! Comme si d'un seul coup elle venait de découvrir qu'elle ne sait pas encore grand chose de ce monde qui l'entoure et qu'elle se donnait vingt-quatre heures pour tout savoir. C'est essoufflant pour l'entourage! C'est fou comme elle grandit vite celle là... Dans quelques mois 3 ans! Je n'ai plus de bébé aux couches. Moi qui rêvais de ce moment depuis longtemps, tout c'est passé tellement en douceur, que je ne l'ai pas vraiment réalisé. Parfois je pense à mes quatre enfants et mes souvenirs les plus clairs restent toujours les moments passés avec Simon, le plus vieux, le premier, et ceux passés avec Camille la petite dernière. Mes souvenirs pour Samuel et Laurent sont plus flous. J'en ai parlé à une copine qui a trois enfants et c'est la même chose pour elle. C'est rassurant et normal semble-t'il!
Mardi le 18 novembre 1997
Nous avons connu une véritable tempête de neige hier dans la journée. En une demi heure il est tombé près de six pouces de neige. Le retour au bureau pour l'heure du lunch fut même périlleux. On n'y voyait rien dans toute cette poudrerie! Mais vous auriez dû voir le superbe soleil après... La tempête suivait un étroit couloir si bien que seules quelques petites régions bien précises furent affectées. C'était notre troisième bordée de neige ce qui signifie selon le dicton, que celle-ci est là pour y rester!
Mercredi le 19 novembre 1997
J'ai renoué récemment avec une copine qui vient de se brancher sur Internet. Notre amitié remonte à...très longtemps. Du temps où j'ai fréquenté le Collège de l'Assomption. Presque vingt ans que nous nous connaissons elle et moi. Les études au loin puis plus tard la famille et le travail nous avaient éloigné l'une de l'autre mais nous gardions contact. Depuis deux ou trois ans, nous avons eu l'occasion de nous revoir un peu plus fréquemment. Et voilà que grâce à Internet, nous discutons sur IRC et échangeons du courrier électronique. Vous devriez nous voir "placoter" sur IRC... Deux adolescentes dans toute la force, la beauté et la vivacité du mot! Quel plaisir nous avons à parler ainsi de nos petits quotidiens qui somme toute se ressemblent, de nos enfants, de notre travail, de nos rêves et bien sur... des hommes!
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Voilà les listes de cadeaux des enfants sont prêtes. Demain et vendredi je vous fais faux bond. Nous allons à Québec question de prendre l'air un peu, de dénicher les cadeaux des enfants et de visiter les amis. A samedi donc!
Samedi le 22 novembre 1997
Nous avons réussi! Tous les cadeaux des enfants pour Noël, ainsi que ceux de Simon pour sa fête ont été trouvé. Tout un exploit puisque nous devons aussi faire les achats de la part des grands-parents maternels et paternels qui préfèrent cette façon de faire. Inutile de vous dire que nous devons procéder de façon très ordonnée pour pouvoir nous retrouver dans toute cette liste de cadeaux...Tout ca devient vite très mélangeant ; qui donne quoi à qui! Mais c'est chose faite. En arrivant nous avons dû aller entreposer tous les présents chez Mamie, puisqu'aucun endroit de notre maison n'est à l'abri de nos quatre explorateurs. Même le plus reculé et le plus sombre des "racoins" de la maison n'est plus une cachette sûre. C'est vous dire qu'ils en ont fait le tour et plus d'une fois!
Dimanche le 23 novembre 1997
Une autre page de notre petite histoire familiale s'est tournée hier... Après neuf années d'honnêtes et loyaux services notre couchette de bébé a pris une retraite bien méritée. Je sais, ca semble complètement fou mais j'avais une petite larme au coin de l'oeil tandis que je regardais le papa démonter la petite couchette de Camille. Combien il me semblait loin le jour où nous en avions fait l'acquisition et voilà que déjà, cet objet devenait pour nous inutile. Signe du temps qui passe... Le grand sourire éclairant le visage de Camille la grande a vite chassé cette petite nostalgie.
Lundi le 24 novembre 1997
C'est fou comme on en vient à apprécier les petites choses... Prenez Camille et son nouveau lit. Elle vient maintenant nous rejoindre toute seule, le matin à son réveil. Nous n'avons plus à descendre pour aller la chercher dans sa couchette. Voilà un petit rien que nous apprécions au petit matin!
***
Samuel a eu un petit accident cet après-midi à l'école. Rien de grave soyez sans crainte. Il fut pris d'une envie de pipi soudaine, tenta de faire passer le message au professeur mais en vain. Les règles sont claires, la pause pipi doit obligatoirement se prendre pendant la période de récréation. Just too bad! Mais l'honneur de Samuel est sauf, puisque personne n'a eu connaissance de la chose selon ses dires... Heureusement, Samuel est le genre de petit garçon à prendre cette mésaventure avec un grain de sel et beaucoup d'humour!
Mardi le 25 novembre 1997
Je discutais avec les enfants ce midi de la Ste-Catherine. Ils ne connaissaient pas cette petite fête qui, pendant mon enfance, (pourtant pas si lointaine!), était une occasion de manger de la tire. Parlez leur de la tire cependant! Ça ils connaissent puisque j'en fais une fois par année. C'est tellement drôle de les voir tout émerveillés, quand, les mains bien beurrées, je commence à étirer la tire et que peu à peu elle change de couleur et devient comme une tignasse toute blonde. Cette année les plus vieux pourront m'aider à découper les petits carrés de papier ciré nécessaires à envelopper ces délicieuses friandises. Voilà certainement une activité que nous ferons en fin de semaine!
Mercredi le 26 novembre 1997
J'ai ris un bon coup ce soir avec les enfants. Ils voulaient regarder une des cassettes vidéo de leur "enfance". Fallait voir la binette des enfants qui se revoyaient tous rajeunis de près de trois ans. Cest surtout Laurent qui a le plus changé. Camille aussi bien sûr! Laurent, (Loulou pour les intimes), avec sa longue crinière brune. Il refusait de se faire couper les cheveux... Laurent avec son énorme doudou... Il a adopté en fait de doudou une grosse couverture de laine bleue tricoté à la main, (avec beaucoup d'amour je n'en doute point),par une tante de la famille du papa. Ladite couverture ayant des dimensions plus que respectables, dans le genre six pieds par six pieds, d'un gros point de tricot. Vous voyez le genre? Fallait voir notre Loulou trainer sa doudou! Tout un exploit pour un bambin d'à peine deux ans... Il riait de bon coeur ce soir en se voyant ainsi. La doudou est toujours présente dans sa vie mais son format a changé au fil des ans. Comme elle était en tricot elle s'est démaillée à plus d'une reprise et n'est plus maintenant que l'ombre d'elle même. En fait, elle ressemble plus à une boule de laine bleue! Mais elle occupe toujours autant de place dans le coeur de notre Laurent.
Jeudi le 27 novembre 1997
D'après ce que nous avons pu voir à la télévision ce matin, nous avons évité une belle tempête ajourd'hui. Si le temps demeure assez doux nous aurons une température idéale pour installer les décorations de Noël extérieures. J'ignore pourquoi, mais je n'ai pas du tout le coeur à m'embarquer dans toutes ces préparations. Juste l'idée qu'il faudra éventuellement installer et décorer l'arbre de Noël me déprime! Ce n'est pas récent ce sentiment. En fait, ca fait maintenant quelques années que c'est comme ca. Je me souviens, petite et même jeune adulte, j'adorais cet esprit du temps des fêtes. Je ne comprenais pas les "grands"qui clamaient tout haut leur hâte que tout ça soit terminé. Je les trouvais moches d'exprimer tout haut un tel sentiment vis à vis, ce que je trouvais à cette époque, une si belle période de l'année. Me voilà rendue la...mais comme je ne veux pas paraître moche aux yeux des enfants, je joue le jeu!
Vendredi le 28 novembre 1997
Une autre semaine qui se termine. En raison de la grève des postes le travail se fait un peu plus au ralenti. Ce qui n'est en soi pas une si mauvaise chose. Sauf pour le portefeuille bien sur! Tout est prêt ici pour la journée de cuisine avec les enfants demain. Ils ont bien hâte de l'étirer cette tire mais encore plus de la déguster. Moi aussi j'avoue. J'ai toujours un peu peur quand je commence cette aventure. C'est plutot impressionnant toute cette masse chaude et collante que l'on doit prendre à pleine main. Au début ce n'est vraiment pas évident mais on reprend vite la "twist". Et quel délice...Ca vaut l'effort!
Samedi le 29 novembre 1997
Voilà l'opération "tire" fut un succès! Nous avons tous les dents collées et les machoires épuisées mais ça fait aussi partie du plaisir...
Dimanche le 30 novembre 1997
Voilà les décorations extérieures de Noël sont presque toutes terminées. J'ignore si c'est pour compenser, mais moi pendant que Monsieur fixait ses petites lumières blanches aux murs de la maison, j'ai confectionné des tartes aux petites fraises des champs ... ;)
***
Hier soir, nous avions prévu nous offrir un petit souper tranquille une fois les enfants au dodo. Vers vingt heure trente les enfants prirent le chemin de leur lit respectif et nous salivions à l'idée du souper qui nous attendait. Comme je me prépare à mettre la table, voilà qu'un couple d'amis arrive à l'improviste! Nous furent quitte pour un petit goûter de fin de soirée...
01 octobre 1997
OCTOBRE
Mercredi le 1er octobre 1997
Foutue journée! Je vous ai déjà surement raconté mon aversion pour les chiffres, la comptabilité et tout ce qui s'en rapporte. Voilà que depuis deux jours au bureau, je me tape cette corvée de la conciliation bancaire. Bien entendu ca ne balance jamais à la première tentative. Je dois toujours recommencer et recommencer pour trouver les malheureux trois ou quatre sous qui manquent à l'appel. Si un jour je réussi une conciliation bancaire du premier coup, je vais illico me procurer un billet de 6-49...
***
Ce matin, nous avons constaté que la Fée des dents, malgré ses nombreuses obligations, n'avait pas oublié Simon...
Jeudi le 2 octobre 1997
Ouf! J'ai eu chaud ce soir. Le badminton m'a totalement épuisée. Quelle belle méthode de relaxation. Je suis une joueuse plutot extravertie, si bien que chaque bon coup et chaque mauvais coup est accompagné de cris ou de grands éclats de rire. C'est pour moi une détente sans pareille. La douche m'attend, ensuite un peu de télé, et un bon lit douillet.
Vendredi le 3 octobre 1997
Le bois de chauffage est arrivé. Cinq grosses cordes attendent sur le côté de la maison qu'une paire de bras vaillants viennent les rentrer dans la maison. Ce sera une belle journée demain. J'aime bien ces journées passées à l'extérieur à travailler. L'homme de la maison rentrera ses cordes de bois avec l'aide d'un copain tandis que moi, aidé des enfants (sic!), profiterai de cette belle journée pour terminer les travaux extérieurs. Vider les boites et les bacs à fleurs, arracher les annuelles et si j'ai le temps, je planterai des bulbes de tulipes. J'ai promis aux enfants une petite promenade en forêt pour ramasser de belles feuilles d'automne. Si la température le permet pourquoi pas un petit picnic ou une balade à vélo!
Samedi le 4 octobre 1997
Finalement j'ai donné un coup de main pour rentrer le bois. Ce fut une très belle journée pour cette corvée. J'ai remis à demain le rangement des boites à fleurs. Une fois tout le bois cordé au sous sol, je n'avais plus l'énergie nécessaire pour faire autre chose. Je sais je ne suis pas en forme... Je me le répète au moins cent fois par jour. Je sais que ce n'est pas assez de le répéter encore faut il agir. Ca c'est beaucoup moins évident. Par manque de temps mais aussi par manque de goût! Et déjà que dans ma vie je fais suffisamment de choses que je n'aime pas. Je me vois mal me taper je ne sais trop quelle séance d'aérobie, entourée de superbes jeunes filles aux poitrines défiant la loi de la gravité! Très peu pour moi merci! Les boites à fleurs attendront à demain...
Dimanche le 5 octobre 1997
Il a plut toute la journée...J'ai eu un petit soleil dans ma journée grise. Une amie a eu son bébé lundi dernier, et nous sommes allés lui rendre visite cet après-midi. Je me suis régalée! J'adore bercer et cajoler les nouveaux-nés. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en bercer un. J'en ai donc profité pleinement croyez moi. D'autant plus que je savais que la mère appréciait ce petit moment de repos dans sa journée.
Lundi le 6 octobre 1997
Notre Samuel a commencé ses cours de hockey hier. Nous sommes donc allés l'encourager en famille à l'aréna. Je sais que c'est mon fils mais il a un certain talent pour les sports. Dès qu'il se met à la pratique d'un sport ou d'une activité physique, il acquiert rapidement une certaine aisance. A 4 ans déjà, il savait se servir d'une bicyclette à deux roues. Il semble que le hockey sera utile, pour quelques temps, à canaliser ses énergies!
***
Mardi le 7 octobre 1997
Réunion à l'école ce soir. J'ai la tête pleine de questionnements suite à cette rencontre. Nous étions une vingtaine de parents d'éleves de troisième année qui avions été convoqués ce soir, afin de planifier la préparation de la cérémonie du pardon et de la première communion qui doivent avoir lieu plus tard cette année. Mes enfants ont tous été baptisés. Ils ne l'auraient pas été qu'il n'y aurait pas eu de différence pour moi. Pour être honnête, c'est bien plus pour répondre à la pression sociale de l'entourage et pour éviter que mes enfants ne soient stigmatisés dans ce petit village qui est le leur, qu'ils furent baptisés. Aussi, je me vois ce soir, à nouveau confronté avec ce choix. Comment expliquer à Simon que je suis croyante oui, mais croyante en une force qui dépasse l'entendement et la logique des hommes. Une force que je ne nomme pas Dieu ou Jésus ou Boudha ou Jéhovah... Que ma croyance me porte à la réflexion certes mais ne m'amène pas à procéder aux rituels d'une église, quelle qu'elle soit. J'ai beau retourner ça dans tous les sens, je ne sais toujours pas comment je pourrais expliquer tout ça à un petit garçon de huit ans et demi. Je ne me vois pas non plus jouer le jeu et aller à la messe deux ou trois dimanches avec lui, question de "montrer l'exemple". Je poursuis donc ma réflexion...
Mercredi le 8 octobre 1997
Après discussion avec le papa, il fut décidé que c'est lui qui entreprendrait la démarche religieuse avec Simon. Les notions que j'aurais voulu lui communiquer ne concordant vraiment pas avec ce qui lui sera enseigné. De toute facon, je persiste à croire que c'est un peu plus tard que les enfants s'intéressent sérieusement aux mystères et à la beauté de l'univers. J'aurai à ce moment là, beaucoup de plaisir à débattre de mon point de vue! J'imagine que dans toutes les familles, où les deux parents ont une vision un peu différente de la religion, la question doit être débattue un jour où l'autre.
***
Jeudi le 9 octobre 1997
Nous avons eu les premiers résultats scolaires des enfants ce soir...Un genre de résultat préliminaire. Le nom exact est "rapport d'évaluation". Pour Simon ca semble bien aller sauf peut-être du côté calcul mental. Un peu de vitesse serait semble-t'il, apprécié. Le pauvre, j'espère qu'il n'a pas mon don pour les maths! Pour Samuel, c'est un manque d'attention en classe, rien de surprenant. Mais ses résultats sont tous excellents sauf... en éducation physique! J'avoue que j'accroche un peu. Samuel c'est notre sportif comme je le dis souvent ici. Faudra que j'en glisse un mot au professeur la semaine prochaine.
Vendredi le 10 octobre 1997
Ca y est! Les quelques menus bagages nécessaires à une expédition vers Repentigny pour notre tribu sont fins prêts! Les enfants sont en congé nous partons donc dans quelques minutes. Je vous souhaite une belle fin de semaine, beaucoup de repos et de bon temps! Je reviens vous écrire lundi!
Lundi le 13 octobre 1997
Me voici de retour après une fin de semaine toute pleine de rires avec la parenté, entre amies et amis, de cinéma, de lecture, de musique, de flanage sur la rue Laurier, dans les boutiques, et de ...Oumpf! Les batteries chargées à bloc quoi! Pendant le long trajet de voiture qui m'amenait chez moi, (Repentigny), j'en ai profité pour lire le dernier Pennac "Messieurs les enfants". Quel beau divertissement! Et pendant le trajet du retour, j'ai lu "Le zubial" d'Alexandre Jardin. Ouf! tout un personnage que ce Pascal Jardin, père d'Alexandre...
Mardi le 14 octobre 1997
Je dors mal depuis quelques nuits, la pleine lune peut-être? Allez savoir. Malgré tout la fatigue ne m'accable pas tellement. Je n'ai pas la paupière trop lourde ni le baillement trop fréquent. Mes idées sont on ne peut plus claires. Je dois vieillir! Moi qui rêve de pouvoir me lever fraîche et dispose au petit matin, sans effort, c'est pour bientôt vous croyez?
***
Soirée cinéma dimanche. Nous sommes allés voir "Sept ans au Tibet". J'aime bien ce genre de film. J'ai une grande soif d'apprendre et j'adore que l'on me raconte une histoire de cette façon. Belles images, personnage attachant que celui du jeune Dalaï-Lama. Bien sur le beau Brad Pitt ne gâche rien dans cette avalanche de belles images!
Mercredi le 15 octobre 1997
Ce midi j'avais rendez-vous au CLSC avec Camille, pour une séance de vaccination. Depuis sa plus tendre enfance, Camille est une nature "sauvage". Ne l'approche pas qui veut, et bien sur, elle éprouve une antipathie marquée pour tout ce qui porte un sarrau blanc et affiche un grand sourire. J'appréhendais donc un peu cette visite au CLSC. Eh bien Camille nous a tous épatés! Elle a reçu le premier vaccin, dans le muscle du bras, ( paraît que c'est vraiment douloureux), sans broncher, aucun sursaut ni aucune larme, rien! Même chose pour le deuxième, cette fois une injection sous-cutanée, moins douloureuse sur le coup, mais qui pince un peu par la suite. Rien, niet, nothing, Camille est restée de marbre! J'ai vanté son grand courage à ses frères en arrivant à la maison avec l'héroine du jour. Pas un seul des garçons n'a été aussi brave au même âge. Ca nous a valu une visite au sac aux récompenses!
***
Parfois le temps passe si vite on voudrait pouvoir l'arrêter, parfois on croirait nager dans un baril de mélasse tellement il traine en longueur.... Cette semaine, la mélasse est épaisse!
Jeudi le 16 octobre 1997
Ce matin, j'ai eu droit à mon premier cadeau d'anniversaire. Trois jours à l'avance! C'est comme être fêté plusieurs fois non? Je ne suis pas contre cette idée, d'autant que j'ai fixé mon âge physique sur le chiffre 34. Alors plus de déprime à voir les chiffres avancer, 34 ans, j'y suis, j'y reste! Encore pour quelques années du moins...
***
Soirée de badminton...J'ai eu chaud! Ben cette nuit, si je ne dors pas, ce ne sera pas faute d'avoir dépensé de l'énergie.
Vendredi le 17 octobre 1997
Ouf! Autant ce fut une journée calme au bureau, autant l'heure de pointe du retour à la maison fut éprouvante. J'étais seule pour préparer le souper, je devais emballer le cadeau de fête que les deux plus vieux offraient à leur petit copain Tommy, chez qui ils se rendaient en soirée. Bien sur, je devais aller à la banque et finalement, une petite visite à l'école pour aller chercher et payer les photos scolaires prises en début d'année. Mais voilà, tout mon petit monde dort à poings fermés et la maman reprend son souffle.
Samedi le 18 octobre 1997
Quelle magnifique journée! Dehors tout l'après-midi à travailler sur le terrain. Maintenant ca y est, tout est en ordre et nous sommes prêts à hiberner... J'ai respiré le grand air à plein poumon, le soleil était chaud, la terre encore humide des pluies d'hier, dégageait une odeur envoûtante. J'avoue que mon esprit à beaucoup voyagé cet après-midi, tandis que je raclais les feuilles mortes et que je nettoyais les dernières boites à fleurs.
***
Une idée folle nous est passée par la tête... Un goût de egg-roll maison. Nous nous sommes donc mis à la tâche et avons confectionné mis à frire, puis congelé, près de deux cents egg-rolls, pendant la soirée. Vous m'auriez dit, il y a seulement quinze ans, qu'un jour mes samedis soirs seraient occupés à popoter je vous aurait regardé d'un air incrédule...Les temps changent!
Dimanche le 19 octobre 1997
Ma mère m'a téléphoné ce soir vers 18:30. Elle me racontait, comme c'est un peu devenu la coutume, combien c'était une belle journée d'automne quand je suis arrivée dans ce monde, il y a 36 ans aujourd'hui, vers la même heure. Elle avait à peine 20 ans, exilée elle aussi, loin de sa famille, toute seule, puisque les pratiques du temps tenaient à bonne distance les futurs papas. Mais ce qu'elle retient surtout, c'est combien il faisait beau, ce 19 octobre 1961.
Lundi le 20 octobre 1997
Les enfants m'ont offert des coupons échangeables contre des sessions de "ménage de la salle de jeux". Ils ont eu l'âme généreuse, puisque je dois bien en avoir une vingtaine. Je vais les utiliser avec parcimonie croyez moi! J'ai trouvé l'idée très bonne, mais j'avoue que je leur avait fait la suggestion bien subtilement. Une maman possède plus d'un tour dans son sac. Chaque fois que je vais brandir un de ces fameux coupons, ils réaliseront l'importance de leur engagement...peut-être que la salle de jeux demeurera impeccable? C'est beau rêver...:)
Mardi le 21 octobre 1997
J'ai reçu un client aujourd'hui, un monsieur âgé. Il venait pour une consultation sur un petit problème légal qui le tracassait. Je me suis empressée de lui fournir les explications nécessaires, mais j'ai bien vite compris que le brave homme, avait bien plus besoin d'une oreille attentive, que de conseils de nature juridique. J'ai joué le jeu, mais dans le fond, ça me faisait du bien aussi de l'écouter. Il est bien resté une heure, me racontant des bouts de sa vie, ses enfants vivants au loin, sa compagne disparue, son travail de jadis et surtout sa solitude. Puis, il s'est levé, s'est excusé d'abuser ainsi de mon temps, ce à quoi je lui ai répondu que j'avais pris grand plaisir à l'écouter, il remit son chapeau, me serra la main et reparti après m'avoir lancé cette petite phrase : "La vie ça passe trop vite, profites en bien et tu n'auras jamais de regret".
***
Séance de devoirs et leçons ce soir avec Simon. C'est véritablement un charme que de faire répéter ses leçons à Simon. Il apprend vite et il aime apprendre! Comble de bonheur, ce soir nous avions au programme, la conjugaison du verbe "aimer"...
Mercredi le 22 octobre 1997
Ca y est les brins de neige annoncent l'hiver... Et on changera pour l'heure normale en fin de semaine...La grande noirceur nous tombera dessus! Le petit verre de Porto en soirée, une fois les enfants au dodo, n'en sera que meilleur. Faut voir le beau côté des choses non?
Jeudi le 23 octobre 1997
Je donnais ce soir une petite conférence à quelques femmes et hommes d'affaires de la région. Question pour eux de se familiariser avec certains aspects légaux de leur domaine. C'est toujours un défi de savoir comment s'y prendre pour maintenir l'attention de ces adultes. Savoir doser entre le sérieux et l'humour sans sombrer dans l'excès dans un sens comme dans l'autre. Je crois avoir réussi. Tous semblaient satisfaits au terme de cette rencontre. Comme dans toute bonne classe qui se respecte, il y a toujours un petit bouffon pour amuser la galerie. Le notre, que j'ai surnommé Mister Happy, a fort bien tenu son rôle et a très bien su entretenir l'esprit de fête que nous voulions apporter à cet échange.
Vendredi le 24 octobre 1997
Je suis allé visiter le Louvres cette semaine.... virtuellement parlant bien sur. Depuis quelques temps j'ai comme un goût de culture, de connaissance, une soif de savoir. Je voudrais tout lire, tout entendre, tout voir! J'avais vraiment pas la tête à faire l'épicerie ce soir moi...
Samedi le 25 octobre 1997
Bon alors c'est ce soir... Retour à l'heure normale de l'est. Retour à la grande noirceur ouais! Les enfants seront pour deux ou trois jours un peu mêlés dans les heures de dodo et de réveil. Tant qu'à moi c'est côté moral que ca restera gris et il me faudra plus que deux ou trois jours pour que je m'y fasse.
***
Finalement hier soir je me suis résignée et suis allée faire l'épicerie. Vous savez quoi? De retour à la maison, j'ai constaté que le commis du service à l'auto avait fait une erreur. Je me retrouvais avec deux sacs ne m'appartenant pas et bien sur, deux sacs manquants! Je fut quitte pour une autre visite chez l'épicier. Je savais bien que j'aurais pas dû y aller hier... ;)
Dimanche le 26 octobre 1997
Belle journée sous le signe de la diversité... Le lavage et le ménage ont bien sur occupé une bonne partie de ma journée, comme celle de tous les parents qui ont aussi un autre emploi sur semaine. Puis, profitant de cette belle journée, nous avons terminé l'installation des protections hivernales pour les plantes et les arbustes. Les enfants, les joues rougies par le froid, ont passé eux aussi une bonne partie de la journée dehors à jouer avec les amis. Dernière journée pour eux, avec les bicyclettes qui, en fin de journée, ont été rangées pour l'hiver. Avant le souper, j'ai profité d'une petite période d'accalmie pour faire un peu de lecture. J'avoue avoir fait preuve d'un peu de paresse pour la préparation du repas du soir... Nous avons encouragé la cantine locale!
Lundi le 27 octobre 1997
Vous auriez dû voir la frimousse des enfants à leur réveil ce matin. Tant de joie et de bonheur dans leurs yeux devant toute la blancheur du décor extérieur! Ils étaient tout heureux à l'idée de pouvoir jouer sur ce beau tapis encore immaculé et, bien sur, pouvoir porter leurs nouveaux habits de neige. C'est qu'ils sont fiers! La maman quant à elle, fut rapidement rappelée à la dure réalité des matins d'hiver où la voiture doit être déneigée et réchauffée avant son utilisation...Et les pneus d'hiver qui n'ont pas encore été installés!
Mardi le 28 octobre 1997
J'ai chaud! L'homme de la maison a un peu perdu l'habitude de chauffer au bois... Ce soir la température a bien grimpée à 26C dans la maison ouf! J'ai eu le goût d'embarquer avec les enfants dans le bain mais à cinq dans la baignoire, nous aurions frôlé l'innondation...
***
Ce soir avec les enfants nous avons revu les costumes de chacun pour le jour J qui arrive à grands pas. Même Camille passera de porte en porte au soir de l'Halloween. Elle n'y comprend pas grand chose pour l'instant, mais je sens qu'elle pigera rapidement le sens de cette petite randonnée nocturne! Les trois plus grands quant à eux apportent presqu'autant d'importance à la grosseur du sac à emporter ce soir là, (plus grand le sac, plus nombreux les bonbons), qu'au costume qu'ils porteront...
Mercredi le 29 octobre 1997
Les décorations d'Halloween devant la maison croulent sous la neige. Simon me faisait remarquer que cette neige justement donnait une allure encore plus "épeurante" à tous ces fantômes, sorcières, squelettes et autres personnages. Demain, dernière journée d'école des enfants en raison d'un congé scolaire vendredi. C'est donc une petite tortue, un batman et la Grande Faucheuse (sinistre et lugubre personnage s'il en est un), qui prendront le chemin de l'école au petit matin!
***
Serait-ce une douce vengeance? Toujours est-il que ce soir on gèle dans la maison... Les vieux os de Minoune n'apprécient pas. Elle est toute recroquevillée sur le sofa. Viens Minoune, collons nous!
Jeudi le 30 octobre 1997
Pauvre Minoune... j'ignore pourquoi, mais Laurent s'acharne sur elle depuis quelques temps. Toujours à lui courir après à vouloir la prendre ou pire la promener en carrosse! Elle tente tant bien que mal de se défendre mais sans grand succès. J'ai beau répéter à Laurent qu'elle est vieille et qu'elle a besoin de repos et de tranquillité, rien à faire...Seul côté positif à cette situation, Minoune a des journées si mouvementées qu'elle roupille toute la nuit sans miauler comme elle en avait prit l'habitude!
Vendredi le 31 octobre 1997
Ah! Ils sont endurants ces jeunes! Deux heures à faire le tour des rues du village à s'arrêter de porte en porte pour remplir les sacs de friandises! Mais quelle belle récolte ils ont fait! Camille, au début, ne comprenait pas vraiment le principe de l'Halloween. Arrivée devant la première porte, celle de notre voisin, elle suivit ses trois frères, pas trop sure d'elle. Je la vit entrer un peu à reculons le sac à la main, puis la porte se refermer derrière elle tandis que j'attendais la tribu à l'extérieur. A peine deux ou trois minutes plus tard, c'est une Camille toute rayonnante que j'ai vu ressortir de la maison. Elle avait compris le principe! Bien sur, il a fallu visiter toute et chacune des maisons des rues du voisinage! Chaque fois, Camille était toute épatée à la vue de son sac prenant sans cesse toujours un peu plus d'expansion. Je ne sais pas combien de temps dureront toutes ces provisions de bonbons. Je vous tiendrai au courant, mais je ne parirais pas sur une période excédant 3-4 jours.
Foutue journée! Je vous ai déjà surement raconté mon aversion pour les chiffres, la comptabilité et tout ce qui s'en rapporte. Voilà que depuis deux jours au bureau, je me tape cette corvée de la conciliation bancaire. Bien entendu ca ne balance jamais à la première tentative. Je dois toujours recommencer et recommencer pour trouver les malheureux trois ou quatre sous qui manquent à l'appel. Si un jour je réussi une conciliation bancaire du premier coup, je vais illico me procurer un billet de 6-49...
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Ce matin, nous avons constaté que la Fée des dents, malgré ses nombreuses obligations, n'avait pas oublié Simon...
Jeudi le 2 octobre 1997
Ouf! J'ai eu chaud ce soir. Le badminton m'a totalement épuisée. Quelle belle méthode de relaxation. Je suis une joueuse plutot extravertie, si bien que chaque bon coup et chaque mauvais coup est accompagné de cris ou de grands éclats de rire. C'est pour moi une détente sans pareille. La douche m'attend, ensuite un peu de télé, et un bon lit douillet.
Vendredi le 3 octobre 1997
Le bois de chauffage est arrivé. Cinq grosses cordes attendent sur le côté de la maison qu'une paire de bras vaillants viennent les rentrer dans la maison. Ce sera une belle journée demain. J'aime bien ces journées passées à l'extérieur à travailler. L'homme de la maison rentrera ses cordes de bois avec l'aide d'un copain tandis que moi, aidé des enfants (sic!), profiterai de cette belle journée pour terminer les travaux extérieurs. Vider les boites et les bacs à fleurs, arracher les annuelles et si j'ai le temps, je planterai des bulbes de tulipes. J'ai promis aux enfants une petite promenade en forêt pour ramasser de belles feuilles d'automne. Si la température le permet pourquoi pas un petit picnic ou une balade à vélo!
Samedi le 4 octobre 1997
Finalement j'ai donné un coup de main pour rentrer le bois. Ce fut une très belle journée pour cette corvée. J'ai remis à demain le rangement des boites à fleurs. Une fois tout le bois cordé au sous sol, je n'avais plus l'énergie nécessaire pour faire autre chose. Je sais je ne suis pas en forme... Je me le répète au moins cent fois par jour. Je sais que ce n'est pas assez de le répéter encore faut il agir. Ca c'est beaucoup moins évident. Par manque de temps mais aussi par manque de goût! Et déjà que dans ma vie je fais suffisamment de choses que je n'aime pas. Je me vois mal me taper je ne sais trop quelle séance d'aérobie, entourée de superbes jeunes filles aux poitrines défiant la loi de la gravité! Très peu pour moi merci! Les boites à fleurs attendront à demain...
Dimanche le 5 octobre 1997
Il a plut toute la journée...J'ai eu un petit soleil dans ma journée grise. Une amie a eu son bébé lundi dernier, et nous sommes allés lui rendre visite cet après-midi. Je me suis régalée! J'adore bercer et cajoler les nouveaux-nés. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en bercer un. J'en ai donc profité pleinement croyez moi. D'autant plus que je savais que la mère appréciait ce petit moment de repos dans sa journée.
Lundi le 6 octobre 1997
Notre Samuel a commencé ses cours de hockey hier. Nous sommes donc allés l'encourager en famille à l'aréna. Je sais que c'est mon fils mais il a un certain talent pour les sports. Dès qu'il se met à la pratique d'un sport ou d'une activité physique, il acquiert rapidement une certaine aisance. A 4 ans déjà, il savait se servir d'une bicyclette à deux roues. Il semble que le hockey sera utile, pour quelques temps, à canaliser ses énergies!
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Mardi le 7 octobre 1997
Réunion à l'école ce soir. J'ai la tête pleine de questionnements suite à cette rencontre. Nous étions une vingtaine de parents d'éleves de troisième année qui avions été convoqués ce soir, afin de planifier la préparation de la cérémonie du pardon et de la première communion qui doivent avoir lieu plus tard cette année. Mes enfants ont tous été baptisés. Ils ne l'auraient pas été qu'il n'y aurait pas eu de différence pour moi. Pour être honnête, c'est bien plus pour répondre à la pression sociale de l'entourage et pour éviter que mes enfants ne soient stigmatisés dans ce petit village qui est le leur, qu'ils furent baptisés. Aussi, je me vois ce soir, à nouveau confronté avec ce choix. Comment expliquer à Simon que je suis croyante oui, mais croyante en une force qui dépasse l'entendement et la logique des hommes. Une force que je ne nomme pas Dieu ou Jésus ou Boudha ou Jéhovah... Que ma croyance me porte à la réflexion certes mais ne m'amène pas à procéder aux rituels d'une église, quelle qu'elle soit. J'ai beau retourner ça dans tous les sens, je ne sais toujours pas comment je pourrais expliquer tout ça à un petit garçon de huit ans et demi. Je ne me vois pas non plus jouer le jeu et aller à la messe deux ou trois dimanches avec lui, question de "montrer l'exemple". Je poursuis donc ma réflexion...
Mercredi le 8 octobre 1997
Après discussion avec le papa, il fut décidé que c'est lui qui entreprendrait la démarche religieuse avec Simon. Les notions que j'aurais voulu lui communiquer ne concordant vraiment pas avec ce qui lui sera enseigné. De toute facon, je persiste à croire que c'est un peu plus tard que les enfants s'intéressent sérieusement aux mystères et à la beauté de l'univers. J'aurai à ce moment là, beaucoup de plaisir à débattre de mon point de vue! J'imagine que dans toutes les familles, où les deux parents ont une vision un peu différente de la religion, la question doit être débattue un jour où l'autre.
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Jeudi le 9 octobre 1997
Nous avons eu les premiers résultats scolaires des enfants ce soir...Un genre de résultat préliminaire. Le nom exact est "rapport d'évaluation". Pour Simon ca semble bien aller sauf peut-être du côté calcul mental. Un peu de vitesse serait semble-t'il, apprécié. Le pauvre, j'espère qu'il n'a pas mon don pour les maths! Pour Samuel, c'est un manque d'attention en classe, rien de surprenant. Mais ses résultats sont tous excellents sauf... en éducation physique! J'avoue que j'accroche un peu. Samuel c'est notre sportif comme je le dis souvent ici. Faudra que j'en glisse un mot au professeur la semaine prochaine.
Vendredi le 10 octobre 1997
Ca y est! Les quelques menus bagages nécessaires à une expédition vers Repentigny pour notre tribu sont fins prêts! Les enfants sont en congé nous partons donc dans quelques minutes. Je vous souhaite une belle fin de semaine, beaucoup de repos et de bon temps! Je reviens vous écrire lundi!
Lundi le 13 octobre 1997
Me voici de retour après une fin de semaine toute pleine de rires avec la parenté, entre amies et amis, de cinéma, de lecture, de musique, de flanage sur la rue Laurier, dans les boutiques, et de ...Oumpf! Les batteries chargées à bloc quoi! Pendant le long trajet de voiture qui m'amenait chez moi, (Repentigny), j'en ai profité pour lire le dernier Pennac "Messieurs les enfants". Quel beau divertissement! Et pendant le trajet du retour, j'ai lu "Le zubial" d'Alexandre Jardin. Ouf! tout un personnage que ce Pascal Jardin, père d'Alexandre...
Mardi le 14 octobre 1997
Je dors mal depuis quelques nuits, la pleine lune peut-être? Allez savoir. Malgré tout la fatigue ne m'accable pas tellement. Je n'ai pas la paupière trop lourde ni le baillement trop fréquent. Mes idées sont on ne peut plus claires. Je dois vieillir! Moi qui rêve de pouvoir me lever fraîche et dispose au petit matin, sans effort, c'est pour bientôt vous croyez?
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Soirée cinéma dimanche. Nous sommes allés voir "Sept ans au Tibet". J'aime bien ce genre de film. J'ai une grande soif d'apprendre et j'adore que l'on me raconte une histoire de cette façon. Belles images, personnage attachant que celui du jeune Dalaï-Lama. Bien sur le beau Brad Pitt ne gâche rien dans cette avalanche de belles images!
Mercredi le 15 octobre 1997
Ce midi j'avais rendez-vous au CLSC avec Camille, pour une séance de vaccination. Depuis sa plus tendre enfance, Camille est une nature "sauvage". Ne l'approche pas qui veut, et bien sur, elle éprouve une antipathie marquée pour tout ce qui porte un sarrau blanc et affiche un grand sourire. J'appréhendais donc un peu cette visite au CLSC. Eh bien Camille nous a tous épatés! Elle a reçu le premier vaccin, dans le muscle du bras, ( paraît que c'est vraiment douloureux), sans broncher, aucun sursaut ni aucune larme, rien! Même chose pour le deuxième, cette fois une injection sous-cutanée, moins douloureuse sur le coup, mais qui pince un peu par la suite. Rien, niet, nothing, Camille est restée de marbre! J'ai vanté son grand courage à ses frères en arrivant à la maison avec l'héroine du jour. Pas un seul des garçons n'a été aussi brave au même âge. Ca nous a valu une visite au sac aux récompenses!
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Parfois le temps passe si vite on voudrait pouvoir l'arrêter, parfois on croirait nager dans un baril de mélasse tellement il traine en longueur.... Cette semaine, la mélasse est épaisse!
Jeudi le 16 octobre 1997
Ce matin, j'ai eu droit à mon premier cadeau d'anniversaire. Trois jours à l'avance! C'est comme être fêté plusieurs fois non? Je ne suis pas contre cette idée, d'autant que j'ai fixé mon âge physique sur le chiffre 34. Alors plus de déprime à voir les chiffres avancer, 34 ans, j'y suis, j'y reste! Encore pour quelques années du moins...
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Soirée de badminton...J'ai eu chaud! Ben cette nuit, si je ne dors pas, ce ne sera pas faute d'avoir dépensé de l'énergie.
Vendredi le 17 octobre 1997
Ouf! Autant ce fut une journée calme au bureau, autant l'heure de pointe du retour à la maison fut éprouvante. J'étais seule pour préparer le souper, je devais emballer le cadeau de fête que les deux plus vieux offraient à leur petit copain Tommy, chez qui ils se rendaient en soirée. Bien sur, je devais aller à la banque et finalement, une petite visite à l'école pour aller chercher et payer les photos scolaires prises en début d'année. Mais voilà, tout mon petit monde dort à poings fermés et la maman reprend son souffle.
Samedi le 18 octobre 1997
Quelle magnifique journée! Dehors tout l'après-midi à travailler sur le terrain. Maintenant ca y est, tout est en ordre et nous sommes prêts à hiberner... J'ai respiré le grand air à plein poumon, le soleil était chaud, la terre encore humide des pluies d'hier, dégageait une odeur envoûtante. J'avoue que mon esprit à beaucoup voyagé cet après-midi, tandis que je raclais les feuilles mortes et que je nettoyais les dernières boites à fleurs.
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Une idée folle nous est passée par la tête... Un goût de egg-roll maison. Nous nous sommes donc mis à la tâche et avons confectionné mis à frire, puis congelé, près de deux cents egg-rolls, pendant la soirée. Vous m'auriez dit, il y a seulement quinze ans, qu'un jour mes samedis soirs seraient occupés à popoter je vous aurait regardé d'un air incrédule...Les temps changent!
Dimanche le 19 octobre 1997
Ma mère m'a téléphoné ce soir vers 18:30. Elle me racontait, comme c'est un peu devenu la coutume, combien c'était une belle journée d'automne quand je suis arrivée dans ce monde, il y a 36 ans aujourd'hui, vers la même heure. Elle avait à peine 20 ans, exilée elle aussi, loin de sa famille, toute seule, puisque les pratiques du temps tenaient à bonne distance les futurs papas. Mais ce qu'elle retient surtout, c'est combien il faisait beau, ce 19 octobre 1961.
Lundi le 20 octobre 1997
Les enfants m'ont offert des coupons échangeables contre des sessions de "ménage de la salle de jeux". Ils ont eu l'âme généreuse, puisque je dois bien en avoir une vingtaine. Je vais les utiliser avec parcimonie croyez moi! J'ai trouvé l'idée très bonne, mais j'avoue que je leur avait fait la suggestion bien subtilement. Une maman possède plus d'un tour dans son sac. Chaque fois que je vais brandir un de ces fameux coupons, ils réaliseront l'importance de leur engagement...peut-être que la salle de jeux demeurera impeccable? C'est beau rêver...:)
Mardi le 21 octobre 1997
J'ai reçu un client aujourd'hui, un monsieur âgé. Il venait pour une consultation sur un petit problème légal qui le tracassait. Je me suis empressée de lui fournir les explications nécessaires, mais j'ai bien vite compris que le brave homme, avait bien plus besoin d'une oreille attentive, que de conseils de nature juridique. J'ai joué le jeu, mais dans le fond, ça me faisait du bien aussi de l'écouter. Il est bien resté une heure, me racontant des bouts de sa vie, ses enfants vivants au loin, sa compagne disparue, son travail de jadis et surtout sa solitude. Puis, il s'est levé, s'est excusé d'abuser ainsi de mon temps, ce à quoi je lui ai répondu que j'avais pris grand plaisir à l'écouter, il remit son chapeau, me serra la main et reparti après m'avoir lancé cette petite phrase : "La vie ça passe trop vite, profites en bien et tu n'auras jamais de regret".
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Séance de devoirs et leçons ce soir avec Simon. C'est véritablement un charme que de faire répéter ses leçons à Simon. Il apprend vite et il aime apprendre! Comble de bonheur, ce soir nous avions au programme, la conjugaison du verbe "aimer"...
Mercredi le 22 octobre 1997
Ca y est les brins de neige annoncent l'hiver... Et on changera pour l'heure normale en fin de semaine...La grande noirceur nous tombera dessus! Le petit verre de Porto en soirée, une fois les enfants au dodo, n'en sera que meilleur. Faut voir le beau côté des choses non?
Jeudi le 23 octobre 1997
Je donnais ce soir une petite conférence à quelques femmes et hommes d'affaires de la région. Question pour eux de se familiariser avec certains aspects légaux de leur domaine. C'est toujours un défi de savoir comment s'y prendre pour maintenir l'attention de ces adultes. Savoir doser entre le sérieux et l'humour sans sombrer dans l'excès dans un sens comme dans l'autre. Je crois avoir réussi. Tous semblaient satisfaits au terme de cette rencontre. Comme dans toute bonne classe qui se respecte, il y a toujours un petit bouffon pour amuser la galerie. Le notre, que j'ai surnommé Mister Happy, a fort bien tenu son rôle et a très bien su entretenir l'esprit de fête que nous voulions apporter à cet échange.
Vendredi le 24 octobre 1997
Je suis allé visiter le Louvres cette semaine.... virtuellement parlant bien sur. Depuis quelques temps j'ai comme un goût de culture, de connaissance, une soif de savoir. Je voudrais tout lire, tout entendre, tout voir! J'avais vraiment pas la tête à faire l'épicerie ce soir moi...
Samedi le 25 octobre 1997
Bon alors c'est ce soir... Retour à l'heure normale de l'est. Retour à la grande noirceur ouais! Les enfants seront pour deux ou trois jours un peu mêlés dans les heures de dodo et de réveil. Tant qu'à moi c'est côté moral que ca restera gris et il me faudra plus que deux ou trois jours pour que je m'y fasse.
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Finalement hier soir je me suis résignée et suis allée faire l'épicerie. Vous savez quoi? De retour à la maison, j'ai constaté que le commis du service à l'auto avait fait une erreur. Je me retrouvais avec deux sacs ne m'appartenant pas et bien sur, deux sacs manquants! Je fut quitte pour une autre visite chez l'épicier. Je savais bien que j'aurais pas dû y aller hier... ;)
Dimanche le 26 octobre 1997
Belle journée sous le signe de la diversité... Le lavage et le ménage ont bien sur occupé une bonne partie de ma journée, comme celle de tous les parents qui ont aussi un autre emploi sur semaine. Puis, profitant de cette belle journée, nous avons terminé l'installation des protections hivernales pour les plantes et les arbustes. Les enfants, les joues rougies par le froid, ont passé eux aussi une bonne partie de la journée dehors à jouer avec les amis. Dernière journée pour eux, avec les bicyclettes qui, en fin de journée, ont été rangées pour l'hiver. Avant le souper, j'ai profité d'une petite période d'accalmie pour faire un peu de lecture. J'avoue avoir fait preuve d'un peu de paresse pour la préparation du repas du soir... Nous avons encouragé la cantine locale!
Lundi le 27 octobre 1997
Vous auriez dû voir la frimousse des enfants à leur réveil ce matin. Tant de joie et de bonheur dans leurs yeux devant toute la blancheur du décor extérieur! Ils étaient tout heureux à l'idée de pouvoir jouer sur ce beau tapis encore immaculé et, bien sur, pouvoir porter leurs nouveaux habits de neige. C'est qu'ils sont fiers! La maman quant à elle, fut rapidement rappelée à la dure réalité des matins d'hiver où la voiture doit être déneigée et réchauffée avant son utilisation...Et les pneus d'hiver qui n'ont pas encore été installés!
Mardi le 28 octobre 1997
J'ai chaud! L'homme de la maison a un peu perdu l'habitude de chauffer au bois... Ce soir la température a bien grimpée à 26C dans la maison ouf! J'ai eu le goût d'embarquer avec les enfants dans le bain mais à cinq dans la baignoire, nous aurions frôlé l'innondation...
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Ce soir avec les enfants nous avons revu les costumes de chacun pour le jour J qui arrive à grands pas. Même Camille passera de porte en porte au soir de l'Halloween. Elle n'y comprend pas grand chose pour l'instant, mais je sens qu'elle pigera rapidement le sens de cette petite randonnée nocturne! Les trois plus grands quant à eux apportent presqu'autant d'importance à la grosseur du sac à emporter ce soir là, (plus grand le sac, plus nombreux les bonbons), qu'au costume qu'ils porteront...
Mercredi le 29 octobre 1997
Les décorations d'Halloween devant la maison croulent sous la neige. Simon me faisait remarquer que cette neige justement donnait une allure encore plus "épeurante" à tous ces fantômes, sorcières, squelettes et autres personnages. Demain, dernière journée d'école des enfants en raison d'un congé scolaire vendredi. C'est donc une petite tortue, un batman et la Grande Faucheuse (sinistre et lugubre personnage s'il en est un), qui prendront le chemin de l'école au petit matin!
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Serait-ce une douce vengeance? Toujours est-il que ce soir on gèle dans la maison... Les vieux os de Minoune n'apprécient pas. Elle est toute recroquevillée sur le sofa. Viens Minoune, collons nous!
Jeudi le 30 octobre 1997
Pauvre Minoune... j'ignore pourquoi, mais Laurent s'acharne sur elle depuis quelques temps. Toujours à lui courir après à vouloir la prendre ou pire la promener en carrosse! Elle tente tant bien que mal de se défendre mais sans grand succès. J'ai beau répéter à Laurent qu'elle est vieille et qu'elle a besoin de repos et de tranquillité, rien à faire...Seul côté positif à cette situation, Minoune a des journées si mouvementées qu'elle roupille toute la nuit sans miauler comme elle en avait prit l'habitude!
Vendredi le 31 octobre 1997
Ah! Ils sont endurants ces jeunes! Deux heures à faire le tour des rues du village à s'arrêter de porte en porte pour remplir les sacs de friandises! Mais quelle belle récolte ils ont fait! Camille, au début, ne comprenait pas vraiment le principe de l'Halloween. Arrivée devant la première porte, celle de notre voisin, elle suivit ses trois frères, pas trop sure d'elle. Je la vit entrer un peu à reculons le sac à la main, puis la porte se refermer derrière elle tandis que j'attendais la tribu à l'extérieur. A peine deux ou trois minutes plus tard, c'est une Camille toute rayonnante que j'ai vu ressortir de la maison. Elle avait compris le principe! Bien sur, il a fallu visiter toute et chacune des maisons des rues du voisinage! Chaque fois, Camille était toute épatée à la vue de son sac prenant sans cesse toujours un peu plus d'expansion. Je ne sais pas combien de temps dureront toutes ces provisions de bonbons. Je vous tiendrai au courant, mais je ne parirais pas sur une période excédant 3-4 jours.
01 septembre 1997
Septembre
Lundi le 1er septembre 1997
Petit congé tranquille. Nous avons profité de notre journée pour faire le ménage des jouets... Très grosse corvée. Il s'agit de rassembler en un seul lieu au sous sol, tous les jouets qui sont éparpillés à la grandeur de la maison. Une fois cette tâche terminée, le vrai travail commence. Chaque petit personnage doit retrouver sa résidence permanente, chaque petite voiture est stationnée dans son garage, chaque vêtement de poupée revient vêtir sa propriétaire, chaque bout de clôture vient entourer l'enclos des dinosaures, les pirates embarquent à bord des navires, les lèvres de Monsieur Patate retrouvent leur utilité première. Une véritable opération militaire. Simon nomme les responsables des sections, on démine la zone cible, (lire ici que nous ramassons les blocs légo qui pourraient encore trainer ça et là, afin de nous éviter de douloureuses blessures en marchant dessus!), et c'est parti! Voyant les ardeurs diminuer avant la fin des manoeuvres, j'ai dû faire miroiter la visite au sac aux récompenses pour fouetter l'ardeur des troupes. Une fois de plus, nous sommes passés au travers!
Mardi le 2 septembre 1997
Première vraie journée d'école. Pas de devoir ce soir. J'avoue que j'ai hâte de voir comment Samuel va se comporter pendant la première séance de devoir. Samuel est notre rebelle. Il connait l'importance que notre famille accorde à l'école. Comme il est le deuxième et qu'il fait tout pour se démarquer de son aîné, qui lui aime l'école, il a déjà commencé à lancer sa petite phrase: "L'école j'aime pas ca". Mais très sincèrement, je doute que ce soit le cas. Après une petite discussion à ce sujet, le papa et moi avons opté pour l'indifférence à propos de cette remarque qu'il nous lance de temps à autre. Nous croyons qu'en y accordant trop d'importance, cela ne fasse que renforcer cette attitude. Reste maintenant à voir de quelle facon nous devrons entreprendre avec lui, la routine des devoirs.
Mercredi le 3 septembre 1997
Ce soir j'avais une réunion à l'école en vue de préparer la rentrée de Laurent qui fréquentera la maternelle 4 ans. A raison de deux avant-midi par semaine, c'est pour lui une belle initiation au monde scolaire. Il y a quelques temps nous avions reçu une lettre de l'école nous indiquant que la rentrée des maternelles 4 ans aurait lieu jeudi le 4 septembre, demain. Nous avions donc à la maison bien préparé et motivé Laurent à cette importante journée. Voilà que ce soir, pendant la réunion, nous apprenions que la rentrée pour diverses raisons aura lieu mardi le 9 septembre... Déçeption en vue! C'est d'ailleurs ce que la majorité des parents avaient à l'esprit quand nous nous sommes regardés en apprenant la nouvelle. A mon arrivée, j'ai expliqué la situation au principal interessé qui finalement, a pris la chose du bon côté: "La classe sera plus belle si elle met plus de temps à se préparer."
Jeudi le 4 septembre 1997
Il n'est question que de cela depuis 5 jours...Tout à été dit tout et trop. Nous avions le même âge elle et moi. Toutes deux nous étions des mères. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour les deux enfants qui devront désormais poursuivre leur route sans le soutien de cette femme. Dans de pareilles situations, j'ai toujours cette même peur. La peur de quitter ce monde alors que mes enfants ne sont encore que de petits êtres si fragiles. Avant qu'ils ne m'aient connu suffisamment. De ne plus être pour eux qu'un vague souvenir, qu'un brumeux visage dont on se rappelle à peine les traits. Une chose me console, je sais qu'ils seraient bien entourés affectivement. Cette seule pensée suffit à me réconforter un peu et me rappelle que la richesse des liens familiaux ne peut pas s'acheter.
Dimanche le 7 septembre 1997
De retour! Très beau week-end. Je constate à quel point je suis privilégiée de pouvoir ainsi m'offrir de temps à autre un petit week-end, magasinage, restos, cinéma, sans les enfants. Vendredi soir, nous nous sommes offert une bonne bouffe au restaurant. Rien de tel que de pouvoir prendre tout son temps, depuis l'appéro jusqu'au déssert, sans aucune interruption. Faut vraiment avoir des enfants pour l'apprécier pleinement! A notre retour, les enfants étaient heureux de nous retrouver, même joie pour nous, il va sans dire. Ce soir, après les bains ils ont eu droit à une séance de chatouille en bonne et dûe forme. Il ne faut pas perdre la main!
Lundi le 15 septembre 1997
Youppi! Ca y est enfin je retrouve l'usage de la parole...en quelque sorte! Je rage encore contre mon fournisseur internet, grrrrr. Deux semaines pour une restructuration de réseau, non mais! Tout n'est pas encore rentré dans l'ordre, je ne peux toujours pas recevoir de courrier électronique mais j'ai espoir que la situation sera rétablie sous peu. J'ai constaté également que l'adresse de ma page web n'est plus la même le petit tilde (~) semble avoir disparu. J'imagine que vous aurez bien du mal à vous y retrouver vous aussi! Je ne suis que de passage ce midi mais reviendrai ce soir!
***
Dix jours sans venir écrire mon petit mot quotidien... Ca m'a manqué! Vous avez raté la rentrée scolaire de Laurent, le petit voyage à l'urgence avec Camille pour un bras qui ne bougait plus suite à une mauvaise chute, les premières séances sérieuses de devoirs avec Samuel, les remarques de Simon à propos de son nouveau professeur, le aventures de Minoune et de son voyage de "chasse"et j'en passe! Mais il semble bien que je sois revenue pour de bon cette fois. Je vais tenter de faire changer l'adresse de ma page web pour revenir à l'ancienne, ca me cause quelques petits tracas cette histoire de tilde manquant!
Mardi le 16 septembre 1997
Camille a fait une vilaine chute vendredi. Elle ne voulait plus bouger son bras. Comme rien ne semblait enflé et qu'elle ne faisait pas de fièvre, nous avons décidé d'attendre au lendemain avant d'aviser. Le lendemain le même scénario se répète. Camille ne veut pas bouger le bras et se lamente si nous avons le malheur de toucher le membre douloureux. Un ami médecin est venu la voir dans l'avant-midi, et comme rien ne semblait anormal, il nous conseilla de nous rendre à l'urgence pour une radiographie. Nous arrivons donc à l'urgence où il y avait très peu de monde en ce beau samedi avant-midi,(un des avantages de la vie à la campagne), et nous voici rendus à la salle de radiographie. J'appréhendais ce moment. On couche donc Camille sur la table et l'infirmier demande à Camille de placer son "bon" bras dans une position donnée, ce qu'elle s'empresse de faire. Puis se fut au tour du bras "malade"... L'infirmier lui demande de positionner son bras sur la plaque de radiographie. Qu'elle ne fut pas ma surprise de la voir tout bonnement bouger le bras comme si de rien n'était. Grrrr... J'ai bien vu dans le regard de l'infirmier qu'il me prenait pour une néophyte "es" maternage qui se laissait mener par le bout du nez par sa fille de deux ans et demi... Bien sur, le médecin nous confirma qu'elle n'avait rien. Comme par miracle, dès son retour à la maison le petit bras bougeait comme un neuf...
Mercredi le 17 septembre 1997
Cette fin de semaine nous avons coupé plusieurs arbres sur le terrain. Nous avons pris la décision que nous aurions une piscine l'an prochain. Comme le terrain est boisé, il était nécessaire de couper quelques arbres pour disposer de la place nécessaire et permettre au soleil de faire son oeuvre dans cette région de notre terrain. C'est toujours triste de couper des arbres vous ne trouvez pas? Il y avait là de beaux bouleaux, des épinettes, des trembles. Nous en avons certainement coupé plus d'une dizaine. Fallait voir les enfants. On aurait dit de petits Idéfix. Ils étaient tout attristés de voir ces grands gaillards tomber. Mais soyez sans crainte il en reste encore!
Jeudi le 18 septembre 1997
J'ai commencé à songer à un déguisement que je pourrais mettre pour le rallye de samedi. Tous les ans depuis plusieurs années, nous participons à un rallye automobile organisé par la compagnie Papiers Cascades de Cabano. La coutume veut que les participants soient costumés. J'avoue que l'idée de passer une journée à courir après des indices, à embarquer et débarquer de la voiture accoutrée en "geisha" ou autre accoutrement de m'enchante guère mais, que ne ferait-on pas pour 50 points supplémentaires? Sur une cinquantaine d'équipes, la notre, composée de ma copine Lise et de moi-même, arrive toujours à se classer parmi les dix premières! Pas mal non? Notre meilleure position fut une troisième place. Nous espérons faire mieux cette année! Bon, mais avec tout ça, je n'ai pas encore d'idée sur ce fameux costume...
Vendredi le 19 septembre 1997
Les enfants étaient en congé aujourd'hui nous devons être en période de pleine lune, j'en suis certaine! Je peux vous assurer que Josée, notre gardienne, a pleinement gagné sa croûte aujourd'hui...Ce soir, pour une heure, c'est mamie qui est venue prendre la relève tandis que j'allais faire l'épicerie. Ah! les mamies... Toujours disponibles, fiables comme aucune autre, pas chérantes. Elles ont habituellement un effet calmant sur les enfants. Normal me direz-vous, elles les tiennent occupés en les gavant de mille et une friandises pendant votre absence! Comme l'effet desdites friandises ne se fait ressentir qu'une fois la brave mamie partie, les enfants conservent leur statut de "petits anges" à leurs yeux...Mais les mamies ca sert à ca aussi non? Gâter les enfants, les petits comme les grands!
***
Demain, si vous voyez une femme voilée, tout de noir vêtue, sortant d'une voiture, crayon ou jumelles à la main, n'appellez pas l'armée. Ce n'est pas une espionne iranienne venue préparer le terrain pour une éventuelle invasion militaire en sol québécois. Ce sera votre humble servante, essayant de trouver l'indice qui permettra à son équipe de gagner le rallye!
Samedi le 20 septembre 1997
Ah! ce fut un beau rallye encore une fois cette année. Nous apréhendions la pluie et le mauvais temps, finalement nous n'aurons connu que quelques petites périodes de pluie fine. Ma co-pilote, Lise, qui était costumée en hawaienne, a trouvé la journée un peu fraîche cependant! Au départ, très tôt ce matin, il y avait 40 équipes. Nous partions vingt-deuxième et l'équipe de nos conjoints, onzième. L'étape de l'avant midi s'est très bien déroulée. Nous étions dans le temps alloué et avions confiance en nos réponses. L'étape qui suivit le diner fut plus ardue. Mais si elle le fut pour nous, elle le fut également pour toutes les autres équipes...L'équipe de nos conjoints termina en quatorzième position, ce qui avouons le, n'est pas si mal et fort honorable, compte tenue du quotien de difficulté fort élevé cette année. Quant à notre équipe, je suis fière de vous annoncer qu'elle s'est classée..... deuxième!
Dimanche le 21 septembre 1997
Une véritable journée d'automne. Journée de grands vents mais de soleil également. Nous en avons profité pour faire un peu de ménage à l'extérieur. Ranger les meubles de jardin, la petite piscine des enfants, les jouets du carré de sable, rentrer les plants de tomates à l'intérieur pour que les fruits finissent de mûrir...Une bonne journée à se préparer pour affronter l'hiver quoi!
***
Rien ne vaut une balade en forêt par une journée d'automne, froide mais ensoleillée, un bon gros gilet de laine sur le dos, à marcher dans les sentiers et respirer toutes ces odeurs de bois. Les automnes du Témiscouata sont magnifiques mais hélàs, très courts. Du jour au lendemain, les arbres se teintent de rouge, de jaune et d'orangé, nous offrant ainsi un spectacle grandiose. Malheureusement, au premier gros coup de vent, c'est déjà terminé. Ne restent plus que la grisaille des branches nues et le vert un peu fade des grands résineux. Les automnes de ma région, (ou serait-ce de mon enfance..?), me manquent!
Lundi le 22 septembre 1997
Brrrrrr..... journée pluvieuse et glaciale! Mais juste à l'extérieur. Mon petit moi est plutôt tout chaud et ensoleillé par les temps qui courent. De beaux projets en perspective, les enfants performent bien à l'école, je me suis remise au badminton et "Omerta" est recommencé! Vous vous souvenez de cette petite crème hors de prix pour le contour des yeux? On m'a dit en fin de semaine que quelque chose dans mon regard avait changé....un petit je-ne-sais-quoi! J'ai beau me regarder dans le miroir en me faisant toutes les grimaces possibles, je ne constate aucun effet sur les ridules... Alors c'est peut-être dans les yeux?
Mardi le 23 septembre 1997
J'ai eu droit à une excellente soirée de chatouille en règle avec les enfants! Seule contre quatre paires de petites mains je vous jure que j'ai dû me défendre plus souvent qu'à mon tour! Je suis hyper-chatouilleuse et les enfants le savent fort bien! On m'attaquait de tous bords tous côtés. J'eû beau crier à l'injustice rien à faire. Mais j'ai tout de même soutiré à chacun, plus de cris que je n'en ai émis! Une fois le calme revenu, nous avons lu notre petite histoire puis allez ouste, le dodo. La soirée s'annoncant tranquille, j'en ai profité pour me verser un bon petit verre de Porto. Vous savez ce Porto fait à base de sève d'érable dont je vous parlais il n'y a pas si longtemps? Il est très bien, tout à fait convenable pour ma petite soirée solitaire.
Mercredi le 24 septembre 1997
Camille nous a bien fait rigoler. Après le souper, nous avons eu droit à une petite parade de mode de celle-ci. Sur l'heure du midi, j'avais été lui acheté quelques vêtements pour l'automne qui arrive. Elle s'est prêtée avec une joie évidente à cet essayage en règle. Ce qui est encore plus merveilleux, c'est qu'à cet âge, tout lui plait! Elle nous a même paradé les bas sports blancs et les bobettes de chez "Croteau"! D'un chic fou je vous assure!
Jeudi le 25 septembre 1997
Ce soir était la soirée badminton. Depuis trois semaines, nous retrouvons quelques amis et connaissances, pour de petites parties de badminton amicales tous les jeudis soirs. Question de garder la forme tout en s'amusant. Naturellement la compétition est toujours plus intéressante, quand le conjoint est de l'autre côté! Bien qu'il soit nettement en meilleure forme que moi, j'avoue que parfois la compétition est féroce. Mais j'ai dû déclarer forfait ce soir. Travail oblige, j'avais trois rendez-vous en soirée qui ont nécessité plus de temps que prévu. Dommage je me sentais d'attaque!
Vendredi le 26 septembre 1997
Vendredi... Pour la majorité des gens juste ce mot et déjà un sourire s'affiche sur leur visage. Il produit la plupart du temps l'effet inverse chez moi. Allez savoir pourquoi...
Samedi le 27 septembre 1997
Je me sentais l'âme campagnarde aujourd'hui. La maisonnée a pu en profiter! Tartes maison aux fraises des champs, (celles que j'avais congelées en juillet). Soupe aux légumes maison, fait avec un vrai os, de belles tomates de notre production et des herbes salées. Toute la journée la maison a dégagée une odeur qui me rappellait un peu celle de la maison chez ma grand-mère Cournoyer. On entrait là peu importe l'heure du jour ou le jour de la semaine, il y avait toujours dans cette cuisine, une bonne odeur de soupe, de ketchup maison, de marinades ou de beignes. Pour moi ce fut donc une journée dans les chaudrons à la mémoire de cette chère Clémence! Tout comme ca devait l'être pour elle, les assiettes vides et les sourires de contentement furent une bien belle récompense pour la cuisinière.
Dimanche le 28 septembre 1997
Ce soir à l'horaire, nous avions un souper bénéfice au profit d'un parti politique auquel j'assistais un peu à reculons j'avoue. Ce genre de soirée n'est jamais bien passionnant. Les repas souvent de piètre qualité et les discours à l'avenant. Ma soirée fut sauvée grâce à mon gentil voisin de table. Un monsieur versé dans la politique, dans l'organisation politique surtout. C'était passionnant de l'entendre raconter ses anecdotes. Un véritable conteur, je ne me suis pas ennuyé une seule minute!
Lundi le 29 septembre 1997
Sur semaine nous avons une heure grosso modo pour diner et nous ne devons pas trainer puisque les deux plus vieux ont leur autobus à prendre. Inutile de dire que chaque minute compte. Tout est coordonné: le papa découpe la viande, la maman sert les légumes et les breuvages, de sorte que les quatre enfants sont servis en même temps... Pas de jalousie... Aussitôt le repas principal terminé, hop! arrive le déssert, puis le débarbouillage des petites bouches, on s'informe des activités qui ont eu lieu à l'école, puis c'est déjà l'heure des bisous et ils repartent. Nous restons avec les deux plus jeunes pour terminer le repas et la vaisselle. Ce midi, un confrère de travail de l'homme de la maison, est venu dîner avec toute la tribu. Ce gentil monsieur est papa aussi, mais sa fille est maintenant une jeune femme. Comme c'est leur habitude lorsque nous avons un invité à table, les enfants sortent leur répertoire de questions. Le pauvre, il était bombardé de toute part! Et les parents, qui comme c'est bien souvent le cas, ne peuvent rester assis plus de cinq minutes à la fois, ce fut un va-et-vient continuel. J'ai bien l'impression que le brave homme a cru être entré dans l'oeil d'une tornade en sortant de la maison...
Mardi le 30 septembre 1997
Ah! Ce matin je n'étais pas très fière de moi... Hier, je suis allée chez le dentiste avec Simon le plus vieux. Il avait une dent de lait à se faire extraire. Fidèle à son habitude il a fait ca comme un grand, vraiment. Il est beaucoup plus brave que moi pour ce genre de chose. Nous avions donc eu droit à une visite dans le sac aux récompenses en soirée. Ses frères et soeurs également bien sur. Je lui avais expliqué que pour lui, le petit plus, serait le cadeau que la Fée des dents ne manquerait certainement pas de laisser sous son oreiller pendant la nuit. C'est donc tout heureux et fier qu'il nous souhaita bonne nuit et déposa le petit coffre contenant sa dent sous son oreiller. Ce n'est pas la première fois que la Fée des dents passe dans notre maison pour Simon, mais chaque fois, c'est un petit événement en soi. Au réveil ce matin, sous l'oreiller de Simon se trouvait... le petit coffre avec la dent à l'intérieur! La Fée des dents avait oublié de passer prendre le précieux colis...Ah! Elle se fait vieille la Fée, elle n'a plus la mémoire qu'elle avait! On se croise les doigts pour qu'elle n'oublie pas cette nuit!
Petit congé tranquille. Nous avons profité de notre journée pour faire le ménage des jouets... Très grosse corvée. Il s'agit de rassembler en un seul lieu au sous sol, tous les jouets qui sont éparpillés à la grandeur de la maison. Une fois cette tâche terminée, le vrai travail commence. Chaque petit personnage doit retrouver sa résidence permanente, chaque petite voiture est stationnée dans son garage, chaque vêtement de poupée revient vêtir sa propriétaire, chaque bout de clôture vient entourer l'enclos des dinosaures, les pirates embarquent à bord des navires, les lèvres de Monsieur Patate retrouvent leur utilité première. Une véritable opération militaire. Simon nomme les responsables des sections, on démine la zone cible, (lire ici que nous ramassons les blocs légo qui pourraient encore trainer ça et là, afin de nous éviter de douloureuses blessures en marchant dessus!), et c'est parti! Voyant les ardeurs diminuer avant la fin des manoeuvres, j'ai dû faire miroiter la visite au sac aux récompenses pour fouetter l'ardeur des troupes. Une fois de plus, nous sommes passés au travers!
Mardi le 2 septembre 1997
Première vraie journée d'école. Pas de devoir ce soir. J'avoue que j'ai hâte de voir comment Samuel va se comporter pendant la première séance de devoir. Samuel est notre rebelle. Il connait l'importance que notre famille accorde à l'école. Comme il est le deuxième et qu'il fait tout pour se démarquer de son aîné, qui lui aime l'école, il a déjà commencé à lancer sa petite phrase: "L'école j'aime pas ca". Mais très sincèrement, je doute que ce soit le cas. Après une petite discussion à ce sujet, le papa et moi avons opté pour l'indifférence à propos de cette remarque qu'il nous lance de temps à autre. Nous croyons qu'en y accordant trop d'importance, cela ne fasse que renforcer cette attitude. Reste maintenant à voir de quelle facon nous devrons entreprendre avec lui, la routine des devoirs.
Mercredi le 3 septembre 1997
Ce soir j'avais une réunion à l'école en vue de préparer la rentrée de Laurent qui fréquentera la maternelle 4 ans. A raison de deux avant-midi par semaine, c'est pour lui une belle initiation au monde scolaire. Il y a quelques temps nous avions reçu une lettre de l'école nous indiquant que la rentrée des maternelles 4 ans aurait lieu jeudi le 4 septembre, demain. Nous avions donc à la maison bien préparé et motivé Laurent à cette importante journée. Voilà que ce soir, pendant la réunion, nous apprenions que la rentrée pour diverses raisons aura lieu mardi le 9 septembre... Déçeption en vue! C'est d'ailleurs ce que la majorité des parents avaient à l'esprit quand nous nous sommes regardés en apprenant la nouvelle. A mon arrivée, j'ai expliqué la situation au principal interessé qui finalement, a pris la chose du bon côté: "La classe sera plus belle si elle met plus de temps à se préparer."
Jeudi le 4 septembre 1997
Il n'est question que de cela depuis 5 jours...Tout à été dit tout et trop. Nous avions le même âge elle et moi. Toutes deux nous étions des mères. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour les deux enfants qui devront désormais poursuivre leur route sans le soutien de cette femme. Dans de pareilles situations, j'ai toujours cette même peur. La peur de quitter ce monde alors que mes enfants ne sont encore que de petits êtres si fragiles. Avant qu'ils ne m'aient connu suffisamment. De ne plus être pour eux qu'un vague souvenir, qu'un brumeux visage dont on se rappelle à peine les traits. Une chose me console, je sais qu'ils seraient bien entourés affectivement. Cette seule pensée suffit à me réconforter un peu et me rappelle que la richesse des liens familiaux ne peut pas s'acheter.
Dimanche le 7 septembre 1997
De retour! Très beau week-end. Je constate à quel point je suis privilégiée de pouvoir ainsi m'offrir de temps à autre un petit week-end, magasinage, restos, cinéma, sans les enfants. Vendredi soir, nous nous sommes offert une bonne bouffe au restaurant. Rien de tel que de pouvoir prendre tout son temps, depuis l'appéro jusqu'au déssert, sans aucune interruption. Faut vraiment avoir des enfants pour l'apprécier pleinement! A notre retour, les enfants étaient heureux de nous retrouver, même joie pour nous, il va sans dire. Ce soir, après les bains ils ont eu droit à une séance de chatouille en bonne et dûe forme. Il ne faut pas perdre la main!
Lundi le 15 septembre 1997
Youppi! Ca y est enfin je retrouve l'usage de la parole...en quelque sorte! Je rage encore contre mon fournisseur internet, grrrrr. Deux semaines pour une restructuration de réseau, non mais! Tout n'est pas encore rentré dans l'ordre, je ne peux toujours pas recevoir de courrier électronique mais j'ai espoir que la situation sera rétablie sous peu. J'ai constaté également que l'adresse de ma page web n'est plus la même le petit tilde (~) semble avoir disparu. J'imagine que vous aurez bien du mal à vous y retrouver vous aussi! Je ne suis que de passage ce midi mais reviendrai ce soir!
***
Dix jours sans venir écrire mon petit mot quotidien... Ca m'a manqué! Vous avez raté la rentrée scolaire de Laurent, le petit voyage à l'urgence avec Camille pour un bras qui ne bougait plus suite à une mauvaise chute, les premières séances sérieuses de devoirs avec Samuel, les remarques de Simon à propos de son nouveau professeur, le aventures de Minoune et de son voyage de "chasse"et j'en passe! Mais il semble bien que je sois revenue pour de bon cette fois. Je vais tenter de faire changer l'adresse de ma page web pour revenir à l'ancienne, ca me cause quelques petits tracas cette histoire de tilde manquant!
Mardi le 16 septembre 1997
Camille a fait une vilaine chute vendredi. Elle ne voulait plus bouger son bras. Comme rien ne semblait enflé et qu'elle ne faisait pas de fièvre, nous avons décidé d'attendre au lendemain avant d'aviser. Le lendemain le même scénario se répète. Camille ne veut pas bouger le bras et se lamente si nous avons le malheur de toucher le membre douloureux. Un ami médecin est venu la voir dans l'avant-midi, et comme rien ne semblait anormal, il nous conseilla de nous rendre à l'urgence pour une radiographie. Nous arrivons donc à l'urgence où il y avait très peu de monde en ce beau samedi avant-midi,(un des avantages de la vie à la campagne), et nous voici rendus à la salle de radiographie. J'appréhendais ce moment. On couche donc Camille sur la table et l'infirmier demande à Camille de placer son "bon" bras dans une position donnée, ce qu'elle s'empresse de faire. Puis se fut au tour du bras "malade"... L'infirmier lui demande de positionner son bras sur la plaque de radiographie. Qu'elle ne fut pas ma surprise de la voir tout bonnement bouger le bras comme si de rien n'était. Grrrr... J'ai bien vu dans le regard de l'infirmier qu'il me prenait pour une néophyte "es" maternage qui se laissait mener par le bout du nez par sa fille de deux ans et demi... Bien sur, le médecin nous confirma qu'elle n'avait rien. Comme par miracle, dès son retour à la maison le petit bras bougeait comme un neuf...
Mercredi le 17 septembre 1997
Cette fin de semaine nous avons coupé plusieurs arbres sur le terrain. Nous avons pris la décision que nous aurions une piscine l'an prochain. Comme le terrain est boisé, il était nécessaire de couper quelques arbres pour disposer de la place nécessaire et permettre au soleil de faire son oeuvre dans cette région de notre terrain. C'est toujours triste de couper des arbres vous ne trouvez pas? Il y avait là de beaux bouleaux, des épinettes, des trembles. Nous en avons certainement coupé plus d'une dizaine. Fallait voir les enfants. On aurait dit de petits Idéfix. Ils étaient tout attristés de voir ces grands gaillards tomber. Mais soyez sans crainte il en reste encore!
Jeudi le 18 septembre 1997
J'ai commencé à songer à un déguisement que je pourrais mettre pour le rallye de samedi. Tous les ans depuis plusieurs années, nous participons à un rallye automobile organisé par la compagnie Papiers Cascades de Cabano. La coutume veut que les participants soient costumés. J'avoue que l'idée de passer une journée à courir après des indices, à embarquer et débarquer de la voiture accoutrée en "geisha" ou autre accoutrement de m'enchante guère mais, que ne ferait-on pas pour 50 points supplémentaires? Sur une cinquantaine d'équipes, la notre, composée de ma copine Lise et de moi-même, arrive toujours à se classer parmi les dix premières! Pas mal non? Notre meilleure position fut une troisième place. Nous espérons faire mieux cette année! Bon, mais avec tout ça, je n'ai pas encore d'idée sur ce fameux costume...
Vendredi le 19 septembre 1997
Les enfants étaient en congé aujourd'hui nous devons être en période de pleine lune, j'en suis certaine! Je peux vous assurer que Josée, notre gardienne, a pleinement gagné sa croûte aujourd'hui...Ce soir, pour une heure, c'est mamie qui est venue prendre la relève tandis que j'allais faire l'épicerie. Ah! les mamies... Toujours disponibles, fiables comme aucune autre, pas chérantes. Elles ont habituellement un effet calmant sur les enfants. Normal me direz-vous, elles les tiennent occupés en les gavant de mille et une friandises pendant votre absence! Comme l'effet desdites friandises ne se fait ressentir qu'une fois la brave mamie partie, les enfants conservent leur statut de "petits anges" à leurs yeux...Mais les mamies ca sert à ca aussi non? Gâter les enfants, les petits comme les grands!
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Demain, si vous voyez une femme voilée, tout de noir vêtue, sortant d'une voiture, crayon ou jumelles à la main, n'appellez pas l'armée. Ce n'est pas une espionne iranienne venue préparer le terrain pour une éventuelle invasion militaire en sol québécois. Ce sera votre humble servante, essayant de trouver l'indice qui permettra à son équipe de gagner le rallye!
Samedi le 20 septembre 1997
Ah! ce fut un beau rallye encore une fois cette année. Nous apréhendions la pluie et le mauvais temps, finalement nous n'aurons connu que quelques petites périodes de pluie fine. Ma co-pilote, Lise, qui était costumée en hawaienne, a trouvé la journée un peu fraîche cependant! Au départ, très tôt ce matin, il y avait 40 équipes. Nous partions vingt-deuxième et l'équipe de nos conjoints, onzième. L'étape de l'avant midi s'est très bien déroulée. Nous étions dans le temps alloué et avions confiance en nos réponses. L'étape qui suivit le diner fut plus ardue. Mais si elle le fut pour nous, elle le fut également pour toutes les autres équipes...L'équipe de nos conjoints termina en quatorzième position, ce qui avouons le, n'est pas si mal et fort honorable, compte tenue du quotien de difficulté fort élevé cette année. Quant à notre équipe, je suis fière de vous annoncer qu'elle s'est classée..... deuxième!
Dimanche le 21 septembre 1997
Une véritable journée d'automne. Journée de grands vents mais de soleil également. Nous en avons profité pour faire un peu de ménage à l'extérieur. Ranger les meubles de jardin, la petite piscine des enfants, les jouets du carré de sable, rentrer les plants de tomates à l'intérieur pour que les fruits finissent de mûrir...Une bonne journée à se préparer pour affronter l'hiver quoi!
***
Rien ne vaut une balade en forêt par une journée d'automne, froide mais ensoleillée, un bon gros gilet de laine sur le dos, à marcher dans les sentiers et respirer toutes ces odeurs de bois. Les automnes du Témiscouata sont magnifiques mais hélàs, très courts. Du jour au lendemain, les arbres se teintent de rouge, de jaune et d'orangé, nous offrant ainsi un spectacle grandiose. Malheureusement, au premier gros coup de vent, c'est déjà terminé. Ne restent plus que la grisaille des branches nues et le vert un peu fade des grands résineux. Les automnes de ma région, (ou serait-ce de mon enfance..?), me manquent!
Lundi le 22 septembre 1997
Brrrrrr..... journée pluvieuse et glaciale! Mais juste à l'extérieur. Mon petit moi est plutôt tout chaud et ensoleillé par les temps qui courent. De beaux projets en perspective, les enfants performent bien à l'école, je me suis remise au badminton et "Omerta" est recommencé! Vous vous souvenez de cette petite crème hors de prix pour le contour des yeux? On m'a dit en fin de semaine que quelque chose dans mon regard avait changé....un petit je-ne-sais-quoi! J'ai beau me regarder dans le miroir en me faisant toutes les grimaces possibles, je ne constate aucun effet sur les ridules... Alors c'est peut-être dans les yeux?
Mardi le 23 septembre 1997
J'ai eu droit à une excellente soirée de chatouille en règle avec les enfants! Seule contre quatre paires de petites mains je vous jure que j'ai dû me défendre plus souvent qu'à mon tour! Je suis hyper-chatouilleuse et les enfants le savent fort bien! On m'attaquait de tous bords tous côtés. J'eû beau crier à l'injustice rien à faire. Mais j'ai tout de même soutiré à chacun, plus de cris que je n'en ai émis! Une fois le calme revenu, nous avons lu notre petite histoire puis allez ouste, le dodo. La soirée s'annoncant tranquille, j'en ai profité pour me verser un bon petit verre de Porto. Vous savez ce Porto fait à base de sève d'érable dont je vous parlais il n'y a pas si longtemps? Il est très bien, tout à fait convenable pour ma petite soirée solitaire.
Mercredi le 24 septembre 1997
Camille nous a bien fait rigoler. Après le souper, nous avons eu droit à une petite parade de mode de celle-ci. Sur l'heure du midi, j'avais été lui acheté quelques vêtements pour l'automne qui arrive. Elle s'est prêtée avec une joie évidente à cet essayage en règle. Ce qui est encore plus merveilleux, c'est qu'à cet âge, tout lui plait! Elle nous a même paradé les bas sports blancs et les bobettes de chez "Croteau"! D'un chic fou je vous assure!
Jeudi le 25 septembre 1997
Ce soir était la soirée badminton. Depuis trois semaines, nous retrouvons quelques amis et connaissances, pour de petites parties de badminton amicales tous les jeudis soirs. Question de garder la forme tout en s'amusant. Naturellement la compétition est toujours plus intéressante, quand le conjoint est de l'autre côté! Bien qu'il soit nettement en meilleure forme que moi, j'avoue que parfois la compétition est féroce. Mais j'ai dû déclarer forfait ce soir. Travail oblige, j'avais trois rendez-vous en soirée qui ont nécessité plus de temps que prévu. Dommage je me sentais d'attaque!
Vendredi le 26 septembre 1997
Vendredi... Pour la majorité des gens juste ce mot et déjà un sourire s'affiche sur leur visage. Il produit la plupart du temps l'effet inverse chez moi. Allez savoir pourquoi...
Samedi le 27 septembre 1997
Je me sentais l'âme campagnarde aujourd'hui. La maisonnée a pu en profiter! Tartes maison aux fraises des champs, (celles que j'avais congelées en juillet). Soupe aux légumes maison, fait avec un vrai os, de belles tomates de notre production et des herbes salées. Toute la journée la maison a dégagée une odeur qui me rappellait un peu celle de la maison chez ma grand-mère Cournoyer. On entrait là peu importe l'heure du jour ou le jour de la semaine, il y avait toujours dans cette cuisine, une bonne odeur de soupe, de ketchup maison, de marinades ou de beignes. Pour moi ce fut donc une journée dans les chaudrons à la mémoire de cette chère Clémence! Tout comme ca devait l'être pour elle, les assiettes vides et les sourires de contentement furent une bien belle récompense pour la cuisinière.
Dimanche le 28 septembre 1997
Ce soir à l'horaire, nous avions un souper bénéfice au profit d'un parti politique auquel j'assistais un peu à reculons j'avoue. Ce genre de soirée n'est jamais bien passionnant. Les repas souvent de piètre qualité et les discours à l'avenant. Ma soirée fut sauvée grâce à mon gentil voisin de table. Un monsieur versé dans la politique, dans l'organisation politique surtout. C'était passionnant de l'entendre raconter ses anecdotes. Un véritable conteur, je ne me suis pas ennuyé une seule minute!
Lundi le 29 septembre 1997
Sur semaine nous avons une heure grosso modo pour diner et nous ne devons pas trainer puisque les deux plus vieux ont leur autobus à prendre. Inutile de dire que chaque minute compte. Tout est coordonné: le papa découpe la viande, la maman sert les légumes et les breuvages, de sorte que les quatre enfants sont servis en même temps... Pas de jalousie... Aussitôt le repas principal terminé, hop! arrive le déssert, puis le débarbouillage des petites bouches, on s'informe des activités qui ont eu lieu à l'école, puis c'est déjà l'heure des bisous et ils repartent. Nous restons avec les deux plus jeunes pour terminer le repas et la vaisselle. Ce midi, un confrère de travail de l'homme de la maison, est venu dîner avec toute la tribu. Ce gentil monsieur est papa aussi, mais sa fille est maintenant une jeune femme. Comme c'est leur habitude lorsque nous avons un invité à table, les enfants sortent leur répertoire de questions. Le pauvre, il était bombardé de toute part! Et les parents, qui comme c'est bien souvent le cas, ne peuvent rester assis plus de cinq minutes à la fois, ce fut un va-et-vient continuel. J'ai bien l'impression que le brave homme a cru être entré dans l'oeil d'une tornade en sortant de la maison...
Mardi le 30 septembre 1997
Ah! Ce matin je n'étais pas très fière de moi... Hier, je suis allée chez le dentiste avec Simon le plus vieux. Il avait une dent de lait à se faire extraire. Fidèle à son habitude il a fait ca comme un grand, vraiment. Il est beaucoup plus brave que moi pour ce genre de chose. Nous avions donc eu droit à une visite dans le sac aux récompenses en soirée. Ses frères et soeurs également bien sur. Je lui avais expliqué que pour lui, le petit plus, serait le cadeau que la Fée des dents ne manquerait certainement pas de laisser sous son oreiller pendant la nuit. C'est donc tout heureux et fier qu'il nous souhaita bonne nuit et déposa le petit coffre contenant sa dent sous son oreiller. Ce n'est pas la première fois que la Fée des dents passe dans notre maison pour Simon, mais chaque fois, c'est un petit événement en soi. Au réveil ce matin, sous l'oreiller de Simon se trouvait... le petit coffre avec la dent à l'intérieur! La Fée des dents avait oublié de passer prendre le précieux colis...Ah! Elle se fait vieille la Fée, elle n'a plus la mémoire qu'elle avait! On se croise les doigts pour qu'elle n'oublie pas cette nuit!
01 juillet 1997
JUILLET
Mardi le 1er juillet 1997
Décidément juin nous aura gâté. Encore une belle journée de congé en famille. Avec un couple d'amis et leurs enfants, nous sommes allés en picnic, dans un endroit peu achalandé aux abords du Lac Témiscouata. L'endroit consistait en un bras de sable d'une vingtaine de pieds de largeur et s'avancant dans le lac sur une cinquantaine de pieds. Une belle petite plage bordait tout le pourtour de cette jetée. Une fois le picnic consommé, les enfants se sont baignés et les parents ont lézardé, jasant de tout et de rien, laissant le temps filer tout doucement...
Mercredi le 2 juillet 1997
Depuis plus d'un an maintenant que je navigue sur internet. Je vogue de belles découvertes en belles découvertes. Des sites intéressants, drôles, éducatifs, touchants parfois même, des bêtes et méchants. De belles amitiés aussi. C'est ce que je retiens surtout de ma découverte d'internet. Ce nouveau média m'aura fait "rencontrer" des gens qu'autrement je n'aurais jamais eu la chance de rencontrer. Il y a de ces amitiés qui durent maintenant depuis plus d'un an, qui ont évolué au fils des échanges, que ce soit par courrier électronique ou par conversation en temps réel sur irc. Des échanges d'idées, des confidences, de simples bavardages pour passer le temps, de la franche camaraderie entre filles. C'est un monde dont je ne pourrais plus me passer. Mais au fait, pourquoi je vous raconte ça ce soir moi?
Jeudi le 3 juillet 1997
Merci à tous ceux qui prennent le temps de m'écrire un petit mot suite à la lecture de mes états d'âme. Sachez que tous vos commentaires sont très appréciés! J'ai eu l'agréable surprise de voir que mon site avait été retenu dans la dernière parution du guide-internet, dans la section des pages personnelles. Pour une néophyte comme moi dans le domaine de la construction de page web, c'est une belle récompense.
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Simon et Samuel ont eu leur premier cours de natation ce midi. Ils sont revenus enchantés de leur expérience et ont déjà hâte à mardi prochain pour la suite. Ils en avaient long à raconter à leur retour. Comment ils avaient réussi à mettre la tête sous l'eau, à ouvrir les yeux dans l'eau, à faire la planche sur le dos, bref, les olympiques c'est pour bientôt!
Vendredi le 4 juillet 1997
Vous savez ce que j'ai fait ce soir? J'ai mis à confire de petites fraises des champs... Oui! Oui! De véritables petites fraises sauvages, avec lesquelles demain, je ferai de la confiture. Confiture qui fera notre bonheur non seulement la journée même, mais également durant les longs mois d'hiver. Que de souvenirs j'associe à la confiture de fraises des champs. Les ceuillettes avec ma grand-mère, ma mère, mes cousins et cousines. Une véritable fête, où bien sûr, les ambitions d'être celui ou celle à en ramasser le plus étaient rapidement relégées aux oubliettes, dès l'instant où nous goûtions les premiers petits fruits rouges et savoureux. Puis arrivés à la maison, nous regardions notre grand-mère disposer dans un grand chaudron, les rangs de fraises et les rangs de sucre. Il fallait attendre jusqu'au lendemain avant de pouvoir goûter le produit fini mais l'attente en valait la peine! Et que dire de la mousse aux petites fraises... J'ai hâte à demain!
Samedi le 5 juillet 1997
Dommage que vous ne pouviez humer l'odeur dans la maison... Un parfum de fraise, doux et sucré embaume toutes les pièces depuis ce matin. Mes premiers pots de confiture sont sagement alignés sur le comptoir de la cuisine et attendent d'être dégustés. J'avais quatre petits cuistots avec moi durant toute l'opération. Ils avaient pour mission la ceuillette de l'écume qui se forme sur la confiture pendant que les fraises bouillent. Dure mission! Ils s'en sont bien acquittés. Cet après midi, vu la belle température, nous sommes allés faire une randonnée à vélo. Cette fois ci, nous avons emprunté la portion qui relie Cabano à Notre-Dame-du-Lac, quelques 20km aller-retour. Pour couronner cette belle journée, quoi de mieux qu'une petite visite au comptoir glacé!
Dimanche le 6 juillet 1997
Comment fut votre dimanche? Le mien fut tranquille et reposant...J'allais dire ennuyant, mais ce ne serait pas gentil pour la belle famille avec qui nous avons partagé le repas du midi! Bon, on se prépare pour une petite soirée en famille autour du feu, question de finir cette journée en toute...tranquilité!
Lundi le 7 juillet 1997
C'est l'anniversaire de mon petit frère aujourd'hui. Bien qu'il ait 30 ans il restera toujours mon petit frérot. Celui qui fouillait dans mes tiroirs, qui lisait mon journal intime chaque fois qu'il en avait la chance, qui détruisait mes bricolages, que je devais garder à l'occasion, (trop souvent à mon goût)... Celui aussi qui par la suite, se mit à me faire des confidences, à me demander conseil, à me faire rire, à me faire oublier quelques épisodes tristes de ma vie avec sa bonne humeur constante et son attitude face à la vie. Jadis, j'aurais volontier vendu mon petit frère pour pas cher, aujourd'hui, je ne m'en départirais pas pour tout l'or au monde! Bonne fête Sylvain xxx
Mardi le 8 juillet 1997
Question de ne pas trop rouiller durant l'été, je fais faire de petits "devoirs" aux plus vieux, pendant que les plus petits font des dessins. Nous nous sommes donc installés sur la table après le souper. Samuel traçait des "i" et des "I" tandis que Simon bossait ses maths et que Laurent et Camille s'ingéniaient à créer leurs chefs d'oeuvre...Une fois la période "devoirs" terminée, nous avons eu droit à une ballade dans le sac aux récompenses (voir 16 avril 1997). Les enfants ont tout de suite sauté sur la nouveauté de la semaine, une espèce de pâte gluante et verte dans un petit contenant de plastique. Il y avait quatre contenants de cette substance, donc pas de chicane! Tant qu'à moi, je me suis choisi un beau suçon rouge!
Mercredi le 9 juillet 1997
Vous savez, le petit os en forme d'Y que l'on retrouve en dépeçant un poulet? Pratiquez vous aussi ce petit rite qui consiste à faire un voeu tout en tirant sur l'une des "pattes" de cet os en forme d'Y? Dans notre famille deux personnes prennent chacune leur bout du Y et tirent jusqu'à ce que l'os casse. Celui ou celle qui réussi à conserver la base de l'os en Y, ( doit bien y avoir un nom pour désigner cet os...), voit son voeu exaucé. Ce midi nous avions du poulet au menu. Le fameux os fut donc nettoyé et mis à sécher sur le comptoir, la coutume exigeant que l'on procède au rituel qu'une fois l'os bien sec. Ce soir, j'ai donc une fois de plus entretenu la coutume et j'ai gagné! Il existe une autre coutume qui veut qu'un voeu exprimé tout haut ne soit pas exaucé, je garderai donc le mien secret...
C'est le bréchet!!! Voilà le nom que je cherchais...
Jeudi le 10 juillet 1997
Pas mal de boulot aujourd'hui au bureau. Les journées filent à vive allure. Aujourd'hui j'ai franchi une étape importante dans ma vie. Un pas dans la bonne direction comme on dit souvent. Quelque chose que je reportais depuis très longtemps. Une étape vers la réalisation de soi. Un peu comme une rencontre avec soi-même. Je préfère ne pas en parler ici maintenant, le processus n'étant qu'au stade embryonnaire, je ne saurais d'ailleurs par où commencer, mais je crois que des changements d'attitudes se feront peut-être même sentir ici. Je l'ignore, mais en tant et lieux et surtout lorsque j'en aurai les moyens je vous en ferai part.
Vendredi le 11 juillet
Je serai très brève ce soir par manque de temps mais me reprendrai demain matin. Dans notre village, il y a un petit festival local. Le festival du champignon. J'en vois qui sourient...tstststst... Que voulez vous ca fait partie de la vie à la campagne ce genre d'événement. Je ne suis que de passage à la maison pour prendre des vêtements chauds pour les enfants, dans quelques minutes nous devons participer à un rallye bottine! Vous comprendrez notre émotion et notre énervement...Alors à demain!
Samedi le 12 juillet 1997
La journée a débutée tôt ce matin. A cause d'une erreur de ma part, je me suis retrouvée propriétaire de près de 12 litres de petites fraises des champs en une seule journée! Hier soir donc, en revenant du rallye-bottine, j'ai fais de la confiture jusqu'à minuit. Ce matin la journée a débutée tôt et j'ai réussi dans mon avant midi à faire d'autres confitures, fraises des champs et oranges cette fois, puis des tartes aux fraises et de la mousse aux fraises. Finalement, en désespoir de cause, j'en ai congelé 2 litres, pour les froids d'hiver que nous voudrons ensoleiller. Nous reçevons des amis pour souper tantôt, devinez ce qui sera au menu comme déssert?
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Notre équipe n'a pas remporté le rally-bottine hier soir. J'ignore à quel rang nous avons terminé sur les quelques 33 équipes participantes. L'important étant de participer et surtout de voir les enfants courir partout dans les rues du village, lampe de poche à la main, profitant de cette belle nuit d'été. Cet après-midi il y avait une compétition à la Fort Boyard à laquelle cette fois, le papa a participé avec 4 autres copains et copines. Avant de quitter le site du festival il y a quelques minutes, les chances de l'emporter pour l'équipe semblait très bonnes. Je vous reviendrai la dessus!
Dimanche le 13 juillet 1997
Dame nature nous gâte encore. Nous devons mener une bonne vie! Dernière journée du festival. L'équipe du papa est arrivée deuxième hier lors de la compétition style "Fort Boyard". Très belle organisation qui en a surpris plus d'un j'avoue! Au menu des activités aujourd'hui, picnic familial et en après-midi, une joute de balle-molle mettant en vedette une équipe locale et les Chevaliers O`Keefe. J'avoue honnêtement que même si la maman n'a participé à aucune épreuve hier, elle a les batteries à plat à force de surveiller les enfants parmis la foule, d'essuyer des bouches et des mains collantes, de refuser 25 fois par jour de donner des sous pour les friandises, de courir les ballons qui prennent la poudre d'escampette, de manoeuvrer la poussette parmis les gens sans escamoter trop de mollets. Tiens ca me donne une idée de compétition pour l'an prochain ca...
Lundi le 14 juillet 1997
La petite Camille était tellement fatiguée de toute sa fin de semaine à festoyer, que peu après le souper hier, c'est assis sur une des chaises de cuisine, la tête appuyée sur la table et les bras pendants de chaque côté du corps que nous l'avons retrouvée endormie...J'ai pris une photo c'était trop drôle! Dommage que je ne puisse pas avoir accès plus facilement à un scanneur, vous auriez pu rire aussi.
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Ce soir j'ai mis un peu d'ordre dans les plates-bandes négligées cette fin de semaine. Les plantes extérieures arrivent presque à leur summum. Les asters, les lys d'un jour, les potentilles et les surfiniums sont en pleine floraison. Les boites à fleurs regorgent de couleurs, et ce soir nous avons mangé notre premier piment!
Mardi le 15 juillet 1997
Boys will be boys! J'apprenais hier de source sûre, (Simon mon aîné et rapporteur officiel, rôle ingrat s'il en est un), que Samuel et Laurent s'amusaient avec la petite voisine, à jouer au docteur dans une petite cabane faisant office de clinique, située dans le boisé derrière la maison. Je sais fort bien que ces choses sont on ne peut plus normales, néanmoins, il m'est venu à l'idée que la farniente était peut être trop présente et que les enfants pouvaient avoir besoin d'un peu plus de "stimulation" physique et intellectuelle... La progéniture fut donc inscrite aux activités du terrain de jeux pour les matinées de la semaine. De quoi occuper les docteurs en herbe!
Mercredi le 16 juillet 1997
Ce midi je me suis rendue dans une librairie, question de bouquinner un peu. Il y a longtemps que je n'avais pas eu le loisir de marcher dans les allées d'une librairie et de feuilleter les nouvelles parutions, les beaux livres et les revues. Quand j'entre dans une librairie, je dois avoir du temps devant moi. J'aime tous les genres alors toutes les sections m'intéressent. Dommage que ce ne soit pas ma fête prochainement. Il y avait là, trois livres qui m'auraient bien interessé, mais qui étaient hors de prix. Le genre de livre que l'on aime recevoir en cadeau mais qu'on ne s'achèterait pas. J'ai pris les titres en note et les laisserai trainer bien innocemment...La librairie que je fréquente parfois à Rivière-du-loup, a changé d'administration depuis ma dernière visite et j'avoue que l'allure du nouveau libraire, attirera surement quelques clientes supplémentaires. Bel homme dans la quarantaine, avec une belle prestance comme dirait ma mère. Quelle belle alliance que celle des beaux livres et des beaux hommes!
Jeudi le 17 juillet 1997
Gros orages sur la fin d'après-midi. Les plantes n'auront pas soif avant quelques jours! Les enfants sont toujours émerveillés devant les divers spectacles offerts par Dame Nature; orage, éclair, arc-en-ciel, éclipse, comète... Pendant que nous regardions la pluie tomber et les éclairs zébrer le ciel gris, les questions fusaient de partout! Pourquoi les éclairs, pourquoi le bruit du tonnerre, pourquoi l'électricité manque t-elle, pourquoi la foudre...Ouf, j'aurais eu besoin d'aide. Tiens j'y pense, belle occasion d'aller fouiner à la librairie, question de trouver un livre sur le sujet... (ou l'art de partir une rumeur :)
Vendredi le 18 juillet 1997
6:00 am et tout mon petit monde dort encore. Je suis comme une petite fille quand il est question d'aller rendre visite à ma famille. Trop énervée pour bien dormir! Nous aurons une belle journée pour nous rendre à Repentigny. Hier soir, nous avons demandé aux enfants si ils préféraient faire un picnic dans une halte routière en direction de Montréal, ou se rendre chez McDo. A notre grand étonnement et pour notre plus grande joie, ils ont opté pour le picnic! Comme je ne fais de bureau que cet avant midi, je ferai les préparatifs pour le festin à mon retour, et nous ferons notre picnic un peu avant d'arriver à Repentigny sur l'heure du souper. Je crois que la température sera belle pour la fin de semaine. Youppi! Je serai de retour lundi, pour vous raconter notre petite balade. Bon week-end!
Lundi le 21 juillet 1997
Nous sommes revenus hier soir vers 22:30. Cette fois, nous avons constaté combien les enfants avaient vieillis et combien les petits voyages d'un week-end devenaient beaucoup plus reposants et agréables. Tel que prévu, c'est dans un charmant petit parc du Cap-de-la-Madeleine que nous avons fait notre halte-picnic, les enfants étant toutefois beaucoup plus attirés par le petit lac qui s'y trouvait et le petit terrain de jeux y attenant. C'est bronzé, reposé et heureux, que nous acceuillit le grand-papa. Les enfants plongèrent presque immédiatement dans le spa. Quelle belle invention que le spa. Les enfants étant encore tous petits, barbotent dans l'eau chaude des après-midi durant, les heures de sommeil s'en trouvant rallongées d'autant! La journée de samedi étant plutôt fraiche et grise, les enfants en ont profité pour aller au cinéma avec leur grand-maman, manger du popcorn, des M&M, de la réglisse, et boire du Pepsi. Ah! j'oubliais, ils ont également vu le film "Hercule"...
Mardi le 22 juillet 1997
Petit lundi plutôt calme au bureau. Je suis encore toute pleine de l'ambiance des romans de Colette que j'ai lu dans la voiture pendant le voyage à Repentigny. J'ai dévoré tout d'une traite ,"Chéri" et "La fin de Chéri". Il y a longtemps que je n'avais pas lu Colette, une auteure que j'aime beaucoup. Une atmosphère d'une autre époque tellement différente de la notre s'y retrouve. Et pourtant on reconnait bien des caractères du genre humain de notre société actuelle dans les différents personnages qu'elle met en scène. J'en ai profité pour me procurer une biographie de Colette lors de mon passage en "ville". Je commence ma lecture ce soir.
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J'ai succombé à l'une de mes tentations cette fin de semaine... Non, non, pas le libraire! La crème glacée Haägen-Dazs au chocolat. Introuvable dans tout le Témiscouata, je suis "tombée" dessus par hasard à l'épicerie du coin à Repentigny. Une pure merveille. Un contenant tout petit qui tient dans une seule main et qui ne laisse pas les jointures toutes souillées quand vous atteignez le fond avec la cuillère. La tentation est bien trop grande pour en laisser ne serait ce qu'une petite cuillerée dans le fond pour ne pas paraitre goinfre. Un goût de chocolat riche, prononcé et crémeux, absolument divin! Vous n'avez pas conscience de votre chance vous gens des villes...
Mercredi le 23 juillet
Une autre belle journée de juillet. Le travail m'amenait à Rivière-du-Loup aujourd'hui et j'en ai profité pour me gâter un peu. J'ai lunché sur les rives du fleuve à un endroit que nous appellons "La Pointe de Rivière-du-Loup". On y a emménagé quelques tables de picnic ça et là, le long de la berge de notre majesteux cours d'eau. L'endroit est reposant et calme. Les journées de beau temps comme aujourd'hui la vue que nous avons sur la côte nord est sublime. Pendant que je dégustais mon petit dîner, que je m'emplissais les poumons de cet air si vif et que j'admirais le spectacle que la nature m'offrait, d'autres chahutaient au dévoilement d'une certaine statue...
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Je me suis procuré un "scanneur" et grâce à ce petit gadget, il me sera possible de vous montrer quelques photos de la famille et de ses activités. Vous avez déjà vu le papa, la maman et les enfants, si vous avez suivi le lien sur la page principale, voici maintenant les deux autres membres de la famille: Minoune et Belle!
Pour voir Minoune cliquez ici
Pour voir Belle cliquez ici
Jeudi le 24 juillet 1997
Depuis que je décris à ma modeste manière, mon petit quotidien, je recois vos commentaires. Ma réaction en est toujours une de surprise: "Oh! je suis lu?" Sur le coup, je suis un peu gênée j'avoue. Soyez certains toutefois que tous vos bons mots, toutes vos critiques positives et négatives, me touchent beaucoup, probablement plus que vous ne pouvez l'imaginer. Merci à Monsieur Labrie pour m'avoir fait connaitre le nom de ce petit os en Y que je cherchais. Pour ceux qui comme moi l'ignoraient, il s'agit du "bréchet"!
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Nos vacances familiales approchent à grand pas. Une semaine de camping! Il s'agira de nos véritables premières vacances en famille. Les autres années précédentes nous jugions que les enfants étaient un peu trop jeunes pour l'aventure du camping, ( ou les parents trop paresseux, allez savoir...). J'ai réuni la tribu ce soir et lui ai fait part d'une idée que j'avais eue. Nous avions déjà prévu que nous ferions une petite épicerie une fois arrivé à destination. J'ai suggéré que les enfants, pour cette semaine là, pourraient choisir toutes les cochonneries de leur choix qui en temps ordinaire n'entrent que très rarement dans la maison. Des exemples? Les céréales du matin de leur choix, ( je suis certaine qu'il vont opter pour les pires, sucrées et chocolatées), les jus à saveur de fruits et non au vrais fruits, le maple spread et le nutella pour les toasts du matin, il y aura aussi du Quick à profusion et au moins un gallon de ketchup, ça je mettrais ma main au feu! Inutile de vous dire que la suggestion fut adoptée à l'unanimité...Bof, après tout c'est les vacances!
Vendredi le 25 juillet 1997
Les enfants avaient soutiré la promesse de leur père d'aller coucher une nuit sous la tente cette semaine. Comme la journée fut chaude et que la nuit s'annoncait belle et étoilée, il fut décidé que ce serait ce soir. Il y a dans mon village un petit camping très pittoresque aux abords d'un lac tout à fait charmant. Le site est situé à moins de 15 minutes de la maison, idéal donc, pour une première nuit sous la tente entre "hommes"! Camille et moi, avons tout de même participé aux corvées des préparations, et c'est un peu après l'heure du souper, que nous nous sommes dirrigés vers le camping. Nous avons veillé en famille sur le site, les enfants courant et s'amusant comme des petits fous. Vers dix heures, Camille et moi avons souhaité bonne nuit aux "gars" et avons retrouvé le confort de notre foyer (avouez que c'est intelligent non?). Arrivé à la maison j'ai couché ma petite princesse déjà endormie. C'est alors que je réalisai que pour la première fois, j'allais dormir seule avec ma fille et qu'au réveil je n'aurais encore qu'elle comme compagne pour le déjeuner. Pour un matin je pourrais peut-être déjeuner sans trop me presser. Bizarre comme sensation...
Samedi le 26 juillet 1997
Les enfants sont revenus enchantés de leur journée de camping! Ils ont vu des lièvres, beaucoup de petits suisses, des chauves-souris et des mouches à feu. Ils ont entendu le cri des huarts sur le lac, des wawarons dans les marais et d'autres bruits d'origine inconnue, les rendants ainsi tellement plus effrayants! Leur nuit fut belle, douce et plutôt calme. Un seul petit incident. Samuel, se levant au milieu de la nuit pour faire son pipi, réussit à sortir de la tente, à l'aide du papa qui l'éclairait avec la lampe de poche, mais son sens de l'orientation lui joua un vilain tour. Au lieu de faire son pipi dos à la tente, ( son courage ne lui permettant pas de faire quelques pas pour s'en éloigner), il dirrigea le jet vers celle-ci, comble de malchance, dans l'ouverture! Devinez qui couchait à l'entrée de la tente? Le papa bien sûr!
Dimanche le 27 juillet 1997
La chaleur humide de la nuit est venue troubler mon sommeil. La chaleur humide et le bulletin de nouvelles sont venus troubler mon sommeil devrais-je dire. Au réveil encore, il n'était question que de cette petite fille d'à peine trois ans, battue à mort... A peine trois ans, l'âge de ma petite Camille. C'est trop jeune pour mourir et c'est trop horrible de mourir ainsi. Un ange de plus au ciel. Un ange de trop...
Lundi le 28 juillet 1997
Ouf! La maman est fatiguée! Nous revenons d'une petite randonnée cycliste en famille. Pas la petite ballade pépère usuelle. Nous avons emprunté un nouveau petit sentier qui mène à une base de plein air. Pas un très long sentier, mais disons que les pentes abruptes y étaient légion! Les enfants, enfin les deux plus vieux, ceux qui pédalent, m'épatent. Ils empruntent ces voies sans aucun effort ou presque. C'est beau de les voir aller et ca donne un peu de pep à la maman qui a son orgueuil tout de même! Surtout quand mon petit macho en herbe (Samuel), me lance, avec son petit rire moqueur, tout en me dépassant dans une de ces côtes particulièrement abrupte; "Maman c'est vrai que les gars sont plus forts que les filles?" Et la maman de répondre entre deux respirations, "Non mon petit gars et attend que je te prouve le contraire!". Les enfants sont maintenant couchés. La maman peut à présent avouer qu'elle a mal partout! Ah! les hommes... Ah! l'orgueuil!
Mardi le 29 juillet 1997
Nous avons encore profité de la belle soirée d'été, pour aller faire une petite balade à vélo en famille. La terre encore un peu mouillée des orages de la journée, embaumait l'air. Nous avons vu des empreintes de chevreuils et d'orignaux à plusieurs endroits sur la voie cyclable. Nous avons rencontré quelques touristes qui ne tarissaient pas d'éloges au sujet de cette piste. C'est vrai que notre sentier nous permet d'observer de superbes paysages le long du lac Témiscouata ou lorsqu'il traverse le club de golf, ou encore, lorsque nous nous arrêtons sur un charmant petit pont et observons la rivière qui coule paisiblement dessous. Tout ca à moins de 5 minutes de la maison!
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Vous vous souvenez, il y a quelques temps je vous racontais que Camille s'était endormie la tête sur la table peu après le souper? Voilà la photo que j'avais prise cette fois là!
Mercredi le 30 juillet 1997
Dernière journée de travail demain avant les "vacances". La journée de vendredi me sera nécessaire pour voir à tous les préparatifs qu'exige notre grand départ tôt samedi matin. J'ai déjà commencé à rédiger ma liste des choses à emporter. Je suis une femme "à listes". Vous me direz "ouais pas le choix avec toute cette marmaille!", mais j'ai toujours eu un fort penchant pour les listes. Listes d'épicerie, de corvées à faire, d'achats à ne pas oublier, de choses à emporter en voyage... Je conserve même une liste conçue dans ma folle jeunesse, où sont inscrits le nom de tous les garçons que j'ai embrassé! Cette liste traine avec d'autres souvenirs de cette période que je conserve précieusement. Rarement je ressasse ces vieux souvenirs, cela me rend trop nostalgique de cette période. S'y retrouvent, des photos, des bulletins, des journaux intimes, des albums de finissants dédicacés par tous les amis (es), des travaux scolaires annotés par des professeurs adulés et, parmi toute cette papeterie, il y a cette liste et tout ce qu'elle évoque pour moi. Et non, vous ne saurez pas combien de noms contient ma liste!
Jeudi le 31 juillet 1997
Voilà c'est fait... Ma semaine de travail est terminée. Ce soir, j'ai pris un peu de temps pour faire le tour du terrain, désherber un peu, arroser beaucoup et surtout, admirer toute cette verdure, toutes ces couleurs, humer tous ces parfums. Ah! l'été toujours si court...L'été c'est un peu comme l'amour passion. On le désir longtemps, on le savoure brièvement mais intensément puis il nous quitte avant que l'on puisse sans lasser, nous laissant un doux souvenir et une irrésisitible envie de tout recommencer ...au prochain été!
Décidément juin nous aura gâté. Encore une belle journée de congé en famille. Avec un couple d'amis et leurs enfants, nous sommes allés en picnic, dans un endroit peu achalandé aux abords du Lac Témiscouata. L'endroit consistait en un bras de sable d'une vingtaine de pieds de largeur et s'avancant dans le lac sur une cinquantaine de pieds. Une belle petite plage bordait tout le pourtour de cette jetée. Une fois le picnic consommé, les enfants se sont baignés et les parents ont lézardé, jasant de tout et de rien, laissant le temps filer tout doucement...
Mercredi le 2 juillet 1997
Depuis plus d'un an maintenant que je navigue sur internet. Je vogue de belles découvertes en belles découvertes. Des sites intéressants, drôles, éducatifs, touchants parfois même, des bêtes et méchants. De belles amitiés aussi. C'est ce que je retiens surtout de ma découverte d'internet. Ce nouveau média m'aura fait "rencontrer" des gens qu'autrement je n'aurais jamais eu la chance de rencontrer. Il y a de ces amitiés qui durent maintenant depuis plus d'un an, qui ont évolué au fils des échanges, que ce soit par courrier électronique ou par conversation en temps réel sur irc. Des échanges d'idées, des confidences, de simples bavardages pour passer le temps, de la franche camaraderie entre filles. C'est un monde dont je ne pourrais plus me passer. Mais au fait, pourquoi je vous raconte ça ce soir moi?
Jeudi le 3 juillet 1997
Merci à tous ceux qui prennent le temps de m'écrire un petit mot suite à la lecture de mes états d'âme. Sachez que tous vos commentaires sont très appréciés! J'ai eu l'agréable surprise de voir que mon site avait été retenu dans la dernière parution du guide-internet, dans la section des pages personnelles. Pour une néophyte comme moi dans le domaine de la construction de page web, c'est une belle récompense.
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Simon et Samuel ont eu leur premier cours de natation ce midi. Ils sont revenus enchantés de leur expérience et ont déjà hâte à mardi prochain pour la suite. Ils en avaient long à raconter à leur retour. Comment ils avaient réussi à mettre la tête sous l'eau, à ouvrir les yeux dans l'eau, à faire la planche sur le dos, bref, les olympiques c'est pour bientôt!
Vendredi le 4 juillet 1997
Vous savez ce que j'ai fait ce soir? J'ai mis à confire de petites fraises des champs... Oui! Oui! De véritables petites fraises sauvages, avec lesquelles demain, je ferai de la confiture. Confiture qui fera notre bonheur non seulement la journée même, mais également durant les longs mois d'hiver. Que de souvenirs j'associe à la confiture de fraises des champs. Les ceuillettes avec ma grand-mère, ma mère, mes cousins et cousines. Une véritable fête, où bien sûr, les ambitions d'être celui ou celle à en ramasser le plus étaient rapidement relégées aux oubliettes, dès l'instant où nous goûtions les premiers petits fruits rouges et savoureux. Puis arrivés à la maison, nous regardions notre grand-mère disposer dans un grand chaudron, les rangs de fraises et les rangs de sucre. Il fallait attendre jusqu'au lendemain avant de pouvoir goûter le produit fini mais l'attente en valait la peine! Et que dire de la mousse aux petites fraises... J'ai hâte à demain!
Samedi le 5 juillet 1997
Dommage que vous ne pouviez humer l'odeur dans la maison... Un parfum de fraise, doux et sucré embaume toutes les pièces depuis ce matin. Mes premiers pots de confiture sont sagement alignés sur le comptoir de la cuisine et attendent d'être dégustés. J'avais quatre petits cuistots avec moi durant toute l'opération. Ils avaient pour mission la ceuillette de l'écume qui se forme sur la confiture pendant que les fraises bouillent. Dure mission! Ils s'en sont bien acquittés. Cet après midi, vu la belle température, nous sommes allés faire une randonnée à vélo. Cette fois ci, nous avons emprunté la portion qui relie Cabano à Notre-Dame-du-Lac, quelques 20km aller-retour. Pour couronner cette belle journée, quoi de mieux qu'une petite visite au comptoir glacé!
Dimanche le 6 juillet 1997
Comment fut votre dimanche? Le mien fut tranquille et reposant...J'allais dire ennuyant, mais ce ne serait pas gentil pour la belle famille avec qui nous avons partagé le repas du midi! Bon, on se prépare pour une petite soirée en famille autour du feu, question de finir cette journée en toute...tranquilité!
Lundi le 7 juillet 1997
C'est l'anniversaire de mon petit frère aujourd'hui. Bien qu'il ait 30 ans il restera toujours mon petit frérot. Celui qui fouillait dans mes tiroirs, qui lisait mon journal intime chaque fois qu'il en avait la chance, qui détruisait mes bricolages, que je devais garder à l'occasion, (trop souvent à mon goût)... Celui aussi qui par la suite, se mit à me faire des confidences, à me demander conseil, à me faire rire, à me faire oublier quelques épisodes tristes de ma vie avec sa bonne humeur constante et son attitude face à la vie. Jadis, j'aurais volontier vendu mon petit frère pour pas cher, aujourd'hui, je ne m'en départirais pas pour tout l'or au monde! Bonne fête Sylvain xxx
Mardi le 8 juillet 1997
Question de ne pas trop rouiller durant l'été, je fais faire de petits "devoirs" aux plus vieux, pendant que les plus petits font des dessins. Nous nous sommes donc installés sur la table après le souper. Samuel traçait des "i" et des "I" tandis que Simon bossait ses maths et que Laurent et Camille s'ingéniaient à créer leurs chefs d'oeuvre...Une fois la période "devoirs" terminée, nous avons eu droit à une ballade dans le sac aux récompenses (voir 16 avril 1997). Les enfants ont tout de suite sauté sur la nouveauté de la semaine, une espèce de pâte gluante et verte dans un petit contenant de plastique. Il y avait quatre contenants de cette substance, donc pas de chicane! Tant qu'à moi, je me suis choisi un beau suçon rouge!
Mercredi le 9 juillet 1997
Vous savez, le petit os en forme d'Y que l'on retrouve en dépeçant un poulet? Pratiquez vous aussi ce petit rite qui consiste à faire un voeu tout en tirant sur l'une des "pattes" de cet os en forme d'Y? Dans notre famille deux personnes prennent chacune leur bout du Y et tirent jusqu'à ce que l'os casse. Celui ou celle qui réussi à conserver la base de l'os en Y, ( doit bien y avoir un nom pour désigner cet os...), voit son voeu exaucé. Ce midi nous avions du poulet au menu. Le fameux os fut donc nettoyé et mis à sécher sur le comptoir, la coutume exigeant que l'on procède au rituel qu'une fois l'os bien sec. Ce soir, j'ai donc une fois de plus entretenu la coutume et j'ai gagné! Il existe une autre coutume qui veut qu'un voeu exprimé tout haut ne soit pas exaucé, je garderai donc le mien secret...
C'est le bréchet!!! Voilà le nom que je cherchais...
Jeudi le 10 juillet 1997
Pas mal de boulot aujourd'hui au bureau. Les journées filent à vive allure. Aujourd'hui j'ai franchi une étape importante dans ma vie. Un pas dans la bonne direction comme on dit souvent. Quelque chose que je reportais depuis très longtemps. Une étape vers la réalisation de soi. Un peu comme une rencontre avec soi-même. Je préfère ne pas en parler ici maintenant, le processus n'étant qu'au stade embryonnaire, je ne saurais d'ailleurs par où commencer, mais je crois que des changements d'attitudes se feront peut-être même sentir ici. Je l'ignore, mais en tant et lieux et surtout lorsque j'en aurai les moyens je vous en ferai part.
Vendredi le 11 juillet
Je serai très brève ce soir par manque de temps mais me reprendrai demain matin. Dans notre village, il y a un petit festival local. Le festival du champignon. J'en vois qui sourient...tstststst... Que voulez vous ca fait partie de la vie à la campagne ce genre d'événement. Je ne suis que de passage à la maison pour prendre des vêtements chauds pour les enfants, dans quelques minutes nous devons participer à un rallye bottine! Vous comprendrez notre émotion et notre énervement...Alors à demain!
Samedi le 12 juillet 1997
La journée a débutée tôt ce matin. A cause d'une erreur de ma part, je me suis retrouvée propriétaire de près de 12 litres de petites fraises des champs en une seule journée! Hier soir donc, en revenant du rallye-bottine, j'ai fais de la confiture jusqu'à minuit. Ce matin la journée a débutée tôt et j'ai réussi dans mon avant midi à faire d'autres confitures, fraises des champs et oranges cette fois, puis des tartes aux fraises et de la mousse aux fraises. Finalement, en désespoir de cause, j'en ai congelé 2 litres, pour les froids d'hiver que nous voudrons ensoleiller. Nous reçevons des amis pour souper tantôt, devinez ce qui sera au menu comme déssert?
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Notre équipe n'a pas remporté le rally-bottine hier soir. J'ignore à quel rang nous avons terminé sur les quelques 33 équipes participantes. L'important étant de participer et surtout de voir les enfants courir partout dans les rues du village, lampe de poche à la main, profitant de cette belle nuit d'été. Cet après-midi il y avait une compétition à la Fort Boyard à laquelle cette fois, le papa a participé avec 4 autres copains et copines. Avant de quitter le site du festival il y a quelques minutes, les chances de l'emporter pour l'équipe semblait très bonnes. Je vous reviendrai la dessus!
Dimanche le 13 juillet 1997
Dame nature nous gâte encore. Nous devons mener une bonne vie! Dernière journée du festival. L'équipe du papa est arrivée deuxième hier lors de la compétition style "Fort Boyard". Très belle organisation qui en a surpris plus d'un j'avoue! Au menu des activités aujourd'hui, picnic familial et en après-midi, une joute de balle-molle mettant en vedette une équipe locale et les Chevaliers O`Keefe. J'avoue honnêtement que même si la maman n'a participé à aucune épreuve hier, elle a les batteries à plat à force de surveiller les enfants parmis la foule, d'essuyer des bouches et des mains collantes, de refuser 25 fois par jour de donner des sous pour les friandises, de courir les ballons qui prennent la poudre d'escampette, de manoeuvrer la poussette parmis les gens sans escamoter trop de mollets. Tiens ca me donne une idée de compétition pour l'an prochain ca...
Lundi le 14 juillet 1997
La petite Camille était tellement fatiguée de toute sa fin de semaine à festoyer, que peu après le souper hier, c'est assis sur une des chaises de cuisine, la tête appuyée sur la table et les bras pendants de chaque côté du corps que nous l'avons retrouvée endormie...J'ai pris une photo c'était trop drôle! Dommage que je ne puisse pas avoir accès plus facilement à un scanneur, vous auriez pu rire aussi.
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Ce soir j'ai mis un peu d'ordre dans les plates-bandes négligées cette fin de semaine. Les plantes extérieures arrivent presque à leur summum. Les asters, les lys d'un jour, les potentilles et les surfiniums sont en pleine floraison. Les boites à fleurs regorgent de couleurs, et ce soir nous avons mangé notre premier piment!
Mardi le 15 juillet 1997
Boys will be boys! J'apprenais hier de source sûre, (Simon mon aîné et rapporteur officiel, rôle ingrat s'il en est un), que Samuel et Laurent s'amusaient avec la petite voisine, à jouer au docteur dans une petite cabane faisant office de clinique, située dans le boisé derrière la maison. Je sais fort bien que ces choses sont on ne peut plus normales, néanmoins, il m'est venu à l'idée que la farniente était peut être trop présente et que les enfants pouvaient avoir besoin d'un peu plus de "stimulation" physique et intellectuelle... La progéniture fut donc inscrite aux activités du terrain de jeux pour les matinées de la semaine. De quoi occuper les docteurs en herbe!
Mercredi le 16 juillet 1997
Ce midi je me suis rendue dans une librairie, question de bouquinner un peu. Il y a longtemps que je n'avais pas eu le loisir de marcher dans les allées d'une librairie et de feuilleter les nouvelles parutions, les beaux livres et les revues. Quand j'entre dans une librairie, je dois avoir du temps devant moi. J'aime tous les genres alors toutes les sections m'intéressent. Dommage que ce ne soit pas ma fête prochainement. Il y avait là, trois livres qui m'auraient bien interessé, mais qui étaient hors de prix. Le genre de livre que l'on aime recevoir en cadeau mais qu'on ne s'achèterait pas. J'ai pris les titres en note et les laisserai trainer bien innocemment...La librairie que je fréquente parfois à Rivière-du-loup, a changé d'administration depuis ma dernière visite et j'avoue que l'allure du nouveau libraire, attirera surement quelques clientes supplémentaires. Bel homme dans la quarantaine, avec une belle prestance comme dirait ma mère. Quelle belle alliance que celle des beaux livres et des beaux hommes!
Jeudi le 17 juillet 1997
Gros orages sur la fin d'après-midi. Les plantes n'auront pas soif avant quelques jours! Les enfants sont toujours émerveillés devant les divers spectacles offerts par Dame Nature; orage, éclair, arc-en-ciel, éclipse, comète... Pendant que nous regardions la pluie tomber et les éclairs zébrer le ciel gris, les questions fusaient de partout! Pourquoi les éclairs, pourquoi le bruit du tonnerre, pourquoi l'électricité manque t-elle, pourquoi la foudre...Ouf, j'aurais eu besoin d'aide. Tiens j'y pense, belle occasion d'aller fouiner à la librairie, question de trouver un livre sur le sujet... (ou l'art de partir une rumeur :)
Vendredi le 18 juillet 1997
6:00 am et tout mon petit monde dort encore. Je suis comme une petite fille quand il est question d'aller rendre visite à ma famille. Trop énervée pour bien dormir! Nous aurons une belle journée pour nous rendre à Repentigny. Hier soir, nous avons demandé aux enfants si ils préféraient faire un picnic dans une halte routière en direction de Montréal, ou se rendre chez McDo. A notre grand étonnement et pour notre plus grande joie, ils ont opté pour le picnic! Comme je ne fais de bureau que cet avant midi, je ferai les préparatifs pour le festin à mon retour, et nous ferons notre picnic un peu avant d'arriver à Repentigny sur l'heure du souper. Je crois que la température sera belle pour la fin de semaine. Youppi! Je serai de retour lundi, pour vous raconter notre petite balade. Bon week-end!
Lundi le 21 juillet 1997
Nous sommes revenus hier soir vers 22:30. Cette fois, nous avons constaté combien les enfants avaient vieillis et combien les petits voyages d'un week-end devenaient beaucoup plus reposants et agréables. Tel que prévu, c'est dans un charmant petit parc du Cap-de-la-Madeleine que nous avons fait notre halte-picnic, les enfants étant toutefois beaucoup plus attirés par le petit lac qui s'y trouvait et le petit terrain de jeux y attenant. C'est bronzé, reposé et heureux, que nous acceuillit le grand-papa. Les enfants plongèrent presque immédiatement dans le spa. Quelle belle invention que le spa. Les enfants étant encore tous petits, barbotent dans l'eau chaude des après-midi durant, les heures de sommeil s'en trouvant rallongées d'autant! La journée de samedi étant plutôt fraiche et grise, les enfants en ont profité pour aller au cinéma avec leur grand-maman, manger du popcorn, des M&M, de la réglisse, et boire du Pepsi. Ah! j'oubliais, ils ont également vu le film "Hercule"...
Mardi le 22 juillet 1997
Petit lundi plutôt calme au bureau. Je suis encore toute pleine de l'ambiance des romans de Colette que j'ai lu dans la voiture pendant le voyage à Repentigny. J'ai dévoré tout d'une traite ,"Chéri" et "La fin de Chéri". Il y a longtemps que je n'avais pas lu Colette, une auteure que j'aime beaucoup. Une atmosphère d'une autre époque tellement différente de la notre s'y retrouve. Et pourtant on reconnait bien des caractères du genre humain de notre société actuelle dans les différents personnages qu'elle met en scène. J'en ai profité pour me procurer une biographie de Colette lors de mon passage en "ville". Je commence ma lecture ce soir.
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J'ai succombé à l'une de mes tentations cette fin de semaine... Non, non, pas le libraire! La crème glacée Haägen-Dazs au chocolat. Introuvable dans tout le Témiscouata, je suis "tombée" dessus par hasard à l'épicerie du coin à Repentigny. Une pure merveille. Un contenant tout petit qui tient dans une seule main et qui ne laisse pas les jointures toutes souillées quand vous atteignez le fond avec la cuillère. La tentation est bien trop grande pour en laisser ne serait ce qu'une petite cuillerée dans le fond pour ne pas paraitre goinfre. Un goût de chocolat riche, prononcé et crémeux, absolument divin! Vous n'avez pas conscience de votre chance vous gens des villes...
Mercredi le 23 juillet
Une autre belle journée de juillet. Le travail m'amenait à Rivière-du-Loup aujourd'hui et j'en ai profité pour me gâter un peu. J'ai lunché sur les rives du fleuve à un endroit que nous appellons "La Pointe de Rivière-du-Loup". On y a emménagé quelques tables de picnic ça et là, le long de la berge de notre majesteux cours d'eau. L'endroit est reposant et calme. Les journées de beau temps comme aujourd'hui la vue que nous avons sur la côte nord est sublime. Pendant que je dégustais mon petit dîner, que je m'emplissais les poumons de cet air si vif et que j'admirais le spectacle que la nature m'offrait, d'autres chahutaient au dévoilement d'une certaine statue...
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Je me suis procuré un "scanneur" et grâce à ce petit gadget, il me sera possible de vous montrer quelques photos de la famille et de ses activités. Vous avez déjà vu le papa, la maman et les enfants, si vous avez suivi le lien sur la page principale, voici maintenant les deux autres membres de la famille: Minoune et Belle!
Pour voir Minoune cliquez ici
Pour voir Belle cliquez ici
Jeudi le 24 juillet 1997
Depuis que je décris à ma modeste manière, mon petit quotidien, je recois vos commentaires. Ma réaction en est toujours une de surprise: "Oh! je suis lu?" Sur le coup, je suis un peu gênée j'avoue. Soyez certains toutefois que tous vos bons mots, toutes vos critiques positives et négatives, me touchent beaucoup, probablement plus que vous ne pouvez l'imaginer. Merci à Monsieur Labrie pour m'avoir fait connaitre le nom de ce petit os en Y que je cherchais. Pour ceux qui comme moi l'ignoraient, il s'agit du "bréchet"!
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Nos vacances familiales approchent à grand pas. Une semaine de camping! Il s'agira de nos véritables premières vacances en famille. Les autres années précédentes nous jugions que les enfants étaient un peu trop jeunes pour l'aventure du camping, ( ou les parents trop paresseux, allez savoir...). J'ai réuni la tribu ce soir et lui ai fait part d'une idée que j'avais eue. Nous avions déjà prévu que nous ferions une petite épicerie une fois arrivé à destination. J'ai suggéré que les enfants, pour cette semaine là, pourraient choisir toutes les cochonneries de leur choix qui en temps ordinaire n'entrent que très rarement dans la maison. Des exemples? Les céréales du matin de leur choix, ( je suis certaine qu'il vont opter pour les pires, sucrées et chocolatées), les jus à saveur de fruits et non au vrais fruits, le maple spread et le nutella pour les toasts du matin, il y aura aussi du Quick à profusion et au moins un gallon de ketchup, ça je mettrais ma main au feu! Inutile de vous dire que la suggestion fut adoptée à l'unanimité...Bof, après tout c'est les vacances!
Vendredi le 25 juillet 1997
Les enfants avaient soutiré la promesse de leur père d'aller coucher une nuit sous la tente cette semaine. Comme la journée fut chaude et que la nuit s'annoncait belle et étoilée, il fut décidé que ce serait ce soir. Il y a dans mon village un petit camping très pittoresque aux abords d'un lac tout à fait charmant. Le site est situé à moins de 15 minutes de la maison, idéal donc, pour une première nuit sous la tente entre "hommes"! Camille et moi, avons tout de même participé aux corvées des préparations, et c'est un peu après l'heure du souper, que nous nous sommes dirrigés vers le camping. Nous avons veillé en famille sur le site, les enfants courant et s'amusant comme des petits fous. Vers dix heures, Camille et moi avons souhaité bonne nuit aux "gars" et avons retrouvé le confort de notre foyer (avouez que c'est intelligent non?). Arrivé à la maison j'ai couché ma petite princesse déjà endormie. C'est alors que je réalisai que pour la première fois, j'allais dormir seule avec ma fille et qu'au réveil je n'aurais encore qu'elle comme compagne pour le déjeuner. Pour un matin je pourrais peut-être déjeuner sans trop me presser. Bizarre comme sensation...
Samedi le 26 juillet 1997
Les enfants sont revenus enchantés de leur journée de camping! Ils ont vu des lièvres, beaucoup de petits suisses, des chauves-souris et des mouches à feu. Ils ont entendu le cri des huarts sur le lac, des wawarons dans les marais et d'autres bruits d'origine inconnue, les rendants ainsi tellement plus effrayants! Leur nuit fut belle, douce et plutôt calme. Un seul petit incident. Samuel, se levant au milieu de la nuit pour faire son pipi, réussit à sortir de la tente, à l'aide du papa qui l'éclairait avec la lampe de poche, mais son sens de l'orientation lui joua un vilain tour. Au lieu de faire son pipi dos à la tente, ( son courage ne lui permettant pas de faire quelques pas pour s'en éloigner), il dirrigea le jet vers celle-ci, comble de malchance, dans l'ouverture! Devinez qui couchait à l'entrée de la tente? Le papa bien sûr!
Dimanche le 27 juillet 1997
La chaleur humide de la nuit est venue troubler mon sommeil. La chaleur humide et le bulletin de nouvelles sont venus troubler mon sommeil devrais-je dire. Au réveil encore, il n'était question que de cette petite fille d'à peine trois ans, battue à mort... A peine trois ans, l'âge de ma petite Camille. C'est trop jeune pour mourir et c'est trop horrible de mourir ainsi. Un ange de plus au ciel. Un ange de trop...
Lundi le 28 juillet 1997
Ouf! La maman est fatiguée! Nous revenons d'une petite randonnée cycliste en famille. Pas la petite ballade pépère usuelle. Nous avons emprunté un nouveau petit sentier qui mène à une base de plein air. Pas un très long sentier, mais disons que les pentes abruptes y étaient légion! Les enfants, enfin les deux plus vieux, ceux qui pédalent, m'épatent. Ils empruntent ces voies sans aucun effort ou presque. C'est beau de les voir aller et ca donne un peu de pep à la maman qui a son orgueuil tout de même! Surtout quand mon petit macho en herbe (Samuel), me lance, avec son petit rire moqueur, tout en me dépassant dans une de ces côtes particulièrement abrupte; "Maman c'est vrai que les gars sont plus forts que les filles?" Et la maman de répondre entre deux respirations, "Non mon petit gars et attend que je te prouve le contraire!". Les enfants sont maintenant couchés. La maman peut à présent avouer qu'elle a mal partout! Ah! les hommes... Ah! l'orgueuil!
Mardi le 29 juillet 1997
Nous avons encore profité de la belle soirée d'été, pour aller faire une petite balade à vélo en famille. La terre encore un peu mouillée des orages de la journée, embaumait l'air. Nous avons vu des empreintes de chevreuils et d'orignaux à plusieurs endroits sur la voie cyclable. Nous avons rencontré quelques touristes qui ne tarissaient pas d'éloges au sujet de cette piste. C'est vrai que notre sentier nous permet d'observer de superbes paysages le long du lac Témiscouata ou lorsqu'il traverse le club de golf, ou encore, lorsque nous nous arrêtons sur un charmant petit pont et observons la rivière qui coule paisiblement dessous. Tout ca à moins de 5 minutes de la maison!
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Vous vous souvenez, il y a quelques temps je vous racontais que Camille s'était endormie la tête sur la table peu après le souper? Voilà la photo que j'avais prise cette fois là!
Mercredi le 30 juillet 1997
Dernière journée de travail demain avant les "vacances". La journée de vendredi me sera nécessaire pour voir à tous les préparatifs qu'exige notre grand départ tôt samedi matin. J'ai déjà commencé à rédiger ma liste des choses à emporter. Je suis une femme "à listes". Vous me direz "ouais pas le choix avec toute cette marmaille!", mais j'ai toujours eu un fort penchant pour les listes. Listes d'épicerie, de corvées à faire, d'achats à ne pas oublier, de choses à emporter en voyage... Je conserve même une liste conçue dans ma folle jeunesse, où sont inscrits le nom de tous les garçons que j'ai embrassé! Cette liste traine avec d'autres souvenirs de cette période que je conserve précieusement. Rarement je ressasse ces vieux souvenirs, cela me rend trop nostalgique de cette période. S'y retrouvent, des photos, des bulletins, des journaux intimes, des albums de finissants dédicacés par tous les amis (es), des travaux scolaires annotés par des professeurs adulés et, parmi toute cette papeterie, il y a cette liste et tout ce qu'elle évoque pour moi. Et non, vous ne saurez pas combien de noms contient ma liste!
Jeudi le 31 juillet 1997
Voilà c'est fait... Ma semaine de travail est terminée. Ce soir, j'ai pris un peu de temps pour faire le tour du terrain, désherber un peu, arroser beaucoup et surtout, admirer toute cette verdure, toutes ces couleurs, humer tous ces parfums. Ah! l'été toujours si court...L'été c'est un peu comme l'amour passion. On le désir longtemps, on le savoure brièvement mais intensément puis il nous quitte avant que l'on puisse sans lasser, nous laissant un doux souvenir et une irrésisitible envie de tout recommencer ...au prochain été!
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